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II. Liste des estampages exécutés par M. Fichot pour le recueil de M. le baron de Guilhermy1 et exposés dans la salle qui précède la Galerie Mazarine.

1. Tombe de l'abbaye de Saint-Denis, du xnre siècle, qu'on attribue à l'abbé Adam, mort en 1122. (II, 180.)

2. Dalle du xe siècle, représentant le martyre de saint Pérégrin; même abbaye. (II, 125.)

3. Tombe d'un chevalier nommé Philippe, dans l'église de Taverny. XIIIe siècle. (II, 315.)

4. Tombe de Pierre Hugon, écuyer, dans la collégiale de SaintPaul, à Saint-Denis. Fin du XIIe siècle. (II, 196.)

5. Tombe d'Ydoine, dame d'Attainville, morte en 1285. Eglise d'Attainville. (II, 462.)

6. Tombe d'Arnaud de Gastilles, prieur de Domont, et de demoiselle de Gastiles, veuve de Bernard de Cantemelle, morte en 1364. Autour de la dalle se lit une épitaphe plus ancienne, se rapportant à la sépulture de frère Richard de Saint-Brice. Eglise de Domont. (II, 407.)

7. Tombe de Marie la Quate, morte en 1323. Eglise d'Argenteuil. (II, 272.)

8. Tombe de Jean, sire de Montmorency, mort en 1325. Eglise de Conflans. (II, 339.)

9. Tombe de Jean Malet, moine de Poblet en Catalogne, mort en 1333. Pierre du collége des Bernardins, déposée au musée de Cluny. (I, 591.)

10. Tombe de Simon de Gillans, abbé de l'Ile-Barbe, à Lyon, mort en 1349. Collége de Cluny. (I, 591.)

11. Tombe de Jean, chancelier de l'église de Noyon, mort en 1350. Pierre de l'abbaye de Sainte-Geneviève, déposée à l'Ecole des Beaux-Arts. (I, 361.)

12. Tombe de Jean de Villiers, chevalier, mort en 1360. Eglise de Domont. (II, 441.)

13. Tombe de Mathieu de Montmorency, chevalier, mort en 1360. Eglise de Taverny. (II, 318.)

1. Inscriptions de la France du Ve siècle au XVIII. Les trois premiers volumes de cet ouvrage, qui fait partie des Documents inédits, ont paru. J'indique entre parenthèses l'article consacré par M. de Guilhermy à chacun des monuments dont nous possédons les estampages.

44. Tombe de Jean de Hestomesnil, conseiller du roi, mort en 1384, et de son neveu Philippe le Oudeur, mort en 1361. Sainte

Chapelle. (I, 79.)

15 et 16. Deux tables de pierre sur lesquelles est représentée la fondation d'une chapelle que saint Louis, à la demande des sergents d'armes, établit dans le prieuré de Sainte-Catherine du Val des écoliers, en souvenir de la victoire de Bouvines. Travail du temps de Charles V. Ce monument est aujourd'hui à Saint-Denis. (I, 389.)

17. Tombe de Jean Bonnet, de Troyes, écuyer, mort en 1387. SainteChapelle. (I, 82.)

18. Tombe de Jean Le Mercier, conseiller de Charles V, mort en 1397. Eglise de Boulogne-sur-Seine. (II, 84.)

19. Tombe de Robert de Chouzay, chanoine de Nieuil, au diocèse de Maillezais, XIVe siècle. Eglise de Saint-Benoit à Paris. (I, 101.)

20. Tombe de Blanche de Popincourt, morte en 1422. Eglise du

Mesnil-Aubry. (II, 509.)

24. Tombe de Guillaume Belier, chanoine de la Sainte-Chapelle, mort en 1428. Sainte-Chapelle. (I, 84.)

22. Tombe de Philippe de Reuilly, trésorier de la Sainte-Chapelle, mort en 1440. Sainte-Chapelle. (I, 85.)

23. Tombe d'Antoine de la Haye, abbé de Saint-Denis, mort en 1505. Abbaye de Saint-Denis. (II, 182.)

24. Tombe de Michel de Troyes, grand prieur de Saint-Denis, mort en 1547. Abbaye de Saint-Denis. (II, 188.)

25. Epitaphe d'Antoine Grenier, bourgeois de Paris, mort en 1531, et de Geneviève Bazin, sa femme, morte en 1522. Pierre du cimetière des Innocents, déposée à Saint-Denis. (1, 691.) 26. Epitaphe de Madeleine du Val, veuve de Sébastien de la Grange, morte en 1537. Eglise d'Arnouville. (II, 533.)

27. Epitaphe de Pierre de la Grange, notaire et secrétaire du roi, mort en 1549. Même église. (II, 535.)

28. Tombe d'Arthus de Champluisant, écuyer, mort en 1550. Eglise de Domont. (II, 446.)

29. Tombe de Guillaume de Belloy, écuyer, mort en 1556, et de sa femme Antoinette, morte en 1552. Eglise de Belloy. (II, 466.) 30. Inscription constatant une fondation faite, en 1562, dans la cathédrale de Paris pour André Berard et pour Pierre Bonny. (I, 39.)

31. Tombe de Robert de Bracque, chevalier, mort en 1563, et de Jeanne Fretel, sa femme. Eglise de Piscop. (II, 426.)

32. Tombe de François de Bracque, chevalier, mort en 1571, et de Marie de Saint-Benoit, sa femme, morte en 1574. Même église. (II, 428.)

