debent et tenentur dictos criminosos seu super crimine delatos vobis seu vestrum alteri requirenti remittere, coram vobis justiciam recepturos; viceque versa, si et dum contingat aliquem seu aliquos criminosos vel super criminibus delatos qui sunt de comitatibus et terris predictis ad vestras vel vestrum alterius seneschallias aufugerent aut alias se transferrent, vos et vestrum quilibet in cujus seneschallia seu jurisdictione dictos criminosos seu de crimine delatos reperiri contigerit, seu etiam apprehendi, dictorum comitatuum et terrarum domino seu officialibus remittere tenemini, coram eisdem justiciam recepturi. Attamen, vos, seu vestrum aliqui, et contra usum et observantiam prædictarum quodam modo attemptando, nonnullos villæ Podii Ceritani et alios dictorum comitatuum et terrarum qui in quodam crimine enormi contra dictum nostrum consanguineum in dicta villa per inclitum Jacobum, olim regem Majoricarum, graviter perpetrato interfuerunt, ac dicti olim regis in eorum crimine fuerunt participes, licet requisiti, dicto nostro consanguineo seu ejus dictorum comitatuum et terrarum officialibus remittere renuistis, et hoc, in dictæ consuetudinis et observantiæ ipsius non modicam lesionem. Quamobrem nos, qui cum dicto rege nexu sanguinis et amoris sinceritate sumus indissolubiliter, Deo propitio, comoti, cupientes ad invicem concordiam conservari, ad hoc ut inefrenata perversorum audacia, qui non timent de personnis ipsorum remissiones fieri, assumerunt libent... materiam delinquendi aliquatenus non acrescat ; volentes dictam consuetudinem et usum super dictis remissionibus mutuis faciendis totaliter observari, vobis et vestrum cuilibet, prout ad vestrum quemque pertinuerit mandamus expresse, quatenus de predictis dictorum comitatuum et terrarum qui de dicto crimine in dicta villa Podii Ceritani comisso culpabiles seu delato existant, et alios criminosos quoscumque dictorum comitatuum et terrarum qui de quibusvis criminibus comissis seu comittendis in dictis comitatibus atque terris culpabiles seu delati existant seu fuerint, dicto regi Aragonum seu ejus comitatuum et terrarum officialibus, cum requisiti fueritis, absque moræ dispendio remittatis inconcusse, servando a modo usum et consuetudinem antedictos quos omnino volumus observari, vosque deinceps super hiis taliter habeatis quod ob vestram negligentiam vel deffectum ad nos non referatur querella, nec dicta mutua consuetudo seu usus infringi valeant, seu modo aliquo interrumpi. Dictus vero ambaxiator pro parte dicti regis obtulit dictum regem paratum existere consimiles litteras fieri facere in effectu, quas per illum vestrum cui presentes presentatæ fuerint recipi volumus et jubemus. Data apud Pissiacum, penultima die aprilis, anno Domini millesimo ccc quadragesimo quinto. Per dictum regem, ad relationem domini Hemericy. Extraites du registre no 1, fol. 107, de la procuration royale des comtés de Roussillon et de Cerdagne, pour la couronne d'Aragon, N° XLVI. LETTRE DE PHILIPPE DE VALOIS, TENDANT A PORTER SECOURS À LA VILLE DE CALAIS, ASSIÉGÉE PAR ÉDOUARD III; JUILLET 1347. COMMUNIQUÉE PAR M. PIGAULT DE BEAUPRÉ, CORRESPONDANT DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. « DE PAR LE ROI. « A nos bien amez mayeurs et échevins de Abbeville. Par le conseil des prélaz et barons, des nobles, des bourgeois de nos bonnes villes et des bonnes gens qui sont et ont été avec nous, nous avons ordonné à nous traire vers Calais pour secourre laditte ville et nos bonnes gens qui y sont, car ils se sont si bien et si loyalement portés à l'honneur de nous et de la couronne de France, et est chose si nécessaire au profit de nous et de la couronne de France, et de tout notre royaume, que tous ceux qui loyalement aiment l'honneur et le profit de nous et de la couronne de France, se doivent à cette chose mettre et employer. Et pour ce que nous pensons que vous avez à cette chose grande affection, pour la loyaleté que nous tenons qui est en vous, nous vous prions et requérons sur toute l'amour et l'obéissance que vous nous devez, et néanmoins vous mandons et commandons, sur quanque vous poez mesfaire envers nous, que vous viengniez par devers nous, et tous ceulx de laditte ville de Abbeville et de la banlieue qui armes peuvent porter y faites venir armez et appareillez en tout le meilleur arroy qu'il pourra estre fait, soit à cheval, soit à pié, chascun selon son estat; et soyez tous à nous de demain en huit jours à Bolongne sur la mer, sans point de desfaute, nonobestant