soit pour les prix que les maîtres et entrepreneurs exigent d'eux, lesquels sont souvent exorbitants (1). » Le 25 mars 1811, aux Tuileries, Napoléon signa le décret : il approuva également l'avis du conseil d'État, quoique cet avis n'eût un caractère ni législatif, ni interprétatif. Mais soudain, au moment où les deux documents allaient être livrés à la publicité, le souverain se ravisa. Craignit-il une explosion de ce mécontentement ouvrier qui était une de ses préoccupations dominantes? L'organisation syndicale donnée aux patrons lui déplutelle comme une résurrection des corporations? Nous sommes réduits aux conjectures, car il ne nous reste d'autre trace des volontés impériales qu'une note anonyme jointe à la minute du décret : Ce décret avait été approuvé et expédié. « Les expéditions ont été retirées par ordre de Sa Majesté. « Sa Majesté s'est réservé de revoir ce projet dans un moment de loisir. « Elle a réservé par le même motif le projet d'avis du conseil d'État (2). » Il ne s'agissait donc en apparence que d'un ajournement: mais soit que les « moments de loisir » aient fait effectivement défaut à l'empereur, soit que celui-ci ait indéfiniment hésité à réglementer une aussi délicate matière, le décret ne sortit jamais des cartons de la secrétairerie d'État. Demeuré sans application, sans publicité même, il n'a d'autre intérêt historique que de manifester une fois de plus les tendances ouvertement antirévolutionnaires qui, à partir de 1810, prévalurent dans les conseils de Napoléon. TABLE DES AVERTISSEMENT. CHAPITRE PREMIER LE COMMERCE I I. Le commerce parisien au lendemain de Brumaire, 1. . II. Napoléon et le commerce; banquiers et fournisseurs, 9. - III. Le commerce et la paix d'Amiens, 19. - IV. La rupture de la paix d'Amiens, 22. - V. La crise de 1805-1806; la faillite Récamier, 30. VI. Le blocus continental, 40. VII. La crise de 1810-1811, 48. CHAPITRE II LE TRIBUNAL DE COMMERCE ET LA CHAMBRE DE COMMERCE Tribunal de commerce, 89. II. Chambre de commerce, 96. I. Fondation de la Banque de France, 133. - II. Période de libre concurrence, 139. III. Etablissement du monopole (an XI), 145. IV. Crise de 1805-1806, 161. - V. Réorganisation de 1806, 179. VI. La Banque de France après 1806, 186. CHAPITRE V I. Napoléon et le crédit public, 197. - II. Le cours de la rente et les interventions officieuses, 202. III. Valeurs autres que la rente; placements et spéculations, 230. IV. Marchés à terme, 240. V. Local de la Bourse, 244. — VI. Agents de change, 248. -VII. Lutte contre les coulissiers ou marrons, 277. — VIII. Cour- CHAPITRE VI I. Période de renaissance et d'expansion (an VIII-an XIII), 285. - II. Expositions industrielles, 291. - - III. Inventions nouvelles et encouragements donnés par Napoléon, 296. IV. Les crises de l'industrie parisienne et les secours gouvernementaux (1806- |