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des monnaies, etc.'. Les fondations du château offrent les restes d'une ancienne villa 2.

FONTANETUS, Fontenay, près de Bleré, sur les bords du Cher. On y remarque encore aujourd'hui des ruines romaines. L'aqueduc qui conduisait les eaux à Tours par Larçay et Saint-Avertin commençait à Fontenay; on en peut encore suivre les traces en plusieurs endroits 3.

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JOCUNDIACUS, GAUDIACUS. Joué, canton de Tours (sud). Grégoire de Tours parle plusieurs fois de ce village: « Gunthchramnus et « Meroveus egressi de basilica Sancti Martini, ad Jocundiacensem domum civitate proximam progressi sunt*. » Puis : « Est etiam « in Turonico vicus cui Gaudiaco nomen est, in quo beati martyris Juliani reliquiæ continentur 5. On a trouvé à Joué et aux environs des monnaies romaines. La forme seule du nom suffirait à prouver l'origine romaine de ce village.

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HAIA, La Haye, arrondissement de Loches. La plupart des localités qui portent le nom de Haia ne remontent guère plus haut que le dixième siècle. Ce n'est donc qu'à cette époque qu'il faut placer l'origine de la ville actuelle de la Haye; mais, comme pour Azay-le-Rideau, la ville du moyen âge a pu être construite sur un emplacement déjà habité du temps des Romains. Cela est certainement le cas de la Haye on a trouvé aux environs des tombes et divers objets antiques qui remontent à l'époque galloromaine".

ICIODORUM, Yzeures, canton de Preuilly. Saint Eustoche construisit une église à Yzeures vers 460. Grégoire de Tours mentionne plusieurs fois cette localité comme étant située sur les limites de la Touraine. Une route romaine passait sur son territoire, et on en a découvert les vestiges.

LARCHAIUM, CASTRUM. Larçay, canton de Tours (sud), sur la rive gauche du Cher, entre Bleré et Saint-Avertin. M. Boileau, membre de la Société archéologique de Touraine, signala le pre

1. Mém. de la Soc. archéol. de Touraine, 1859.

2. Ibidem.

3. Ibidem.

4. Grég. de Tours, Hist., 1. V, c. 14.

5. Ibidem, de Gloria martyrum, l. II, c. 39.
6. Mém. de la Soc. archéol. de Touraine, 1857.
7. Grég. de Tours, Hist., 1. X, c. 31.

8. Idem, 1. VI, c. 12; Gloria martyr., l. I, c. 39.

mier, en 1853, les ruines du castrum gallo-romain de Larçay; ruines remarquables par l'épaisseur des murs, fondés sur des blocs énormes, entre lesquels sont enfouis des tronçons de colonnes et des chapitaux. Ces murs sont en petit appareil, avec chaine de briques. Les monnaies trouvées à la Chavonnière, près de Larçay, en quantité considérable, sont à l'effigie des trente tyrans, c'est-à-dire du milieu du troisième siècle. On en a recueilli quelques-unes d'antérieures à Larçay même'; il n'est cependant fait mention de Larçay pour la première fois qu'en 12442, sous le nom de Larchaium, et dans le Cartulaire de l'archevêché de Tours en 1277, où il est qualifié de manerium archiepiscopale.

LATTA MONASTERIUM 3. Dom Ruinart, dans son édition de Grégoire de Tours, et l'abbé de Marolles, dans sa traduction de cet historien, conjecturent que le Monasterium Latta, détruit en 574 par un détachement de l'armée que commandait Théodebert, fils de Chilpéric, pourrait bien être Ciran; mais la circonstance du bateau qui entraînait les soldats chargés du butin fait au sac du monastère, tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, ne semble pas s'accorder avec le peu de largeur du lit de l'Estrigneul, ruisseau qui passe à Ciran. Le surnom de ce village, appelé Ciran-la-Latte, est d'ailleurs, disent les auteurs cités, le seul fondement de cette attribution, et cependant aucun titre ancien ne mentionne ce surnom, qui semble appartenir à une époque tout à fait moderne. Ces raisons n'ont point empêché Adrien de Valois, MM. de la Ponce, Jacobs, tous ceux enfin qui, après dom Ruinart et l'abbé de Marolles, se sont occupés de la géographie de la Touraine, de traduire Latta par Ciran. Mais est-il absolument nécessaire de rapporter à cette ville le nom de Latta, lorsqu'elle se nommait déjà Sirojalense Oratorium? N'est-il pas vraisemblable que Latta désignait un monastère, en effet détruit, et dont l'emplacement nous est d'autant mieux inconnu que, ruiné de fond en comble, il n'a jamais été reconstruit * ?

