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Ego in Dei nomine, ego Hector et Pontius de Cambolas, et ego Falcas d'aquesta ora adenant, el la villa de Pradis, home ni femena de las crodes enins, non y prendren ni ly feren, ni ly queeyren ni son aver no ly tolren; ni far non lo faren ni deforas las crous home ny femena que sien en la villa, sia esta dehors, se per forfactura que faran aquez no no fazian, et aquo no faran tro el abat et el priour quella villa tenria clamat o acsem una vice vel duas. Et se els reddezer, nos o fazio que non pressen subre nostre dreich et sen escian', et o efrangrian fors XIII dias als o moniment del abat o de so messat

gue, O del mongue que la vila tenria o de so messatgue. O emenderan aissi o tenren et o atendren per fe et senes engan per es saints evangelis. Authores Ademarus Ruthenensis episcopus et Odolricus archidiaconus, et Guillelmus et Azemarus Dauriat, Bac de Petrabruna, Folquenis de Segur, Bernardus qui vocatur Græcus, Bernarz Guiralz della Salas, Bernarz de Cannat, Deusdet de Cannat, et Peire de la Vallada, Rainalz lo Monges, et altre mol que ouiro et que audiro, regnante Ludo

vico rege.

(Extrait du cartulaire de Conques, Du Cange, Glossaire, préface, p. 36.)

• Probablement enjan ou engan.

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d'ores en avant, en la ville de Prades, à homme et femme qui demeure dans l'enceinte des croix (formée par les croix), nous ne prendrons ni ferons prendre, ni ne requerrons ni n'enlèverons leur avoir; et nous ne le ferons non plus en dehors de l'enceinte des croix à homme ni femme, soit de la ville, soit étranger, à moins qu'il n'y eût méfait de leur part; et nous ne le ferons qu'autant que l'abbé ou le prieur de la ville auraient porté plainte une fois ou deux. Et s'il en est ainsi, nous ne prendrons rien au delà de notre droit et sans fraude; et nous attendrons pendant treize jours après l'avertissement de l'abbé ou de son message, ou du moine recteur de la ville ou de son message. Ainsi nous le tiendrons et observerons par les saints Évangiles.

2

2 L'abbé de Conques.

b.

II. FRANCHISES ACCORDÉES AUX HABITANTS DE LA VILLE
DE SAINT-ANTONIN,

De 1140 à 1144,

PAR LE VICOMTE ISARN, GUILLAUME JOURDAIN ET PIERRE SES FRÈRES.

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Donamus et absolvimus illam malam consuetudinem quam vocabant quæsta præter hoc quod nobis voluerunt donare sua propria voluntate : (promittimus) Domino Deo et sancto Antonnio et omnibus hominibus qui modo sunt, vel in antea futuri sunt in villa Sancti Antonini, ita quod nunquam quæremus eis suum aver supra suam voluntatem.

Et asseguran tos los homes de la vile de S. Antoni, aquels qui modo in ea sunt vel in posterum sunt futuri et totum suum aver, totumque suum honorem et cunctos alios homines et fœminas quicumque per eam tran

avoir

Et nous assurons à tous les hommes de la ville de Saint-Antonin, à ceux qui modo in ea sunt vel in posterum sunt futuri et totum suum aver, totumque suum honorem, et cunctos alios homines et fœminas quicumque per eam tran

Les seigneurs de Saint-Antonin portaient le titre de vicomte depuis 1083 au plus tard. • Azémar ou Adhémar, évêque de Rhodez, III° de son nom, occupa son siége de 1099 à 1144, et Raimond, évêque de Toulouse, le III aussi de son nom, parvint à l'épiscopat en 1140. C'est donc de 1140 à 1144 que ces coutumes furent données.

3 Le mot honor était souvent usité pour désigner les fiefs, parce que c'étaient des propriétés honorifiques, mais employé ici par opposition à aver, il ne peut signifier que propriété immobilière, et aver propriété mobilière.

sierint, que mal no lor faram, ni lor aver no lor tollam, nos nec ullus homo per nostrum consilium, se mal fait non avio, o aver non i devio, o en fianza non i ero ad alcun ome: et aquo que sia adressad per laudement des omes

de la villa

Et asseguran tos los homes et las femenas de la villa Sant Antonin, præsentibus et futuris, que ia lor aver ni lor onor, se mudar se volio in altro loc, no lor tollam ni lor forsam en nulla guia, si per neleit conogud que agousso non o fadiam, et aquel neleit sia adressad per laudament dels omes de la villa.

Et si los omes o las femenas estatgna di la villa, que senes enfants o senes altres parents y serio, e lor testament volio dar lor aver o lor onor a cui se volgosso per carnal amistad o per amor de Deu, que ia aquellas leissas que cil ne fario non tollam ne forsem a nul ome ni a nulla femena en nulla guia.

Et asseguram tots los habitadors de esta villa de S. Antoni de tots los plaitz losquals en nostra ma placitaverint, que ia de negu re non aiam por dex sols justizia: et veguers d'aquels que plaigear fara en sa ma, non aia por dos sols, exceptis homicidiis, et illis

sierint, que nous ne leur ferons point de mal, ni ne leur enlèverons leur mobilier, nos nec ullus homo per nostrum consilium, s'ils n'y avaient point commis de méfait, ou s'ils n'y avaient point de dettes, ou qu'ils n'y eussent point contracté d'engagement; et ces cas seront soumis à la décision des prud'hommes de la ville '.

