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tionnel au prix de fermage, serait payé sous forme de contribution annuelle, partagée entre toutes les années pendant lesquelles durerait le bail. La perception se ferait avec celle des autres contributions; il y aurait dans ce cas beaucoup plus d'actes authentiques.

Préparation du pain dans les ménages. Nous reviendrons sur cet article de M. de Dombasle, lorsque nous traiterons de ses recherches expérimentales sur les substances alimentaires.

Du ray-grass d'Italie. Il a été attaqué par la rouille, et la récolte, tant en foin qu'en graines, a été très-médiocre.

Cage pour la conservation du maïs ou blé de Turquie, en épis. La difficulté et l'embarras qu'entraînent la méthode ordinaire de conservation, est une des causes qui restreint la culture du maïs, même dans les pays où il pourrait réussir. Au moyen de la cage dont M. de Dombas!e a fait usage depuis cinq ans, et dont il a donné la description, on pourra conserver le blé de Turquie en épis, entassé pêle-mêle et sans crainte d'aucune avarie.

Moyen de destruction des charançons, des alucettes et autres insectes qui dévorent le froment. Ce procédé consiste à imprégner le blé de gaz acide sulfureux; on se sert pour cette opération d'une futaille, dont la bonde est plus large qu'à l'ordinaire; on l'emplit de vapeurs sulfureuses en brûlant dedans une une mèche soufrée à la manière des tonneliers, on la remplit ensuite de grain à l'aide d'un large entonnoir en forme de trémie. On vide ensuite la futaille en la plaçant sur le chantier, la bonde en dessous. ·

Fabrique d'instrumens aratoires de Roville; instrumens nouveaux et perfectionnés. Ces instrumens sont 1°. un couperacines; 2o. seps à talons mobiles; 3o. charrue à arracher les betteraves et les carottes ; 4°. charrue dos à dos ou tricorne ; 5o. rabots de raies; 6o. semoirs pour betteraves, fèves, maïs, etc.; 7°. chariots à un cheval; 8°. pompe à purin. Vient ensuite le catalogue de tous les instrumens qui se fabriquent à Roville, avec les prix.

Ce volume est terminé par la correspondance des élèves de Roville avec leur maître; les deux lettres qu'elle contient ne peuvent que donner, aux lecteurs des Annales, une haute idée de l'instruction théorique et pratique que l'on reçoit à Roville. Quels que soient les endroits du royaume où les élèves

de M. de Dombasle iront se fixer, nous sommes persuadés
d'avance qu'ils réussiront et qu'ils opéreront, dans les pra-
tiques agricoles de leurs voisins, une révolution qui s'éten-
dra de proche en proche et contribuera d'une manière efficace
à répandre, à populariser, s'il m'est permis de m'exprimer
ainsi, les améliorations agricoles. On trouvera dans la lettre
de M. Hugues, avocat à Bordeaux, des observations sur la
nourriture des vaches avec des racines exclusivement et seu-
lement saupoudrées de son. La consommation par jour est de
30 liv. pour chaque vache, en trois rations, le matin, à midi
et le soir.
MASSON-FOUR.

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DES SCIENCES AGRICOLES

ET ÉCONOMIQUES.

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AGRICULTURE.

97. SITUATION TOPOGRAPHIQUE ET MÉTÉOROLOGIQUE DE LA ferme de FlotbeEC. Lettre du baron de Voght à M. Mathieu de Dombasle. (Biblioth. univers. de Genève; mars, 1830, p. 326.)

.

Nous avons déjà plusieurs fois parlé des observations et des essais agronomiques faits par M. de Voght dans son domaine de Flotbec, et surtout de la méthode qui l'a dirigé dans ses expériences (Voir en particulier le cahier précédent et T. V. n°. 220; T. VIII, n°..127. )Nous pensons que le lecteur aura pris assez d'intérêt à ces renseignemens pour désirer de connaître plus en détail le lieu des opérations, ainsi que les procédés de culture adoptés par un agronome aussi éclairé; c'est dans cette persuasion que nous insérons dans notre recueil la description de la ferme de Flotbec, et que nous la faisons suivre de l'exposé de la manière suivant laquelle on y travaille la terre.

« La terre de Flotbec est située dans leHolstein, sur la rive droite de l'Elbe, à une bonne lieue de la ville d'Altona et par conséquent à une lieue et demie de la ville de Hambourg. Elle comprend la presque totalité du village de Petit-Flotbec, et une partie considérable des villages de Grand-Flotbec et Barenfeld. Une grande partie de la terre est située sur les bords d el'Elbe, qui forme ici une espèce de port. La proximité de deux villes dont la population s'élève à cent cinquante mille ames, offre un débouché facile à toutes ses productions et a dû porter à cultiver de préférence celles qui ne supportent pas les frais d'un long transport. Voilà pourquoi D. TOME XVIII. AOUT 1831.

