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Bannière. Ce croquis m'a paru intéressant au point de vue de l'aspect de cette partie de la ville qui a bien changé depuis le passage du peintre à Soissons.

En effet, les bordures en pierres du pont ont été remplacées par des grilles en fer; la vieille boucherie a disparu, et la perspective s'arrêtait à une maison trèsen saillie sur la rue; cette maison, rentrée depuis, offre cette particularité qu'elle porte encore aujourd'hui dans l'angle est de sa façade une pierre sculptée du xvie siècle (1), représentant d'un côté des lettres enlacées formant chiffre et surmontées d'un écusson; de l'autre, un chat les pattes liées. De là sans doute le nom donné anciennement à la rue du Chat-Lié, nommée aujourd'hui rue de la Bannière. Cherchant une indication quelconque expliquant ce curieux basrelief, qui probablement servait d'enseigne, j'ai dû consulter les titres de propriété qui m'ont été communiqués très-obligeamment par son propriétaire, M. Béjot. Je n'ai rien trouvé, mais si mes recherches ont été vaines pour la pierre sculptée, j'ai découvert un cachet que je crois excessivement rare et qu'il m'a paru utile de faire connaître. C'est une empreinte en cire du sceau du chapitre de St-Pierre au parvis, sur un contrat d'acquisition de 1785, par Morlet, tonnelier à Soissons.

Ce titre porte cette déclaration : « Que ladite maison << est dans le détroit de la seigneurie de MM. les cha<< noines de l'église collégiale de St-Pierre au parvis de < Soissons, à qui les cens et droits seigneuriaux sont « dus; » ce qui explique cette mention mise à la suite de l'acte :

« Nous, doyen, chanoines et chapitre de l'église collé

(1) Cette pierre, placée actuellement à la hauteur du premier étage, était au rez-de-chaussée avant la rentrée de la maison.

<< giale de St-Pierre-au-Parvis de Soissons, avons pris << lecture du présent contrat fait au profit des Set De « Morlet, les avons vêtus et ensaisinés et n'empêchons « qu'ils se fassent vêtir et ensaisiner par les officiers.

de notre justice, sauf nos autres droits et ceux d'au<< truy. En foi de quoy nous avons fait apposer notre << sceau et la signature de notre secrétaire.

<< Fait audit Soissons, le 6 juillet 1785. Signé... »

J'ai pensé, messieurs, que ces indications sur la topographie de l'ancienne ville et le très-rare sceau de St-Pierre au Parvis étaient assez intéressants pour être reproduits dans le Bulletin de la Société.

M. Michaux dépose sur le bureau, pour les cartons de dessins de la Société, une gravure du château de Folembray faisant partie de l'histoire de ce bourg, publiée récemment par M. l'abbé Vernier.

M. Collet informe la Société que le 22 mars 1875, M. Gombert, photographe à Fécamp, a proposé à la municipalité de Soissons l'acquisition, moyennant 50 francs, du cuivre gravé d'un ancien plan de la ville de Soissons, accompagné d'une épreuve de ce plan, tirée il y a une quinzaine de jours.

Il ajoute que ce même plan ayant été reconnu pour être celui qui se trouve en tête du premier volume de l'Histoire de Soissons, par Dormay, et qui est soigneusement expliqué dans les pages 32 et suivantes dudit volume, l'administration municipale a cru devoir s'empresser de l'acheter pour le Musée de la ville.

Il le présente ensuite aux membres de la Société, et tous l'examinent avec intérêt.

La séance est levée à 5 heures.

Le Vice-Président, PIETTE.

Le Secrétaire, l'abbé PÉCHEUR.

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