1. Mém. de la Société archéol. de Touraine, 1854.

2. Aveu des fiefs relevant de l'archev. de Tours.

3. « Quid de Latta monasterio referam in quo beati Martini habentur reliquiæ? » Grég de Tours, Hist., l. IV, c. 49.

4. Si je place le Latta monasterium ici, ce n'est pas que je lui assigne une origine romaine, mais parce qu'il a pu être fondé, au commencement du cinquième siècle, sur un emplacement habité du temps des Romains.

LAUDIACUS, MONS LAUDIACUS. Montlouis, canton de Tours (sud), sur la rive droite de la Loire, est de fondation romaine, ainsi que l'indique la forme purement latine de son nom. La route qui reliait Tours à Amboise passait à Montlouis, et celle qui conduisait de Tours à Bourges par Saint-Martin-le-Beau, Dierre, etc., se réunissait à la première au même lieu. Cette disposition donna de bonne heure beaucoup d'importance à Montlouis, qui ne fut probablement d'abord qu'un lieu de plaisance. Lorsqu'en 440 saint Brice revint à Tours, avant d'entrer dans' cette ville il s'arrêta à Montlouis'. Vers 475, saint Perpet y construisit une église, qu'il dédia à saint Laurent 2. Au neuvième siècle, nous verrons cette ville chef-lieu d'une viguerie. On y a trouvé un grand nombre de monnaies et des vestiges de constructions romaines3.

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LEPROSUM. Le Louroux, canton de Ligueil. Cette localité est fort ancienne; on y a trouvé quelques monnaies romaines. Voici en quels termes en parle Sulpice Sévère dans sa Vie de saint Martin « In vico autem cui Leprosum nomen est, cum idem templum opulentissimum superstitione religionis voluisset evertere, restitit ei multitudo gentilium adeo ut non absque injuria sit repulsus.... Ita regressus ad vicum, inspectantibus gentilium turbis et quiescentibus, dum profanam ædem usque « ad fundamentum dirueret, aras omnes atque simulacra redegit a in pulverem*. »

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LINARILIE, Lignières, canton d'Azay-le-Rideau. On a trouvé beaucoup de ruines romaines à Lignières, des restes de villæ, des vases, des monnaies, etc. La route de Tours à Chinon passait par ce village. A côté se trouvait Fontenay, où on a découvert les restes d'une villa; et à peu de distance le Port-Balby, Pagus Balbiacensis.

LUCCA, Loches, sur l'ancienne voie romaine de Cæsarodunum à Limonum. Saint Eustoche, vers 450, y établit une église. La ville avait donc dès cette époque une certaine importance; elle possédait un château célèbre dans les annales des huitième et

1. Grég. de Tours, Hist., 1. II, c. 11.

2. Idem, Hist., 1. X, c. 31. Voy. aussi 1. III, de Miracutis sancti Martini, c. 54. 3. Mém. de la Soc. archéol. de Touraine.

4. Sulp. Sévère, édit. Plantin, p. 201.

5. Voyez ci-dessus, au mot Balbiacensis pagus.

6. Grég. de Tours, Hist., 1. X, c. 31.

IV. (Cinquième série.)

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neuvième siècles. Grégoire de Tours en fait mention, mais les termes dont il se sert ne sauraient nous autoriser à le considérer comme de fondation romaine : « Ursus monasterium aliud statuit, quod nunc Loccis vocant, situm scilicet super fluvium Angerem in recessu montis, cui nunc castrum supereminet ipso nomine « ut monasterium vocitatum '. » Le mot nunc paraît indiquer, en effet, que le castrum ne fut fondé qu'après le monastère. S'il en était ainsi, Loches serait un des rares châteaux construits par les Mérovingiens dans le courant du sixième siècle. Il est à remarquer, du reste, que si au huitième siècle Loches avait une certaine importance comme place forte, elle n'en avait aucune comme cité, puisqu'elle n'était même pas chef-lieu de viguerie; elle était comprise, selon toute vraisemblance, dans celle de Dolus, dont faisaient partie Senbenna, Sanbonne, Petrucis, Perruçon, et Canabas, Chanvre 2.

