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I.

MAXIMILIEN AU GRAND BAILLI DE HAINAUT.

Il lui ordonne d'appeler sous les armes ses vassaux et sujets du pays de Hainaut, pour le recouvrement du château de Chimay.

Bruxelles, 4 janvier 1477 (1478, n. st.)

DE PAR LE DUC D'OSTRICE, DE BOURGOINGNE, ETC.

Très-chier et bien amé, nous vous tenons bien adverty comment le conte de Chimay (1), nostre premier chambellan, a recouvré sa ville de Chimay (2), et qu'il contend aussi à recouvrer le chasteau dudit lieu; mais, aux manières que tiennent ceulx qui sont audit chasteau, il semble qu'ilz actendent secours. Or, se les ennemis recouvroient par puissance ladite ville, ce seroit ung grant rebouttement pour noz gens, et, par le contraire, en réduisant ledit chasteau en nostre obéissance, il peut de beaucoup servir pour la scearté de noz pays en ce quartier, comme congnoissez. Et, pour ce, très-chier et bien amé, que avons singulier désir que ledit chasteau soit recouvré, pour les causes dites, nous escripvons présentement par-devers vous, et voulons et vous mandons que, incontinent cestes veues, vous faites cryer et publier, par tout nostre pays de Haynnau, que tous noz vassaulx et autres noz subgetz, puissans de porter armes, se thirent devers ledit conte de Chimay, prestement et sans délay, et se emploient à la recouvrance dudit chasteau, et aussi obéissent comme à nous-meismes. Et, de vostre part, assemblez le plus de gens de guerre, de pié et de cheval, que pourrez recouvrer, et les envoiez devers ledit conte de Chimay, et en ce vous acquictez comme y avons la fiance, et que le besoing et l'utilité le requiert ;

(1) Philippe de Croy, comte de Chimay, vicomte de Limoges. (2) Voy. Molinet, chap. IV.

et vous nous ferez service très-agréable. Très-chier et bien amé, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre ville de Bruxelles, le me jour de janvier, anno LXXVII.

DE BEERE.

MAXIUS

Suscription: A nostre amé et féal chevalier, chambellan et grant bailli de Haynnau, le Sr d'Aymeries.

Copie du temps, aux archives du royaume :

liasses aux acquits de la chambre des
comptes.

II.

MAXIMILIEN AU GRAND BAILLI DE HAINAUT.

Il lui ordonne d'appeler sous les armes ses sujets de Hainaut, pour résister aú roi de France.

Au camp, près de Crepin, 3 juin 1478.

DE PAR LE DUC D'OSTRICE, DE BOURGOINGNE, ETC.

le

Très-chier et bien amé, pour ce que avons nouvelles que roy (1) est à grant puissance à Cambray, à intention de brief tirer en champ, et nous baillier bataille, nostre plaisir est que faittes derechief, par les officyers de nostre pays de Haynnau, chascun ès meltes (2) de son office, cryer et publyer que touttes gens aydables des lieux de leursdits offices se tiennent prestz pour, incontinent et sans atendre jour ne heure, tirer devers nous quant le ferons savoir, et nous assister en ladite bataille, en faisant, en ceste partie, mieux obéyr vos mandemens, que n'avez acoustumé

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faire en autres matières, attendu que nostre Estat et le bien publicqué de tous nos pays et seignouries y apend. Si faittes faire toutte extrême dilligence, en nous advertissant du nombre dont nous porons asseurer: car il est le besoing. Très-chier et bien amé, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre champ lez Crepin, le me jour de juing, an Lxxvii.

Très-chier et bien amé, s'il y a aucuns de nostre hostel ou armée en nostre ville de Mons, faittes-les tirer devers nous, et ceux qui en seront refusans, les prenez au corps, sans en faire délivrance, ensemble de leurs biens, jusques à ce que nous en aurez adverty.

NUMAN.

