La Société Archéologique, Scientifique et Littéraire du Vendômois s'est réunie en asemblée générale le jeudi 13 juillet 1871, à 1 heure, au lieu ordinaire de ses séances. La réunion était publique. Etaient présents au Bureau : MM. Ch. Chautard, président; Nouel, conservateur; Bouchet, bibliothécaire-archiviste; G. de Trémault, trésorier; Roger, secrétaire-adjoint; Launay et de La Panouse. Et MM. l'abbé Barbereau, de Bodard, l'abbé Bourgogne, G. Boutrais, Ed. Chautard, M. Chautard, Desvaux, Faton, Ch. d'Harcourt, l'abbé Haugou, G. de Lavau, P. Lemercier, Martel lière-Mareschal, Ph. Martellière, de Massol, de Meckenheim, l'abbé Monsabré, Normand, l'abbé de Préville, A. de Rochambeau, l'abbé Roullet, de Salies, P. Satis, Soudée, Thillier. Un assez grand nombre de personnes, qui ne sont pas membres de la Société, et, parmi elles, plusieurs dames, assistent à la séance. M. le Président déclare la séance ouverte; il prononce les paroles suivantes : Messieurs, Après une année d'interruption, notre Société reprend enfin ses pacifiques travaux. La réunion trimestrielle d'octobre 1870, dans laquelle vous deviez procéder aux élections du Bureau de 1871, n'ayant pu avoir lieu, nous avons cru, mes collègues et moi, remplir un devoir en continuant nos fonctions, quoique expirées; je viens même vous prier de nous autoriser à les conserver jusqu'au mois de janvier. A notre prochaine réunion, vous élirez le Bureau de 1872, et nous rentrerons alors dans l'application régulière du règlement; c'est pour éviter de faire deux élections aussi rapprochées, que nous vous demandons votre confiance pendant quelques mois encore. Afin de compenser les travaux qui n'ont pu être publiés dans les deux premiers trimestres, notre Bulletin contiendra, dans les livraisons de juillet et d'octobre, plusieurs chartes inédites relatives au Vendômois. Votre Bureau a décidé qu'à l'avenir chaque Bulletin contiendrait un ou plusieurs dessins, représentant quelques objets du Musée. La réunion du Congrès Archéologique, qui, vous le savez, devait avoir lieu à Vendôme, au mois de juin dernier, a dû se tenir dans une ville qui, plus heureuse que la nôtre, n'avait pas subi l'occupation prussienne. J'ai l'honneur de vous informer, Messieurs, que, sur la demande de votre Bureau, le Congrès vient de décider, dans sa session d'Angers, que celle de 1872 se tiendrait à Vendôme. J'ignore si nous pourrons alors réaliser le programme projeté pour cette année ; j'espère qu'il sera peu modifié; que quelques-unes des expositions, celle surtout des objets d'art et d'antiquité, pourront avoir lieu; que l'on inaugurera la statue de Ronsard qu'attend son piédestal terminé; que notre Société enfin tiendra à honneur de recevoir dignement les savants qui seront ses hôtes. Le Bureau est maintenu dans ses fonctions jusqu'au 31 décembre 1871. M. le secrétaire fait connaître les noms des membres reçus par le Bureau depuis la séance du 14 juillet 1870; ce sont : MM. Paul Andral, avocat, propriétaire à Châteauvieux (Loir-et-Cher) ; Bourgoin, horloger, à Vendôme. M. le Président donne la parole à M. le Conservateur. DESCRIPTION SOMMAIRE des Objets offerts à la Société depuis la séance du 14 juillet 1870. Un beau PORTRAIT de Louis Servin, gravé par Thomas de Leu, in-8, encadré. On peut le voir au Musée. Servin, dont on trouvera plus loin la biographie par M. de Trémault, se rattachait au Vendômois par son origine et ses propriétés. Son portrait est, à notre connaissance, un des meilleurs de Thomas de Leu, au moins quant à la vigueur de l'effet, qualité qui n'est pas ordinaire à ce maître. Au-dessus sont les armes du personnage; autour et au bas de l'ovale, 2 devises grecques. On trouvera tous les détails dans l'article en question. De M. RANC, curé de Villetrun: La moitié d'une HACHE polie, en silex gris, du grain le plus fin, semblable à un marbre. Le tranchant très-régulier et trèspur. Longueur du fragment Om, 07; largeur Om,06. Trouvée à Villetrun. De M. Léon d'YERVILLE, par l'intermédiaire de M. l'abbé TREMBLAY: L'empreinte en cire d'un SCEAU ovale, trouvé sur le domaine de l'ancienne abbaye de Saint-Georges-des-Bois, qui appartient aujourd'hui à M. d'Yerville. Le sceau représente une femme |