quelconques ordes de gens d'armes ou d'autres choses que nous vous ayions fait, ore et autrefois, en nos présent guerre; et avec os envoyez ou faites venir avec vous tous les vivres que vous pourrez avoir pour le gouvernement de vous et de notre host, et ce ne laissez mie; quar nous pensons à cette fois, à l'aide de notre Seigneur, mettre les besongnes si à point, que se Dieu plaît nos subjets demourront en tranquillité et en pais: si le faites en telle manière que nous puissions appercevoir l'amour et la loyauté dont nous pensons que vous aimez nous et notre bonheur, et sachez que à ceulx qui en seront négligens nous monstrerons en telle manière que tous y devront prendre exemple. « Donné à Hédin, le onzième jour de juillet 1. (La date de l'année est omise.) >> La date du document et celle de la pièce qui suit, s'accordent très-bien avec les dates et les circonstances du siége de Calais, et des tentatives faites, en cette occasion, par Philippe VI, contre les Anglais. (Note de l'Éditeur.) N° XLVII. LETTRE DU MÊME ROI PHILIPPE VI, CONCERNANT 200 HOMMES ENVOYÉS PAR ABBEVILLE, AU SECOURS DE CALAIS, ASSIÉGÉE PAR ÉDOUARD JII; 18 JUILLET 1347. COMMUNIQUÉE PAR M. PIGAULT DE BEAUPRÉ, CORRESPONDANT DU MINISTÈRE (( Philippe, par la grâce de Dieu roi de France, aux gouverneurs du bailliage d'Amiens et de Ponthieu, etc., salut. Comme à la supplication des maire et echevins et communauté d'Abbeville en Ponthieu, et pour considération des bons et loyaux services que eux nous ont fait en nos guerres, en résistant et contrestant par plusieurs fois à nos ennemis, et des pertes et dommage que eux à cause d'icelles ont eu à soutenir, leur avons octroyé et par ces présentes octroyons de grâce espéciale, que eux, tant parmi deux cent hommes qu'ils ont envoyés de laditte ville en celle de Calays, qui encore y sont, comme de cent autres hommes que eux envoyer nous doivent en notre présent ost, c'est à savoir, cinquante bons et suffisans arbalétriers et cinquante bons sergens à pavois et à lances, soient quittez de tout arrière-ban durant notredit ost; mesmement comme se de laditte ville, qui est le refuge de tout le pays, plus grande quantité s'en partoit, grand péril pourroit estre pour elle et ledit pays, nous vous mandons et à chacun de vous, que les cent hommes dessusdits, par devant nous venus comme dit est, contre la teneur de notre présente grâce, vous les maire et échevins et communauté dessusdits ne contraignez faire souffrir, laissiez jouir et user paisiblement, cessant tous empêchemens; mais se pour aucuns de leurs biens soient prins et détenus, si les leurs rendez ou faites rendre et mettre à pleine délivrance, non contrestant que, par nous ou nos gens, commandés et enjoints leur eust été que tout homme de laditte ville d'Abbeville, qui armer se pourroit, allast à Boulogne à certain jour : ordonnances et mandemens au contraire. Donnés en nos tentes lès Fruges, le 18 juillet 1347. De par le roy, présent, M. le vicomte de Melun, contresigné Parié. N° XLVIII. LETTRES PATENTES DU ROI CHARLES VII PORTANT DON AUX RELIGIEUSES COMMUNIQUÉES PAR FEU M. OLLIVIER JULES, CORRESPONDANT DU COMITÉ. Karolus, Dei gratia Francorum rex et dalphinus Viennensis. Notum facimus universis presentibus et futuris, quod ad supplicationem religiosarum monialium abbatisse et conventus Sancte Marie de Angelis alias vocati sancti Justi, dicentium suum monasterium per nostros predecessores fundatum per Britonum societates, que anno lapso et eciam antecedenti in dicto Dalphinatu fuerunt, multipliciter fuisse dampnificatum, domos eciamque dormitorios earumdem fuisse devastatos, in tantum quod ipse ibidem honeste morari non possunt, nec habent facultates de quibus facere possint reparari nisi nostro auxilio succurrantur, cum nemora venalia non habeant; propter ipsas, nos premissorum consideratione concedimus de gracia speciali certaque sciencia per presentes, prefatis monialibus, tres duondenas arborum in nostra foresta de Clay capiendas pro una vice, duntaxat in loco tamen pro nobis minus dampnoso, in reparacione dicte sue ecclesie, dormitoriorum et domorum et non alibi comitendi; nec non eisdem concedimus ut in dicta nostra foresta de nemore mortuo pro ipsarum calfagio et usu dicte sue domus, in ardendo dumtaxat, accipere valeant, 1 L'original de cette charte, qui faisait autrefois partie des anciennes archives de l'abbaye de Saint-Just, sous la cotature : chapitre 1, titre 15, no 2, est déposé aujourd'hui aux archives de la préfecture de la Drôme. O. J. |