Et nous assurons à tous les hommes et toutes les femmes de la ville de SaintAntonin, præsentibus et futuris,que s'ils voulaient transférer leur fortune, soit mobilière, soit immobilière, dans un autre lieu, nous ne la leur enlèverons ni ne les forcerons en nulle manière, à moins que ce ne fût à cause d'un délit connu, lequel serait jugé par les prud'hommes de la ville.

Et si les hommes et les femmes étrangers résidant dans la ville et n'y ayant ni enfants ni parents, mus soit d'amitié charnelle, soit de l'amour de Dieu, veulent par leur testament disposer de leurs biens meubles ou immeubles, nous n'enlèverons ces legs ni par tolte, ni par force, ni d'aucune manière que ce puisse être, à homme ni femme.

Et nous assurons à tous les habitants de cette ville de Saint-Antonin, relativement aux procès qu'ils auront portés devant nous, que nous n'aurons que dix sous pour droits de justice; et notre viguier, pour les procès plaidés devant lui, deux sous, exceptis homicidiis, etc.

1 Les omes de la villa ne peut s'entendre ici que de prud'hommes (boni homines, probi homines), dont ce titre constate dès lors l'existence à cette époque.

qui cum uxore alterius deprehensi fuerint in adulterio, et latronibus in eclesia Sancti Antonini vel in aliis domibus deprehensis in furto, et exceptis illis qui aliquem irati gladio percusserint.

Et damus quod jam alicui habitatori villæ Sancti Antonini firmanciam non si om de illis non clamava quæremus,

ad nos; et si nos ipsi nos clamavam de aliquo, farem lo laudar a dreit. Et fait lo dreit, aurem d'aquel dex sols justicia. Et mandam als omes qui so fugit de la villa per logre ni per deude que deio, que venian segur, et reddo lo caudal se redre l podo, et se redre no 1 podo, asseguram los en jusca qui redre 1 posco per laudament dels omes de la villa. Que deute y devo dreiturer et nol podo redre, asseguram per eissa convenenza entro que redre 1 posco per laudament l dels omes de la villa.

Et sobro aysso dam segur, per cosseil dels omes d'esta villa, que se nuls oms de fore son aver y apportara per salvetat, que non sia tolt ni forsat en nulla guia, se non o era per deute que y degues o per frauda que faita agues.

Et tots aquels omes que per guidatgue venran en esta villa asseguram u issement, que ia per mala faita que l faita aia, ni per deute, ni per fisanza, garda ni fe el non y air.

Et sobre tot aysso, per amor de Deu et de sant Antoni donam segur a tots

si quelqu'un d'eux ne se plaignait à nous; et si nous-mêmes nous nous plaignions de quelqu'un, nous le ferons juger suivant le droit. Et après le jugement, nous recevrons dix sous pour droit de justice.

Et nous mandons à tous les hommes qui ont quitté la ville parce qu'ils y avaient des dettes, de venir, et qu'ils y trouveront sûreté; qu'ils aient à rendre le capital s'ils peuvent,et s'ils ne peuvent le rendre, nous leur accordons sûreté jusqu'à ce qu'ils puissent le rendre au jugement des prud'hommes de la ville. S'ils ne peuvent payer leurs dettes, nous leur assurons aussi protection jusqu'à ce que, au jugement des prud'hommes, ils soient en état de le faire.

Et de plus nous assurons, d'après l'avis des prud'hommes, que si un étranger apporte ses meubles dans la ville pour les y mettre en sûreté, il n'éprouvera ni tolte ni force, à moins que ce ne fût pour une dette contractée ou pour une fraude qu'il eût faite.

Et aux hommes qui viendront prendre gîte en cette ville nous assurons la sortie, à moins qu'ils n'eussent commis un méfait, qu'ils n'y eussent des dettes ou des engagements.

Et de plus, pour l'amour de Dieu et de S. Antonin, nous garantissons tous

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li ome

Et sobre aysso per. de Sant Antoni entre que lor se negus ome ni neguna femena en la gleya S. Antoni, o als obradors, o allas maisos, o en altre loc dins la villa pres era en lairouzi, ni neguns gladi contra neguns ome irad en la villa tradia el en teria, ne ome ne femena y faittilava, ni ab autrui molie pres en adulteri, que nos ne tragan so dreit a aquel a cui lo mal seria fait, et fait lo dreit, lo cors et l'avers et la onors encorra a nos per nostra justicia.

Et super hoc dederunt homines istius villæ supra scriptis vicecomitibus, quod tota illa sals quæ in ista villa veniet veniat in unam domum illorum, et homines istius villæ totam illam sal quam comprare voluerint, habeant illam de sirvento illorum, sestarium per una mezailla de gazan; et illam quam comprabunt ad suam dispensam, habeant senes tot gazan ; et quel sirvens que la sal tenra no la comtara a l'un ome d'esta villa ab mezailla de gazan

les hommes et toutes les femmes, d'où qu'ils soient, qui viendront à la fête de S. Antonin, au mois de septembre (le 2) octo dies ante festum et die post festum, contre toute crainte relative à des dettes, des engagements et des méfaits, à moins que la cour n'en eût connu ou qu'ils ne fussent pris en flagrant délit. . . . . ce qui sera décidé par le jugement des prud'hommes de la ville. Et de plus. si quelque homme ou quelque femme était surpris volant soit dans l'église de SaintAntonin, soit dans les ateliers ou dans les maisons, ou tout autre lieu de la ville; si quelqu'un tirait l'épée en colère et en frappait homme ou femme ou le blessait; si quelqu'un était pris en adultère avec la femme d'autrui, on réparerait d'abord le dommage envers celui qui l'aurait éprouvé; et, le dommage réparé, nous aurions le corps du coupable et ses biens meubles et immeubles pour droits de justice.

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