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Nicolas de Dommartin, seigneur dudit lieu et de Germiny, conseiller et chambellan. 28 Janvier 1566.

François de Dommartin, seigneur dudit lieu et de Germiny. 20 Juillet 1578.

Jean-Philippe de Savigny, seigneur de Montreuil, gentilhomme de la chambre du marquis du Pont. 25 Avril 1588; bailli de Vosge en 1589.

Claude de Reinach, seigneur de Saint-Baslemont, conseiller d'Etat et sénéchal de Barrois. 26 Avril 1589. Jacques d'Haraucourt de Bayon, écuyer d'écurie du duc. 10 Août 1605.

Henri de Beauvau, conseiller d'Etat, gentilhomme ordinaire de la chambre. 10 Mai 1620.

Le sieur de Villeparoy, conseiller d'Etat, maître de l'hôtel du duc. 24 Juin 1630.

Jean-Philippe de Cardon, sieur de Vidampierre, souslieutenant d'une compagnie de chevau-légers. 2 Octobre 16621.

Jean-Philippe de Mitry, seigneur de Fauconcourt. 15 Octobre 1678; confirmé par Léopold le 6 juillet 1698.

L'institution d'un grand gruyer dans le Barrois, depuis sa réunion à la Lorraine, ne remonte pas au delà de l'année 1550, mais il y avait bien auparavant, dans cette province, un officier auquel était confiée la direction des eaux et forêts. A l'avènement de Robert au comté, en 1352, ces fonctions étaient remplies par un nommé Husson Chaumont, à qui succéda Jean de l'Hôpital, le

faict de grant gruyer que des chasses, eaues, hocquebuttes (arquebuses), louviers, parcs et héronniers, et tout ce que peult toucher ledict office de grant gruyer. "

1. La charge de grand gruyer, qui lui fut donnée en récompense de services militaires, était, disent les lettres patentes, vacante depuis plusieurs années.

13 décembre 1355. Ils prenaient l'un et l'autre le titre de gruier des bois et des eaux de la contey de Bar. Le second fut remplacé, le 6 janvier 1556, par Peroney, qui semble avoir eu pour successeur Jean Raulin du Pont. Ce dernier était en possession des fonctions de gruyer du duché de Bar au mois de février 1372, lorsque Robert les supprima et répartit les attributions de cet officier sur les divers prévôts du duché1.

En 1595, le service de la gruerie éprouva des modifications partielles. Au mois de mai il était dirigé, dans le bailliage du Bassigny, par Berthier de Vézelise, et dans celui de Bar, par Jean Godard, ancien prévôt de Souilly. Le service était divisé, dans le bailliage de Saint-Mihiel, entre deux prévôts; il fut ensuite (1595) réuni entre les mains d'un seul individu, qui prit le titre de gruyer du bailliage. Cette organisation parait avoir subsisté longtemps, car nous trouvons encore, en 15163, un gruyer du bailliage du Bassigny. Il y avait aussi un maître arpenteur au duché de Bar".

Ce fut en 1550, sous l'administration de Christine de Danemark et de Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont, tuteurs de Charles III, que fut créé un grand gruyer pour le Barrois, après que ces fonctions cussent

1. L'auteur des Annales du Barrois (t. I, p. 251), à qui nous empruntons ces détails, ajoute qu'en 1353, le personnel de la gruerie se composait d'un gruyer, d'un arpenteur, d'un clerc-juré et d'un certain nombre de sergents et forestiers, chargés de la garde des bois et des eaux du comté. Robert y ajouta depuis un maître pêcheur. 2. Voy. ibid., t. II, p. 205.

3. Reg. B. 14, fo 44.

4. On trouve, sous la date du 20 mai 1481, la nomination d'un maître arpenteur et mesureur des bois du duché de Bar. (Reg. B. 2, fo 57.)

été momentanément remplies par le grand gruyer de Lorraine (le sieur de Tavagny). Les lettres patentes, données à cet effet, sont du 1er avril, et leur préambule indique les motifs qui les avaient dictées: Comme, y est-il dit, les bois et forestz de nostre filz et nepveu, en ses pays et duché de Barrois, soient énormément et oultre mesure dégastez, ruinez et dépopulez en plusieurs endroicts et notoirement se dégastent, ruynent et dépopulent, admoindrissent et s'endommaigent et sont en telle voye de dyminution que si remède et provision bonne ne s'y donne, se veoit à l'œil qu'ilz s'en vont en totale destruction, ce que non seulement tourne à l'évident dommaige de nostredict filz et nepveu, mais aussy, par conséquence, au grant dommaige de ses pays et de ses subjects en iceulx ; daventaige, que plusieurs ordonnances, édicts et mandemens ayant esté par ey devant faicts, réitérez, publiez et signiffiez par ledit duché au faict de la chasse et des hocquebuttiers hantans et fréquentans èsdicts bois et forests et aultres lieux inhibez et deffenduz, néanmoins ne s'en garde aucune chose dont nous nous puissions appercevoir'; pour lesquelles choses obvier et remédier par moyen convenable que lesdicts dégasts cessent et que ausdicts mandemens soit obey selon leur teneur, aussy que justice soit administrée à ceux qui la requerront selon le faict des grueries, bois, eaues et forests; nous, pour ses causes... et nous confians plainement de nostre très-cher et féal François de Thavagny,... avons iceluy créé... grant gruyer et maistre des eaues et

