agréable variété dans les pavés qui en résultaient; le numéro 7° pour la nature de son verre et la forme donnée à ses produits. Au reste, tous ces objets ont été déposés à la bibliothèque de la ville.

Le Président,

DE LAPRAIRIE.

Le Secrétaire,

L'Abbé POQUET.

DE LA

SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE

DE

POISNORN.

DEUXIÈME SÉANCE.

Mardi 6 Février 1849.

Présidence de M. de Laprairie.

M. Delsart, curé de Saint-Aubin, est nommé membre correspondant.

OUVRAGES OFFERTS.

M. Leroux, docteur-médecin à Corbeny, ancien membre de la Société archéologique de l'Aisne, envoie par M. Lefèvre une notice de huit pages in-8°, ayant pour titre : Quelques recherches sur le passage de l'Aisne par César. M. Fleury, rédacteur et gérant du Journal de 1 Aisne. adresse à chaque membre de la Société, un exemplaire d'une notice de cinquante-cinq pages grand in-8°, intitulée: Election de l'évêque constitutionnel de l'Aisne.

M. Decamps est chargé de faire un rapport sur cette publication qui touche à des points fort importants de l'histoire locale.

M. l'abbé Poquet fait hommage à la Société d'une feuille grand in-folio, comprenant six miniatures copiées sur un

ancien manuscrit, et intitulées les Are de Gautier de Coinsi, religieux de Saint-Médard.

Ce travail remarquable est dû à la patience et au talent d'un jeune sourd-muet, qui a déjà lithographié plusieurs dessins pour le bulletin de la Société.

M. le Maire de Soissons accuse réception du 1er volume du bulletin, et remercie la Société de ce témoignage; il se propose de déposer ce volume à la bibliothèque communale de la ville.

M. Delbarre, jeune artiste parisien, et auteur d'une belle lithographie, insérée dans le tome II du bulletin représentant les ruines du château de Fère-en-Tardenois, adresse à la Société un second dessin figurant la porte d'entrée.

M. Delbarre, qui ne s'est donné que comme un apprenti en lithographie, est déjà passé maître. L'habitude de dessiner les monuments, en le forçant à une précision archéologique rigoureuse, ne fera que donner un plus grand prix à son crayon déjà si gracieux et toujours si pittoresque.

COMMUNICATIONS.

M. Destrez annonce que l'on vient de retrouver à Vailly les restes d'un aqueduc qui remontait de la plaine Saint-Vincent aux sources, sur l'ancien chemin d'Aisy, et qu'il croit d'origine romaine.

M. Destrez signale en outre un Ecce homo en pierre dure, demi-grandeur naturelle. Cette statue, d'un trèsbon style, est placé dans une église des environs de Vailly.

Un membre fait passer sous les yeux de la Société quelques médailles romaines récemment trouvées dans le Mail, portant les empreintes bien connues de Germanicus et de Maximin

M. de Laprairie fait l'exhibition: 1° d'un moule en pierre de liais représentant d un côté la Sainte-Face et de l'autre Notre-Dame de Besançon; 2o une cuillère en cuivre avec un manche torse surmonté d'une vierge portant l'enfant Jésus dans ses bras. Ce genre de cuillère dont on vient de retrouver un modèle à Chauny dans la démolition d'un pont est, dit-on, espanol, et pourrait remonter au temps de la Ligue; elle a au moins le style de cette époque; 3° des lampes funéraires provenant des fouilles faites près des ruines du château d'Albâtre; l'une d'elle est parfaite de conservation. Elle porte gravée en dessous CENSOR; 4o une médaille trouvée à Ambligny.

M. Daras présente à la Société deux titres nobiliaires, grand parchemin de 75 cent. de longueur sur 60 cent. de largeur.

Titres nobiliaires des Vassan.

Le premier, daté du 27 avril 1682, délivré et signé par Charles d'Hozier, généalogiste de la maison du roi, juge général des armes et blasons de France, chevalier de la sacrée religion de saint Maurice de Savoye, etc., renferme les preuves de la noblesse de Zacharie de Vassan, de Puiseux, page du roi dans sa petite écurie, sous la charge de Monsieur le Premier. Le parchemin offre la généalogie de la maison de Vassan dressée par d'Hozier sur celle de Dom Caffiaux. Les ancêtres de Zacharie de Vassan figurent à la marge avec leurs armoiries, jusqu'à la neuvième génération, représentée par Pierre de Vassan et Marie Grandvarlet.

Le second parchemin représentait en dessin l'arbre généalogique des Vassan. Les écussons de la souche principale occupent le tronc, tandis que ceux des lignes collatérales sont suspendus aux branches. Au bas, les armnes de la famile étaient représentées avec le timbre, la

devise, les supports et les lambrequins; elles portent: `d'azur au chevron d'or accompagné de deux roses d'argent en chef et d'une coquille de même en pointe avec cette devise: Virtus vulnere virescit.

La famille de Vassan, répandue au moyen-âge dans la Picardie, la Champagne et la Lorraine, tirait son origine de la terre de Vassan, située dans le Soissonnais. Parmi les nombreux seigneurs de cette province, autrefois occupée par cette famille, on compte celles de Soucy, Puiseux, Veuilly, Belleau, Azy, Romeny, Bonneil, Saint-Gengoulph, Morsain, Fontenoy, Osly, Coucy-lès-Eppes, Arcyle-Ponsard, Martimont et la Tournelle. Cette famille a rempli des places brillantes dans la magistrature et dans l'armée. Charles de Vassan était président de la chambre des comptes, et Zacharie de Vassan, gouverneur de la ville et de la citadelle de Laon, etc.

Les titres historiques ci-dessus mentionnés furent conservés dans la branche de Vassan - Bonneil, jusqu'à la Révolution. Depuis cette époque, ils restèrent longtemps cachés sous les tuiles d'un grenier et ne durent leur conservation qu'aux soins de M. Dubrecy, instituteur de Bonneil, qui les a communiqués à la Société.

M. Destrez, docteur-médecin et membre de la Société, donne quelques aperçus historiques sur la petite ville de Vailly et sur la tour et métairie de Pontarcy, situées à dix kilomètres de Vailly, sur la rivière d'Aisne.

Origine de Vailly et de Pontarcy.

L'origine de Vailly se perd dans la nuit des temps; cette petite ville doit-elle sa naissance aux Gaulois ? Futelle l'une des douze bourgades des Gaulois suessones? Si l'on en croit l'abbé Leboeuf (1), cela ne fait aucun

(1) Dissertations sur le Soissonnais.