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les

le trèfle ou tout autre fourrage qui se consomme vert, pommes-de-terre, la paille, sont les produits les plus recommandables pour l'économie rurale de Flotbec. Le lait serait du nombre, si la rive opposée de l'Elbe, qui offre des pâturages très-riches, et deux autres petites rivières, la Bille et l'Alster, ne fournissaient pas du lait en quantité et à très-bon marché.

» La proximité du fleuve donne la facilité de recevoir à trèspeu de frais, le fumier, les cendres mêlées à la pelure des légumes, et toutes les autres espèces d'engrais que produisent ces villes. Ces avantages, joints au haut prix du fourrage vert et de la paille, ont engagé les propriétaires à se défaire des vaches, à n'avoir d'autres bestiaux que les chevaux et les boeufs nécessaires à la culture, et à tirer de la ville tous les engrais dont ils ont besoin.

» Hambourg est situé à 53° 32' de latitude, et à 7° 38′ de longitude est du méridien de Paris. La situation très-basse du Holstein, dont les deux côtes sont presqu'au niveau de la mer, et le voisinage des deux mers entretiennent l'humidité dans tous les bas-fonds, qui se trouvent presque partout entremêlés avec les hauteurs d'un sol sablonneux. C'est cette circonstance qui fait que la température est généralement plus froide que ne le comporterait la latitude; mais c'est par cela même et à cause du fleuve, des deux rivières, et de la marée qui remonte jusqu'à plusieurs lieues au-dessus de la ville, que nous avons rarement des froids d'une intensité qui dépasse douze degrés R. au-dessous de zéro. Nos hivers commencent généralement en décembre, et durent souvent jusqu'en mars; nos printemps, qui ne commencent guère que vers la fin d'avril, sont, par conséquent, très-courts. L'agriculture n'a souvent que de quinze jours à trois semaines pour exécuter les semailles d'avoine, et quatre à cinq semaines pour planter les pommes-de-terre. Encore faut il que l'on ait eu grand soin de bien saigner les champs et d'y établir des tranchées souterraines, pour que l'humidité que donne une fonte de neige tardive n'abrège pas ce court espace de temps. Le seigle se récolte au commencement d'août, le froment jusqu'au milieu du même mois. Nos automnes sont généralement beaux. La moyenne température depuis 1814 (époque

à laquelle mes expériences m'ont obligé de l'observer avec exactitude, a été :

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» La moyenne du baromètre est entre 27 pouces 9 lig. et 28 pouces 9 lig.

>> L'hygromètre oscille entre 90° en hiver et 45 en été. La moyenne des jours nébuleux est 53, celle des jours parfaitement sereins 87, celle des jours de pluie 114.

» Nous avons, année commune, 18 jours de neige ( dans l'année 1819 nous en avons eu 43). L'époque à laquelle elle tombe et la manière dont elle se fond sont de la plus haute importance pour nous.

» La terre de Flotbec comprend plusieurs campagnes louées à des particuliers, plusieurs terres affermées, de grandes plantations de sapins et de mélèses, des prairies considérables, un verger, et des pépinières qui, sous la gestion de MM. Booth, sont devenues un des premiers établissemens de ce genre qui soient sur le continent. Ce qui a été réservé pour la ferme expérimentale est d'environ 100 hectares de terre labourable, dont 80, continuellement en rapport et situés dansle Petit- Flotbec, contiennent des bas-fonds et des coteaux d'une légère élévation ; les 20 autres hectares, au Grand-Flotbec, sont entièrement sablonneux. Comme nous ne sommes sujets à aucun impôt indirect, les terres de 80 hectares pourraient, sous la culture usitée dans le pays, être affermées de 70 à 75 francs l'hectare, tous les impôts, qui sont très-considérables, demeurant à la charge du propriétaire; entre les 20 hectares du terrain tout-à-fait sablonneux 16 se paieraient de 55 à 80 fr. A 10 lieues de distance de la ville, le prix de ferme ne serait que de la moitié aux deux tiers de ce taux.

» Le sol, sur les élévations du Petit - Flotbec, est plutôt léger, ce que nous nommons sable glaiseux. Le sous-sol à 12 ou 15 pouces au-dessous de la surface, est une terre glaise jaune et bleuâtre, point friable, contenant peu de

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