MAXIUS

Süscription: A nostre amé et féal chevalier et grant bailli de Haynnau, le S d'Aymeries.

Copie du temps, aux archives du royaume : liasses aux acquits de la chambre des comptes.

III.

MAXIMILIEN AUX COMMUNEMAÎTRES ET ÉCHEVINS DE

MALINES.

Il leur demande un secours en hommes et en argent, pour la garde du Quesnoy et d'autres lieux en Hainaut.

Saint-Omer, 12 juin 1479.

DE PAR LE DUC D'AUTERICE, de Bourgoingne, de Brabant, de LemBOURG, DE LUCEMBOURG ET DE GHELDRES, CONTE DE FLANDRES, D'ARTOIS, DE BOURGOINGNE, DE HAYNNAU, DE HOLLANDE, DE ZELLANDE, DE NAMUR ET DE ZUITPHEN.

Très-chiers et bien amez, nous escrivons présentement à

nostre très-chière et très-amée dame et belle-mère (1), en lui donnant charge et povoir de communiquier, adviser et conclurre avec vous des secours, ayde et assistence, tant de gens comme d'argent, que pourrons avoir de vous et de nostre ville de Malines pour le fait de noz présentes guerres, laquelle ayde et assistence voulons employer à la garde de nostre ville du Quesnoy, dont est douagière nostredite dame et belle-mère, et aussi des autres lieux les plus nécessaires de nostre pays de Haynnau, si avant que bonnement nous pourrez aydier et secourir, afin de povoir retirer par devers nous le plus grant nombre de noz gens d'ordonnance, que avons illec délaissié, que faire pourrons, selon ce que les besoing et nécessité présens y sont vous priant que avec nostredite dame et belle-mère vous veulliez besongnier et vous employer par effect en la chose, le plus avant que possible vous sera, tèlement que aions cause de vous en merchier et savoir gré. Et ce que en besongnerez avec elle, vous sera deschargé comme s'en eussiez fait avec nousmesmes. Très-chiers et bien amez, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre ville de Saint-Omer, le xiro jour de juing, an LXXIX.

RUTER.

MAXIUS

Suscription: A noz très-chiers et bien amez les communemaistres, eschevins et conseil de nostre ville de Malines.

Original, aux archives de la ville de Malines.

(1) Marguerite d'York, duchesse douairière de Bourgogne.

IV.

MAXIMILIEN AUX COMMUNEMAÎTRES ET ÉCHEVINS DE

MALINES.

Il les remercie de l'envoi fait, par eux, au Quesnoy, de deux cents compagnons de

guerre.

Ypres, 15 août 1479.

DE PAR LE DUC D'AUTRICE, DE Bourgoingne, de Brabant, de Lembourg, DE LUCEMBOURG ET DE GELRE, CONTE DE FLANDRES, D'ARTOIS, DE BOURGOINGNE, De Haynnau, de Hollande, de Zellande, de NAMUR ET DE ZUITPHen.

Très-chiers et bien amez, nous avons receu voz lettres, escriptes en nostre ville de Malines, le xe jour de ce mois, par lesquelles nous avertissez que avez mis suz et envoié en nostre service, en nostre ville du Quesnoy, deux cens compaignons de guerre à pié, et ung capitaine acompaignié de certain nombre de chevaulx, en nous requérant vouloir prendre ledit service aggréable. Sur quoy, très-chiers et bien amez, vous signiffions que avons ledit service en ceste partie de vous bien aggréable, et en aurons bonne souvenance, pour le recongnoistre, avec les autres services que nous avez faiz par ci-devant, quant nous requerrez d'aucune chose que faire puissons pour le bien de nostredite ville. Très-chiers et bien amez, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre ville d'Yppre, le xve jour d'aoust, l'an LXXIX.

NUMAN.

MAXIUS

Suscription: A noz très-chiers et bien amez les communemaistres, eschevins et conseil de nostre ville de Malines.

Original, aux archives de la ville de Malines.

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