1. Il paraît que les ordonnances n'étaient pas mieux exécutées dans la Lorraine que dans le Barrois, car les mêmes considérants sont employés dans les lettres patentes, aussi du 1er avril 1350, portant nomination de Louis des Armoises comme grand gruyer de Lorraine.

forests dudict duché de Barrois,... auquel ordonnons tenir ez lieux acoustumez, toutes et quantes fois qu'il sera requis et nécessaire, les assises de grant gruyer... et publier de nouvel et effectuer tous mandemens et édicts par cy devant faicts tant pour le faict de gruyrie que des eaues, chasse, hocquebuttiers, louviers, parcs et héronniers... »

Nous n'avons pu dresser qu'une liste fort incomplète des grands gruyers de Barrois, toutes les nominations ne se trouvant pas dans les registres des lettres patentes; voici les noms qui y sont inscrits:

François de Tavagny, seigneur d'Etreval, écuyer d'écurie et capitaine de Vézelise. 1er Avril 1550.

Le sieur de Vaubecourt, conseiller d'Etat et chambellan. 27 Novembre 16041.

Antoine de Stainville, sieur de Couvonges, conseiller d'Etat, premier gentilhomme de la chambre, bailli et gouverneur de Bar. 4 Octobre 1621.

Louis de Belcastel, seigneur de Permillac, était grand maître des eaux et forêts ou grand gruyer du duché de Bar en 1677 et 1699.

De même que les grands gruyers de Lorraine, ceux de Barrois eurent des lieutenants, mais beaucoup plus tard que les premiers, puisque la création de cet office ne remonte pas au delà de 1618: Jean Daurillot y fut appelé par lettres patentes du 9 décembre de cette année. En 1628, Henri de La Morre, écuyer, fut nommé lieutenant particulier du grand gruyer du duché de Bar, pour prendre soigneuse garde aux bois et faire la recherche

1. Les lettres patentes portent que l'office était vacant depuis plu sieurs années.

de ceux qui auraient mésusé et contrevenu aux ordonnances tant sur les bois que pour le fait de la chasse ».

L'administration des forêts et le personnel qui y était attaché subirent de grandes modifications à partir du règne de Léopold. L'édit du 31 août 1698 supprima les anciennes grueries et en créa de nouvelles, en attribuant à la plupart des prévôts les fonctions de gruyers. Un second édit, du mois d'août 17012, ayant pour but de remédier aux désordres qui, durant les guerres, s'étaient glissés dans la régie des eaux et forêts, créa, à la place des deux grands gruyers, cinq commissaires et géné– raux réformaleurs pour la Lorraine et le Barrois, dont le territoire fut divisé en cinq départements: de Nancy, Epinal, Saint-Mihiel, Pont-à-Mousson et Sarreguemines. Des pouvoirs très-étendus furent conférés à ces commissaires, et le prince ordonna que tout ce qui serait statué par eux dans le cours de leurs visites, fût exécuté par provision. Des lettres patentes des 30 et 31 mars 1701, appelèrent à ces fonctions:

Nicolas-François de Gondrecourt, seigneur de Maizey; président à mortier à la Cour souveraine en 1720.

1. Voy. Recueil des ordonnances, t. I, p. 40.- Un autre édit, du 20 janvier 1699 (ibid., p. 121), fixa le nombre des forestiers, des arpenteurs premiers forestiers et des simples arpenteurs de chaque gruerie.

Par lettres patentes du 9 juillet de cette année, Léopold avait nommé un inspecteur général des bois du duché de Lorraine « pour en faire la visite toutes et quantes fois qu'il serait trouvé à propos, comme aussi l'assiette des coupes ordinaires, tant de futage que taillis, conjointement avec les officiers de gruerie, de même qu'au récollement des dernières exploitées », etc.

2. Lay. Ordonnances IV, no 43.

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