33. Epitaphe de Nicolas de Biez, mort en 1586, et d'Etiennette Auzou, sa femme, morte en 1627. Eglise de Villiers-le-Bel.

(II, 439.)

34. Tombe de Marie Boucher, femme d'Antoine Guérin, morte en 1589. Eglise de Louvres. (II, 587.)

35. Tombe de Jacques Pinguet, sacristain de l'abbaye du Val-NotreDame, mort en 1590. (II, 392.)

36. Tombe d'un officier de la seigneurie de Marly, mort en 1619, et de ses deux femmes. Eglise de Marly-la-Ville. (II, 650.) 37. Tombe d'Antoine Guérin, laboureur, mort en 1612. Eglise de Villeron. (II, 622.)

38. Tombe de Charles Chartier, laboureur, mort en 1620, et de Suzanne Mancel, sa femme. Eglise de Villiers-le-Sec. (II, 492.) 39. Epitaphe de Gabriel Pluyette, laboureur, mort en 1634. Eglise de Roissy-en-France. (II, 561.)

40. Tombe de Jean Fontaine, curé de Villeron, mort en 1648. Eglise de Villeron. (II, 610.)

41. Tombe de.... Paian, maître de poste de Louvres, mort en 1653, et de Marie Bacouel, sa femme. (II, 591.)

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Le siége de Nicosie étant devenu vacant en l'année 1456, le roi Jean II de Lusignan le donna à son fils naturel, Jacques, alors âgé de dix-sept ans 2, et demanda la régularisation de sa nomination à la cour apostolique.

Pourvu des premiers degrés de l'ordre 3, le jeune prince, ambitieux et passionné, propre à tout, prêt à tout, excepté à remplir les devoirs ecclésiastiques, se hâta de prendre possession de l'église de Sainte-Sophie et du palais de l'archevêché, en attendant ses bulles de confirmation. Quoi qu'on en ait dit, Rome ne les lui accorda jamais1; et l'on doit s'en féliciter pour l'honneur de l'église. Les événements poussèrent bientôt Jacques le Bâtard dans des voies bien différentes de celles où le cardinal Hugues,

1. Extrait d'une Histoire des Archevêques latins de Nicosie.

2. Georges Bustron, Chron., édit. Sathas, p. 415. Cf. Flor. Bustron et notre Hist. de Chypre, t. III, p. 73, n. 2. Et. de Lusignan dit que le prince Jacques avait alors 20 ans (fol. 157, v°); mais trois ans plus tard, en 1459, il lui donne encore le même âge, fol. 167.

3. Malipiero, Annal., t. II, p. 596. Il était sous-diacre d'après Lusignan. 4. Pie II le rappelle lui-même : << quod romana ecclesia nunquam ratum « habuit. » Opera omnia. Bâle, p. 379. De Bello Cyprio.

son grand-oncle, dont il se prétendait l'émule et le successeur, avait laissé une mémoire respectée. A peine sorti de l'adolescence, Jacques avait la résolution d'un homme fait; il était d'ailleurs d'un physique des plus avantageux et d'une rare intelligence. Le roi avait pour cet enfant, son seul fils, une extrême tendresse, et n'osait trop la manifester. La reine Hélène Paléologue se défiait déjà de ce qui semblait s'agiter dans cette tête ardente et ouverte à toutes les convoitises. Séparé du trône par une sœur légitime qu'il aimait, mais qu'il ne tarda pas à dépouiller, Jacques ne pensait peut-être pas encore à l'autorité souveraine; il se fût contenté vraisemblablement de l'archevêché, à la condition d'en faire un moyen de domination et de richesse. Je n'ai pas à raconter ici les événements généraux de son histoire, je rappelle seulement les faits qui le concernent durant les trois ou quatre ans pendant lesquels il se prétendit archevêque de Chypre.

Les chroniques du temps, en parlant des premières années de sa vie publique, l'appellent toujours l'Apostole ou le Postulé, ce qui signifie l'Elu1. On désignait de ce nom le prélat nommé déjà à un évêché par l'autorité ecclésiastique ou laïque et non encore pourvu de la confirmation dernière et indispensable du Saint-Siége. La dénomination est restée plus particulièrement attachée à Jacques le Bâtard en raison de sa notoriété historique, et parce que les événements de son règne furent d'abord écrits par un contemporain grec, Georges Bustron, qui l'appelle toujours l'Apostolès. Ses partisans le nommèrent de même jusqu'au jour où les succès inouïs de son audace et de son usurpation forcèrent ses ennemis, comme ses amis, à lui donner le nom de Roi.

La violence de son caractère n'avait pas tardé à se manifester. Pendant qu'il séjournait encore à l'archevêché de Nicosie, au milieu d'une maison plus militaire que cléricale, sa sœur Charlotte s'étant un jour plainte à lui du chambellan royal Thomas, frère de lait de la reine Hélène, Jacques, sans calculer le danger, prit vivement parti pour sa sœur; il fit saisir le chambellan, le fit amener devant lui, et tuer sous ses yeux par ses gens. Obligé de quitter Nicosie, après cet insolent défi jeté à la reine, il se réfugia à Rhodes, où il passa cinq mois. Il fut rejoint dans cette île par un moine augustin, de race grecque, frère

1. Cf. Hist. de Chypre, t. III, p. 76, n. 4, p. 82, n. 3.

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