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nument; mais à l'intérieur elles sont d'un très bon effet. Elles procurent d'ailleurs à l'archéologue le plaisir de reconnaître dans le même édifice les phases successives et les diverses ornementations de l'architecture gothique. On retrouve dans cette église du roman, du gothique du 12o, 13o, 14o, 15° et 16o siècles.

Cette église offre un intérêt véritable, et qui est apprécié des connaisseurs. Le congrès de Rheims l'a signalée comme une des plus curieuses du Soissounais, si riche en beaux édifices religieux. M. Desmousseaux de Givré, qui la visita avec autant d'intelligence que de soin, quand il était préfet de l'Aisne, l'a fait classer parmi les monuments des beaux arts. Que n'est-il encore à notre appui, pour lui obtenir les secours dont elle a si besoin pour sa conservation même! Toute la toiture est en si mauvais état, que l'édifice est compromis, si, bientôt, on ne nous vient en aide.

Ce que nous avons le plus à désirer après, c'est de rendre à l'intérieur de l'édifice toute son élégance. Il faudrait baisser d'environ un mètre le dallage qui est au-dessus des socles, reporter le plafond de la nef contre la charpente de la toiture, ce qui rendrait au monument toute sa grâce, son caractère grave, religieux, toute sa beauté, l'élégance à ses colonnes, la hardiesse à sa voûte, et procurerait la vue de son admirable rosace.

M. l'abbé Poquet ne croit pas que la charpente de l'église de Vailly soit en bois de châtaignier; c'est là un vieux préjugé qui ne repose sur aucun fondement. La charpente de Vailly est comme celle de nos grandes cathédrales, en bois de chêne du pays. On peut voir, ajoute l'honorable membre, ce qui a été dit dans le Bulletin des comités historiques (1).

(1) Tome 1, pages 89, 160, 247, 248, 262, 369, 293, 340; tome I, pages 152, 498, 514, 517, 562. Histoire de ChâteauThierry. Tome ш', page 26.

La Société désirerait aussi posséder les preuves que M. le doyen dit avoir entre les mains sur l'origine de l'église; ce serait là une de ces bonnes fortunes auxquelles elle n'est pas habituée en fait de dates importantes.

M. Gencourt observe que les clochers de Chery-Chartreuve, de Saint-Pierre-Aigle, de Vailly sont bâtis sur un plan incliné afin d'opposer plus de force à la tempête et

aux vents.

M. Daras envoie un travail sur la découverte d'un Lophiodon.

Ces deux derniers mémoires ayant provoqué diverses objections, la discussion en est remise à la prochaine séance.

Le Président,

DE LAPRAIRIE.

Le Secrétaire,

L'Abbé POQUET.

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Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le vicomte de Courval, à Pinon, membre du conseil général de l'Aisne, est nommé à l'unanimité membre titulaire de la Société.

M. le maire de Soissons informe M. le président que la ville est obligée de donner aux Dames religieuses de l'Enfant-Jésus le local affecté jusqu'ici aux réunions de la Société, mais qu'il met à sa disposition, pour le même objet, le petit salon de la mairie toutes les fois qu'il n'y aura pas d'assemblée municipale.

M. Périu est chargé de déposer à la bibliothèque, au nom de M. Dieu de Château-Thierry, des notes sur la ville de Soissons recueillies par M. Paté, ancien notaire. Ces notes paraissent contenir quelques faits et des renseignements sur les rues principales de la ville.

M. Tétart de Genlis envoie le calque d'un tableau fort ancien représentant Jésus-Christ bénissant de la main

droite, et tenant de la main gauche un livre scellé; les quatre évangélistes occupent les coins du tablean.

M. Tétart sera prié de communiquer à la Société ce curieux émail dont on pourra faire un dessin exact.

M. le président réclame la solution d'une proposition qui a été faite à la Société, savoir si elle comptait employer une partie de ses fonds libres à quelques publications intéressantes pour le pays, ou à faire exécuter des fouilles.

M. l'abbé Lecomte croit que le meilleur emploi qu'on puisse faire des fonds de la Société, c'est d'augmenter les publications qui forment à elles seules toute l'importance et la vie d'une société.

M. Decamp croit, de son côté, que les fouilles ne sont pas moins intéressantes pour l'histoire de l'art dans le pays.

Un membre émet une troisième proposition, celle de faire d'abord exécuter des fouilles sur le terroir de Ressons, dans un lieudit la ville d'Arlène, au-dessus de Pontarcher. Il paraît que cet endroit, où on a déjà découvert des fibules, des pièces de monnaies, un aqueduc, des murs et jusqu'à des œufs cachés à deux mètres dans la grève offrirait des chances de trouvailles peutêtre considérables.

Cette proposition est adoptée. Il est convenu qu'après les autorisations obtenues, et l'enlèvement des récoltes, la Société fera exécuter des fouilles sous la direction de plusieurs de ses membres.

M. de Laprairie soumet à l'examen de la Société plusieurs lampes antiques, à trois rangs de perles ; l'une d'elle a été trouvée au Mail.

M. Decamp met sous les yeux de la Société le fac simile d'une pierre tombale placée dans le transept méridional de la cathédrale de Soissons, et dont il est parvenu à déchiffrer plus heureusement que ses prédécesseurs quel

ques mots qui feraient croire que ce personnage aurait fondé, ou enrichi la chapelle de Saint-Jean-Baptiste.

Qui... hanc capellam B. Joh. 15. Bapt.
Obiit Anno D. M. CC.

M. Williot donne communication de quelques médailles en argent trouvées à Brunehamel et à Clermont; ce sont trois Philippe-l'Ancien ; quatreOtacilia; deux Julia Maesa, Julia Mammea; un Dèu; deux Antonin-le-Pieux; deux Philippe; deux Galienus; six Valerianus; un Salononia; un Geta; un Sevère.

M. Bryois écrit de Roucy:

⚫ MONSIEUR,

Je vous adresse copie d'une transaction authentique entre le seigneur et les habitants de Montaigu, relative aux usages communaux. L'examen de cette transaction m'a suggéré la pensée de vous soumettre les quelques questions suivantes :

1° Quelle est l'origine des usages communaux ? > 2o Provenaient-ils des seigneurs féodaux ?

› 3° Ne dépendraient-ils pas au contraire du domaine royal?

› 4o Le droit d'usage emportait-il le droit à la propriété du fonds?

› 5o En supposant que les usages relevassent directement de la couronne, quel était ce droit des seigneurs (un quart) dans lesdits usages?

6° Quel était le caractère de la somme payée au roi par les usagers, impôt, redevance, etc?

> Cette question de l'origine des usagers est inséparable de l'histoire des communes.

» Je vous annonce avec une bien vive satisfaction que j'ai reçu l'autorisation de parcourir le chartrier du châ

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