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NEM. Cette médaille connue des numismatistes offre quelquefois une particularité singulière qui manque à celle-ci ; c'est une cuisse de sanglier qui sort par le baut et en est comme l'appendice. En examinant avec soin sa forme actuelle, on serait assez disposé à croire qu'elle a été frappée avec la cuisse de sanglier; mais que ce bizarre ornement a été enlevé après coup pour qu'elle pût passer plus facilement dans la circulation.

La séance a été terminée par l'examen d'une carte monumentale de l'arrondissemeat de Soissons que M. Decamp s'est chargé de dresser avec le concours de tous les membres de la Société,

M. Lecomte donne des renseignements sur l'âge des monuments du canton de Braisne qu'il a étudiés d'une manière toute particulière.

Le Président,

DE LAPRAIRIE.

Le Secrétaire,

L'Abbé PoQUET.

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MM. DE VILLEMONT, propriétaire au château de Neste;
DE PISTOYE, chef de bureau au ministère des travaux
publics;

MICHELOT, juge de paix à Chauny;

FABRE, percepteur à Genlis;

TETART, notaire à Genlis;

Sont nommés membres de la Société.

COMMUNICATIONS.

M. l'abbé Poquet signale, d'après un renseignement de Mer de Garsignies, l'existence d'un encensoir ancien fort curieux, dans la commune de Saint-Pierre, arrondissement de Vervins.

Monseigneur a fait espérer que cet encensoir lui serait envoyé et qu'on pourrait le faire dessiner. Le prélat trouve que ce serait un beau modèle à reproduire comme mobilier d'église de cette époque.

M. Souliac présente un vase en cuivre émaillé qu'il est parvenu à découvrir dans l'église de Nogent-l'Artaud. Ce plat a 21 centimètres de diamètre et a une ressemblance frappante avec le plat émaillé trouvé dans les environs de Soissons et publié par M. Didron, aans les Annales archéologiques. On peut s'en faire une idée générale en consultant ce curieux document. Toutefois il est bon d'observer que les sujets ne sont pas les mêmes. On n'y reconnaît pas non plus la finesse des traits, l'élégance des formes qu'on remarque sur le vase de Soissons. Le champ de ce plat est occupé par une femme à cheval ayant le faucon au poing; six personnages placés dans des compartiments inclinés semblent être les piqueurs, tenant dans leurs mains des traits, des javelines on des piques.

M. Souliac croit que l'usage de ce plat a été purement civil, et qu'on lui aura, plus tard, et dans des circonstances qu'il n'est guères possible d'apprécier scientifiquement, donné une espèce de destination religieuse, en s'en servant pour faire les quêtes d'église.

M. l'abbé Poquet félicite M. Souliac de cette précieuse découverte. Les objets d orfévrerie dans nos églises sont maintenant si rares, qu'il faut engager le curé de la commune de Nogent à le conserver à la fabrique. Il n'y aurait du reste rien qui pût en justifier l'aliénation. Sans doute cet objet figure dans l'inventaire qui a été adressé, il y a plusieurs années, à l'évêché de Soissons. Mais, dans tous les cas, il serait bien important que la Société, à l'occasion de cette pièce mobilière, priât Monseigneur de veiller à la conservation de tous les objets existant dans les églises ou les sacristies.

Ce vœu sera transmis à Mar de Garsignies.

CORRESPONDANCE.

M. le président fait part à tous les membres présents d'une invitation qui leur est faite par la Société des anti

quaires de Picardie, relativement à l'inauguration de la statue de Ducange, un des plus illustres enfants de la province de Picardie.

La Société de Soissons espère s'y faire représenter par une députation de quelques-uns de ses membres; mais elle ne peut rien arrêter dans cette séance.

La ville de Soissons est aussi sur le point de faire élever un monument à la mémoire de Mar de Simony. Une souscription est ouverte en ce moment. Justement préoccupé de la pensée d'art et du style qu'il conviendrait d'adopter, M. Jules de Laprairie a consulté M. Didron, le célèbre et courageux directeur des Annales archéologiques et correspondant de notre Société.

M. Didron a répondu : « Je suis très-honoré de la " confiance que vous me témoignez. Certainement, il ne › faut pas laisser gåter votre belle et sévère cathédrale › par un monument en style moderne ou en style rococo. › Au XIIe siècle de la cathédrale de Soissons, c'est du › xur siècle qu'il faut. Dans la prochaine livraison des › Annales, vous trouverez un joli monument funéraire › du xiye siècle (premières années) dont vous pourrez › certainement tirer parti. Il n'y aurait qu'à vieillir l'ar›chitecture et certains mouvements des personnages. > J'en dis un mot à la fin de l'article qui accompagne la › gravure. Je ne puis mieux faire dans ce moment, que › de vous proposer ce petit monument comme modèle. › Ce serait d'un prix fort modeste à faire exécuter, et » les six ou sep! mille francs dont vous disposez permet> traient de faire une œuvre remarquable. Au reste, si > ce projet ou un équivalent était adopté, je serais tout › disposé à donner des avis et à en surveiller l'exécution. › Je ne serais même pas fâché d'avoir cette occasion pour › revoir, à Soissons, tant de monuments et de personnes › que j'affectionne. En tous cas, Monsieur, je suis à vous. Je serais enchanté de contribuer à faire doter la cathé

drale de Soissons d'un monument en harmonic avec ce

⚫ noble édifice. >

M. Lecomte écrit qu'il enverra prochainement, 1o une appréciation sur l'âge présumé ou certain de tous les monuments existants dans le canton de Soissons.

2o Uu fragment historique sur une ferme autrefois commanderie de templiers et les curieux restes de ce vieux manoir. Il ajoutera quelques traits historiques sur le donjon de Longeville qui vient d'être détruit de fond en comble.

M. Lecomte se propose, en outre, de donner prochainement la série des sujets des fresques importantes qui existent encore dans l'église de Coucy-la-Ville, le détail des vitraux de Parfondru, et la description d'une tapisserie des Gobelins placée honorablement par le zèle du curé dans l'église de Vaux-sous-Laon.

M. Lecomte annonce de plus la copie d'un manuscrit in-4o de 5 à 600 pages, contenant une suite de faits rangés par années, sur l'abbaye de Saint-Vincent de Laon. C'est non seulement un annuaire historique, mais une histoire écrite en quelque sorte, jour par jour, par un religieux de Saint-Vincent qui lui-même l'avait copiée, peu d'années avant 93, sur un ancien manuscrit de son monastère.

La Société sera redevable de cette précieuse communication à M. l'abbé Delsart, un de nos honorables collègues.

La Société remercie M. Lecomte d'avoir bien voulu lui apprendre cette agréable nouvelle; elle recevra avec le plus vif empressement les travaux que l'infatigable archéologue lui promet si généreusement.

M. de Laprairie informe la Société qu'en débadigeonnant l'église de Liesse, on a découvert des peintures à fresques qui ont été malheureusement grattées par des manœuvres placés sous la direction du sacristain.

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