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BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE

HISTORIQUE ET SCIENTIFIQUE

DE SOISSONS.

CINQUIÈME SÉANCE

Lundi 3 Mai 1875.

Présidence de M. DE LA PRAIRIE.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

OUVRAGES OFFERTS ET DÉPOSÉS.

1° Bulletin de la Société des sciences historiques, etc. de l'Yonne, 1874, 28 vol., 8° de la 2. série.

2° Société des antiquaires de la Morine, 9° année, 34-36 livrais. Avril-décembre 1860.

3o Bulletin de la Commission de la Seine-Inférieure, 1874, t. 3, 2o livrais.

4o Annales du sauvetage maritime, 9e année, t. 9, 2′ fascicule, 1874, avril, mai, juin.

5o Romania, janvier 1875.

6° Bulletin de la Société des sciences, etc. de Pau, 1873-1874, 2a série, t. 3.

7° Société industrielle de St-Quentin, Bulletin d'ocd'octobre 1874.

8° Tables générales et mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, 1871-1873.

9 Famines et séditions, etc. en Thiérache, par M. E. Fleury.

10° Revue des Sociétés savantes, 5° série, t. 7, mai, juin, juillet et août 1874.

NOMINATION DE MEMBRES.

M. De la Beaume, conservateur des hypothèques à Soissons, est nommé inembre titulaire.

COMMUNICATIONS ET TRAVAUX.

M. de La Prairie dépose sur le bureau un petit vase en terre noire provenant des fouilles de Carenda et offert par M. Frédéric Moreau, père, de Fère-en-Tardenois. Il est fait l'observation que ce vase, de l'époque mérovingienne, ainsi que la multitude d'objets découverts en ce lieu, se trouvaient confondus au milieu d'une énorme quantité de silex taillés.

M. Watelet s'offre de décrire les objets en bronze déposés au Musée et notamment les haches. Cette proposition, qui répond à une demande déjà exprimée par la Société, est acceptée avec empressement.

M. le président expose que la Société historique de Compiègne ayant témoigné, l'année dernière, le désir de faire une excursion archéologique de concert avec

celle de Soissons, il serait temps de répondre à ce désir de voisins qui travaillent sur le même terrain que celle-ci, c'est-à-dire sur une partie importante de l'ancien Soissonnais. En conséquence, il est d'avis que l'on choisisse pour l'excursion annuelle du deuxième jeudi de juin, des lieux à la portée des deux Sociétés. Il est décidé qu'une proposition en ce sens sera faite à la Société de Compiègne.

M. l'abbé Pécheur propose de visiter la vallée d'Osier qui s'étend de Vic-sur-Aisne à Bagneux et se trouve en effet sur les limites des arrondissements de Compiègne et de Soissons. Dans cette petite vallée, dit-il, on rencontre Berny Rivière, ancienne villa royale, Autrèches (Oise), Morsain, Vézaponin et Epagny, et l'on pourrait se détacher de cette ligne pour voir Confrécourt. Ces diverses localités ont des églises qui ne sont pas sans intérêt; mais il serait important de s'arrêter surtout à Autrèches, à la ferme fortifiée de Confrécourt, la mieux conservée de celles du même genre appartenant à l'abbaye de St-Médard de Soissons, telles que Forest, Moulin-sous-Toutvent, La Périère. Le camp d'Epagny serait aussi l'objet d'investigations, d'autant plus intéressantes que les antiquaires compiégnois y trouveraient beaucoup d'analogie avec celui de Mont-Ganelon.

M. Piette admet cet itinéraire, mais pense qu'il serait facile d'ajouter à cette nomenclature le village de Nouvron-Vingré pour rentrer dans la vallée d'Osier par Vézaponin.

La Société adopte le plan proposé avec les modifica. tions indiquées par M. Piette, et nomme une commission de l'excursion composée de MM. Laurent, Biscuit et Michaux.

M. le président donne lecture du compte-rendu des travaux de la Société de Soissons, 2° série, 2° et 3° années 1868-1871, par M. E.-J.-B. Rathery, dans le t. 8, 5. série, juillet-août 1874 de la Revue des Sociétés sa

vantes.

M. Michaux lit un mémoire important sur la forêt de Retz et ses divers démembrements.

ESSAI HISTORIQUE SUR LA FORÊT DE RETZ.

I.

DEPUIS LES GAULOIS JUSQU'AUX CARLOVINGIENS.

Avant les temps historiques, le territoire de la France était entièrement couvert de vastes et impénétrables forêts.

Les hommes primitifs vivaient dans des cavernes creusées dans le roc ou le tuf, souvent dans le flanc des montagnes, de manière à en rendre l'accès difficile.

Les grottes de Pasly offrent un exemple remarquable de ces habitations souterraines. Dans la forêt de Villers-Cotterêts, près de l'ermitage St-Antoine, se trouve encore un reste de creutes semblables.

Nos environs en possèdent aussi de nombreux vestiges; les creutes de Mons-en-Laonnois, de Crouttessous-Muret, etc., et tant d'autres que notre savant collègue, M. Fleury, a citées dans une brochure récente.

Pour se défendre contre les animaux féroces, les mammouths, les ours, les hyènes, ces redoutables adversaires, l'homme n'avait d'autres armes que des pierres, des silex, d'abord bruts, puis taillés, et plus tard polis.

Le sol du Soissonnais est assez riche en débris de ce

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