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Les travaux d'Adolphe Dubois sur l'histoire des institutions et du droit. (Introduction du second volume des Essais et notices d'Adolphe Du Bois, Gand, 1902. Reproduit dans Belgique judiciaire, 1902, pp. 737 et suiv.)

Léon Vanderkindere. (Belgique judiciaire, 1906, p. 1437.) Un document du vieux droit coutumier de la Flandre. (Belgique jndiciaire, 1910, p. 96.)

Le Procureur général Melôt. (Ibid., p.
L'affaire Crippen. (Ibid, p. 1201.)

481.)

Allocution à l'occasion d'une magistrature de cinquante années. (Ibid., 1912, p. 1.)

Discours, en séance de la Commission royale pour la publication des anciennes lois et ordonnances de la Belgique, au sujet des travaux de la Commission. (Bull. de la Commission, tome IX, 1912, p. 337.)

A propos d'un ouvrage hollandais sur le serment en justice. (Belgique judiciaire, 1912, p. 1249.)

Deux études sur l'ancien droit de la Flandre. (Ibid., 1914, p. 318.)

Publications de la Commission royale des anciennes lois (3 vol. in-fol.): Ordonnances de Charles-Quint, t. II, 1520-1529 (1898), 628 pages; t. III, 1530-1536 (1902), 604 pages; t. IV, 1537-1543 (1907), 527 pages. Le tome II, en collaboration avec M. Charles Laurent; le tome IV, en collaboration avec M. Henri Simont; t. V, 1544-1549 (1910), 641 pages.

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NOTICE

SUR

Jef LAMBEAUX

MEMBRE DE L'ACADÉMIE

né à Anvers le 14 janvier 1858, décédé à Saint-Gilles
le 6 juin 1908.

Les vingt-cinq dernières années du XIXe siècle furent pour la sculpture belge une période d'exceptionnel éclat. Un groupe d'artistes surgit soudain, entraîné d'un irrésistible élan vers des modes d'expression puisant leur force, non en de froides formules d'école, mais dans le respect de la nature, librement interprétée. C'est dans cette voie que s'était élancée, quelques années auparavant, la sculpture française; et tout de suite elle avait produit des œuvres frémissantes de vie et de jeunesse. Les nôtres, attentifs à un si heureux, effort, qui leur révélait des horizons nouveaux, s'étaient, à leur tour, armés pour la lutte; et, comme ils avaient du talent et

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de l'ardeur, leur triomphe ne fit aucun doute. Ce fut une véritable renaissance d'un art qui, jusqu'alors, malgré des travaux honorables, n'avait point réussi à se dégager des lisières de l'académisme. L'évolution se marquait partout. Tandis que, en peinture, le modernisme battait en brèche les genres historiques et anecdotiques surannés, la statuaire ne craignait pas de puiser ses inspirations à des sources qu'une étroite compréhension de l'antiquité lui avait pendant trop longtemps interdites; dans les vieux moules de la tradition, elle versait courageusement de la vie.

Parmi les nouveaux venus, Jef Lambeaux apparaît comme une personnalité particulièrement caractéristique. Enfant du peuple, instruit à la seule école de la nature, il se créera lui-même, petit à petit, un art qui sera comme l'image fidèle de son âme plébéienne, rude et primitive, et de sa race, éprise de couleur et de mouvement plus que de nuances et de sentiment.

De quelques années plus jeune que les autres, il apportait au groupe de rénovateurs une turbulence gamine, une fantaisie outrancière, qui effrayèrent, tout d'abord, ses confrères eux-mêmes. Fallait-il prendre au sérieux ces dons qui se prodiguaient si en dehors de normes auxquelles tout de même était due quelque considération? Et celui qui les manifestait si inopinément, si insolemment, dirais-je, était-il bien digne aussi d'une attention sérieuse? Quel était ce petit homme, au sourire narquois, au regard tout à la fois humilié et souverain, qui se révélait, de façon si provoquante, comme un gamin tapageur et indiscipliné, évoquant par la taille, les allures, la vivacité pirouettante, l'image

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