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DU

CHAPITRE DE L'ÉGLISE CATHÉDRALE

NOTRE-DAME DE NIMES,

publié et annoté

PAR EUG. GERMER-DURAND,

Bibliothécaire de la ville de Nimes; membre non-résidant du Comité des Sociétés Savantes;
membre de l'Académie du Gard, de l'Institut des Provinces, etc.

NIMES

CHEZ A. CATÉLAN, LIBRAIRE,

RUE

THOUMAYNE, II.

1874

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INTRODUCTION.

I.

1.- Le Cartulaire du Chapitre de Notre-Dame de Nimes n'était connu jusqu'ici que:

1° Par les pièces que D. Estiennot en a extraites, et qui, communiquées par lui aux auteurs de l'Histoire de Languedoc et de la Gallia Christiana, ont été données par eux dans leurs Preuves ou Instruments.

2o Par celles que Ménard a insérées dans les Preuves de son premier volume de l'Histoire de Nimes.

Les chartes publiées par D. Vaissète sont au nombre de six. Ce sont celles qui portent, dans notre Cartulaire, les nos v, LXI, LXVI, CXX, CLII et CLXVIII. La plupart de ces documents n'ont pas été très-exactement copiés: tantôt le transcripteur, D. Estiennot, a supprimé, comme dans la charte v, toute la clausule et les signatures; tantôt il a corrigé et modifié la latinité barbare des textes.

La Gallia Christiana n'en a donné qu'un, c'est la bulle d'Adrien IV (n° ccx); pièce très-importante à cause de l'énumération qu'elle contient de toutes les églises et chapelles appartenant, avant 1156, à l'évêque de Nimes et au Chapitre de sa Cathédrale. Nous y avons corrigé une fausse lecture (Saumanicis pour Savinanicis), par suite de laquelle Ménard, dans l'analyse qu'il a

faite de cette bulle (1, 217), a pris l'église de Souvignargues (Savinanica) pour l'église de Saumane. Or, l'église de Saumane appartenait, non au Chapitre de Notre-Dame de Nimes, mais à l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, comme on peut le voir par les chartes 843, 844, 848 et 1131 de son Cartulaire, publié par Benj. Guérard.

Ménard a publié onze de nos chartes (1, VII, XVI, xx, XXXII, XXXIII, XXXIX, CXXVII, CXLIV, CL et CLXIII).

En tout, dix-huit sur deux cent treize chartes ou fragments de chartes qui composent ce Cartulaire, en l'état où il se trouvait au XVIIe siècle, et où il nous est par

venu.

Ménard a en outre analysé, dans le cours de son récit, un certain nombre de ces documents, et il l'a fait avec son exactitude accoutumée. Parfois cependant comme on pourra le voir dans nos notes, nous avons eu à relever quelques erreurs, soit à propos de dates que nous avions d'abord acceptées et que nous avons dû réformer ensuite, soit sur des points de topographie locale.

Une étude approfondie de ces textes nous a permis de corriger ou de compléter ses Successions chronologiques.

Ainsi, dans la liste des Evêques, il faut réformer les dates assignées par Ménard à l'épiscopat d'Allard (Agélard), 896-909; la charte x prouve que Hubert (Ugbert), successeur d'Allard, siégeait déjà en 905. L'auteur de l'Histoire de Nimes ne fait commencer l'épiscopat de Bernard II d'Anduze qu'en 949; la charte XLVIII nous montre ce prélat siégeant déjà en mars 947.

La charte cxxxII nous révèle l'existence d'un Prévôt du Chapitre nommé Hugon ou Hugues, qui ne figure pas sur la liste de Ménard,

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