MALLIACENSE, Castrum, Maillé ou Luynes, sur la rive droite de la Loire. La Sauvagère, trompé par l'importance des ruines romaines de Maillé, a voulu y voir l'emplacement de l'antique Cæsarodunum, opinion que des découvertes postérieures ont réduite à néant3. Quelques ruines de villæ, des traces de la voie du Mans, un castrum et un aqueduc pour y amener les eaux du ruisseau situé à quelques centaines de mètres derrière l'église de Saint-Venant, tels sont les monuments dont on peut encore apercevoir les restes. Grégoire de Tours dit que de son temps il existait dans ce lieu des ruines déjà anciennes : « Et licet de « Turonica urbe aliqua jam scripsimus, tamen quoniam nuper sancti Solemnis sepulchrum adspeximus, silere nequivimus quid factum sit apud Malliacense monasterium quod in cacu"mine montis est constructum, ab antiquis vallatum ædificiis jam erutis. » Ces ruines ne sont autres que celles dont on voit encore des restes considérables sur une terrasse au midi de la maison de campagne qui a remplacé le couvent de Saint-Venant. Le mot vallatum, appliqué aux anciennes constructions qui entouraient le monastère de Maillé, ne peut s'entendre que d'une enceinte fortifiée. C'est précisément le caractère des ruines ac

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1. Grégoire de Tours, Vita sancti Ursi, c. 1.

2. Voy. aux Vigueries, l'article Vicaria Dolensis.

3. La Sauvagère, Recueil d'antiquités dans les Gaules; de Caumont, Cours d'antiquités, t. II.

4. Grég. de Tours, 1. de Gloria confessor., c. 31.

tuelles : une tour carrée, formée d'un massif plein, et des murailles épaisses inclinées en terrasse, indice certain d'un ancien château fort'.

MEDICONNUM, Monnaie, canton de Vouvray. Saint Perpet y construisit une église dans la seconde moitié du cinquième siècle : « Hujus tempore (sancti Perpetui) ædificatæ sunt ecclesiæ << in vicis id est Evena, Mediconno, » etc. Adrien de Valois pense que Mediconnum est Mosnes; Maan croit que c'est Monnaie; l'abbé de Marolles penche pour Mettray. MM. Salmon, de la Ponce et Jacobs suivent l'opinion d'Adrien de Valois. Cependant Mediconnum ne peut être Mettray, qui se disait, au onzième siècle, Metrium 3, ni Mosnes, qui n'a jamais fait partie du diocèse de Tours. Reste donc l'attribution de Maan, qui est la seule vraie. Monnaie s'est dit, aux neuvième, dixième et onzième siècles, Modenacum, Medonia, Medona, etc., et les formes Mediconnum et Modenacum sont si rapprochées l'une de l'autre, qu'il ne peut y avoir aucun doute à cet égard. Monnaie était au neuvième siècle le chef-lieu d'une viguerie, de la vicaria Modenacensis.

MARTINIACUS. Martigny-sur-Loire, près de Vallières, commune de Fondettes, canton de Tours, nord. « Igitur Turonico oppido « oratorium erat propinquum, situm in villa Martiniacensi, in « quo celebrem ferebatur sæpius orasse Martinum . » On voit, d'après ce texte, que ce lieu ne devait pas être très-éloigné de la ville de Tours. Deux diplômes donnés en faveur du chapitre de Saint-Martin, des années 900 et 920, déterminent parfaitement son emplacement; ils mentionnent également la chapelle dédiée à saint Martin dont parle Grégoire de Tours : « Concederemus villam cum capella in honore ejusdem sancti Martini dedicata, nomine Martiniacum, et mansile indominicato... cum cultura "subtus prædictam capellam sita, ubi fuit olim brolius domini«cus et medietas de prato Luci, quod est trans Ligerim situm *. »

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1. Antiquités de Luynes, par M. de Galembert; Mém. de la Société archéol. de Touraine, 1854.

2. Grég. de Tours, l. X, c. 31.

3. Grande chron. de Tours.

4. Les Canons des premiers conciles défendent expressément aux évêques d'empiéter sur les diocèses les uns des autres. Le cas de la construction d'une église par un évêque dans un diocèse voisin est particulièrement prévu.

5. Grég. de Tours, Gloria confess., c. 8.

6. Charte du chapitre de Saint-Martin; Arm. de Bal., vol. 76, fol., 49.

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