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« Aen den voorgenoempden Jaspar de Craye, noch de somme van xviij ponden voor eene recompense ende voor den extraordinarisen dienst aen dezelffve schilderyen gedaen (1). »

2. «< Betaelt aen Jaspar de Crayer, meester schildere, voor twee contrefeytsels van Zyne Majesteyt den coninck van Spaignen, Philippus den IVen, ende die jegenwoordighe coninginne, by hem gemaeck ende in dezer camere gelevert, met het maecken van die raemen ende het vergulden van de lysten daertoe dienende : ije v liv. (2). »

L'église de Saint-Pierre, à Anderlecht, près de Bruxelles, possède encore aujourd'hui la belle toile de G. de Crayer, ayant pour sujet Saint Guidon. Ce tableau a été exécuté vers 1655, car dans le courant de cette année, l'artiste reçut 170 florins du Rhin, restant de la somme qui lui était due pour son œuvre. Dans un compte de 1658-1659 on lit qu'il fut payé alors 24 florins à de Crayer, que l'on qualifie de peintre de l'église, pour la restauration des deux tableaux représentant Notre-Dame et Saint Roch (3).

1. a Betaelt Monsieur Jaspar de Crayer, die geschildert heeft het tafareel van sinte Wyden, in de nieuwen choor, tot volle betalinghe, de somme van je lxx Rg. (4). »

2. « Ilem, aen meester Gaspar de Craeyer, schilder deser kercke, denwelcken heeft gheaccommodeert de schilderye van Onsen-Lieven-Vrauwen altaer, ende sinte Rochus schilderye, welcke waeren in het vluchten eenichsints bedorven xxiij Rg. (5). »

VAN OPSTAL (Antoine), peintre, dont la biographie est ignorée, appartient peut-être à la famille anversoise de ce nom, qui a produit plusieurs artistes de grand mérite

(1) Registre no 28244, 6o, fo xvj vo et xvij ro, de la chambre des comptes, aux Archives du royaume.

(2) Ibidem, 7o, fo xv ro.

(3) Voy. quelques autres particularités sur ces tableaux dans l'Histoire des environs de Bruxelles, par A. WAUTERS, t. 1er, p. 67.

(4) Volume des comptes de l'église d'Anderlecht de 1634-1647, comple de 1634-1655, fo xiij vo, aux Archives du royaume.

(5) Vol. des comptes de 1648-1659, compte de 1658-1659, fo xxij ro, ibidem.

au XVIIe siècle. Nagler le mentionne dans son ouvrage (1), et dit qu'il vécut à Bruxelles, et ne doit pas avoir été sans valeur, puisque Van Dyck a peint son portrait, qui fut gravé par Jean Meyssens. Ce dernier avait été son élève (2).

Un curieux document, dont le texte est reproduit ciaprès, nous apprend qu'Antoine Van Opstal voyagea en Allemagne, où il resta pendant trois ans attaché en qualité de peintre de chambre à Charles, archiduc d'Autriche, comte de Tyrol, évêque de Breslau et de Brixen, et administrateur de la grande-maîtrise de l'ordre teutonique, qui résidait au palais de Neiss, en Silésie. Au mois de juin 1624, Van Opstal ayant manifesté le désir de retourner dans sa patrie pour ses affaires, ce prince lui remit pour l'infante Isabelle une lettre dans laquelle il fait de l'artiste le plus bel éloge et le recommande chaudement à la gouvernante, en la priant de l'attacher à son service. Cette lettre est, comme nous venons de le dire, du 12 juin 1624, mais elle ne fut présentée que le 9 mars 1626, ce que prouve une annotation mise au dos de la lettre même.

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Durchlauchtige Fürstin, Geliebte Fraw Muhme und Fraw Mutter, Eurer Ld. seindt unnsere Vetter und Söhnliche willige Dienst, unnd was wir sonsten mehr Liebes unnd Guttes vermögen, jederzaitt beraitt. Deroselbten mögen Wir in gebührender Anbringung freundtlichen nicht bergen, das uns anwesender Anton Von Obsthahl, welchen wir in die drey Jahr hero zue unnsern Cammer-Mahler brauchen lassen, gehorsambist angelanget : nachdeme Er nuemehr, nach unnserer genedigisten Licentirung, von binnen, seiner Angelegenhaitt nach, sich wiederumb nach Niederlandt anhaimbs zue begeben Vorhabens wehre, Wir wolten genedigist geruhen, in Erwegung seines trewen Vleisses, welchen Er die Zaitt uber in unnsern Diensten zuegebracht und angewendet, bei E. Ld. solchergestalt in meliori forma Ihn zue recommendiren und zuvorschraiben, damitt Er etwan bei E. Ld. Hoffstadt zue Diensten einkommen, unnd sich seiner erlerneten freyen Kunst nach waitters gebrauchen unnd darmitt vordienet machen köntte.

(1) Neues allgemeines Künstler-Lexicon, t. X,

p. 367.

(2) CH. LE BLANC, Manuel de l'amateur d'estampes, t. III, p. 24.

Wan Wir dan gedachtem Von Obstahl (in Anmerckung seiner zimblichen Bitt, besonders auch das Wir mit seiner Vorrichtung der Mahlerrey, welche uns Er allewege mitt seinem Fleiss diese Zaitt über, alss Er sich bei unnseren Hoffstatt befunden, vorferttiget, allerdings genedigist wohl content unnd zuefrieden gewesen) nicht vorschrencket, sondern auss oberzehbtem Umbstandt seines Wohlvordinsts genedigist erthailet: alss geraichet an E. Ld. unnser freundtliches Ansuchen und Begehren hirmitt, Sy Ire Ld. wöllen unnserthalben mehrgedachten Anton Von Obstahl, auff sein gehorsambistes angeben, sowait Ihnen bestens recommendiret und befohlen sein lassen, damitt Er, bey vorgehender Occasion unnd Gelegenhait, in E. Ld. Hoffstatt vor ainem andern zue Diensten gebrauchet und angenohmmen, auch also zue seiner vorhabenden Intention, cum effectu unserer disfals Ihme wiederfahrenen guttmainenden genedigisten Vorschrifft, derer Er sich sehr fruchtbarlichen getröstet, gelangen unnd schraitten möge. Solches würdt Er mitt seinem trewen Vleiss zu verdienen Ihme angehalten sein lassen, unnd wir wollen es vor unnsere Person umb E. Ld. in diesen und andern vorfallenden Angelegenhaitten freundtlichen hinwiederumb zu erwiedern und zu beschulden in kaine Vorgessenhaitt setzen. Eurer Ld., dero wir zue angenember williger Dienst-Erwaisung jederzaitt beraitt vorbleiben, hirmitt Göttlicher Providentz empfelende. Geben in unnsre Residentz-Stadt Neiss, den 12 Junii Anno 1624. Eurer Ld, threuer, dienstwilligister und gehorshamer Vetter und Shon bis in Dott,

CARL (1). »

ZEGERS (Jean-Baptiste). L'orthographe de ce nom est celle qu'ont adoptée les auteurs de l'excellent Catalogue du Musée d'Anvers, où nous lisons que cet artiste naquit à Anvers, le 31 décembre 1624, et fut reçu dans la confrérie de Saint-Luc en 1646 ou 1647. C'est donc presque immédiatement après qu'il se mit en voyage, comme le prouve la lettre du duc d'Amalfi, que nous publions, et qui est datée de Vienne, le 7 février 1652. Le duc recommande fortement à l'archiduc Léopold-Guillaume, alors gouverneur général des Pays-Bas, le jeune peintre qui s'en retourne dans sa patrie pour y soigner des affaires d'inté

(1) Collection de la secrétairerie d'État allemande, aux Archives du royaume.

rêt, très-probablement à cause de la mort de Gérard, son père, décédé peu de mois auparavant. Jean-Baptiste Zegers avait travaillé pendant trois ans dans l'hôtel du duc d'Amalfi, et par ses vertus et ses manières il avait su se concilier la bienveillance toute particulière de ce riche seigneur, qui était Octave Piccolomini, l'un des généraux autrichiens les plus distingués de la guerre de trente ans, mort à Vienne en 1656.

«Da Vienna, li 7 di febraio 1652.

<< Serenissimo signore, Giovane-Battista Seghers, pittore, figliuolo di Gerardo, che, per il nome che haveva acquistato in questa professione, e per impieghi havuti da Vostra Altezza le sarà stato ben conosciuto, si è trattenuto da tre anni in casa mia; in qual tempo si è mostrato giovane molto honorato et inclinatissimo alla virtù, e si è reso per ogni conto molto commendabile. Se ne torna a casa per alcuni suoi interessi, e perchè le sue buone qualità lo fanno meritevole delle grazie di Vostra Altezza, vengo a supplicarla humilmente ad honorarlo di quelle che può sperare dalla sua benignità, ch' io in ciò ne riceverò una molto singolare. Et augurando all' Altezza Vostra dal Cielo ogni maggiore prosperità, le fo humillissima riverenza. A Vostra Altezza serenissima, humilissimo et devotissimo servo,

Il duca DI AMALFI (1). *

FISEN (Engelbert), reçoit, le 13 septembre 1681, la somme de 120 florins pour avoir peint une table d'autel » pour la sale basse de la maison-de-ville (2). » On trouve quelques détails sur cet artiste, qui fut élève de Bertholet Flémalle, dans la Biographie liégeoise, par le comte de Becdelièvre, t. II, p. 361.

ALEXANDRE PINCHART.

(1) Collection de la secrétairerie d'État allemande, aux Archives du royaume. (2) Compte du magistrat de 1680-1681, archives du conseil privé, aux Archives de l'État, à Liége.

Notice

SUR

LA COLLECTION DE TABLEAUX ANCIENS,

FAISANT PARTIE

DE LA GALERIE DE Mr J. P. WEYER,

ARCHITECTE HONORAIRE DE LA VILLE DE COLOGNE ET Chevalier de L'ORDRE ROYAL DE LEOPOLD DE BELGIQUE.

VI.

École hollandaise.

181. MAÎTRE INCONNU vers 1440. Saint Pierre assis dans un cloître, devant la porte d'une église; le donateur à genoux.

Le prince des apôtres, vêtu d'un surplis et d'une riche chape en brocart bleu et or, doublée de vert, retenue par une morse en or, ornée de trois statuettes placées dans des niches à baldaquins, et coiffé de la tiare, tient à la main droite une croix à double branche et de la gauche lève les deux clefs symboliques. Le dossier du trône est orné d'une étoffe rouge à deux nuances; les montants supportent des groupes en métal: la création d'Adam, à droite, et celle d'Ève, à gauche; ceux de devant, le péché d'Adam et l'expulsion du paradis. Le trumeau central du portail est orné d'une statue de la sainte Vierge debout avec l'Enfant Jésus, et l'archivolte, avec des statues d'apôtres; un battant de la porte est ouvert. Du cloître on voit trois arcades, du style ogival secondaire; sous l'arc central se trouve agenouillé le donateur, un vieux moine en habit blanc, avec l'au

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