Jean-François Humbert de Girecourt, écuyer, seigneur dudit lieu; conseiller-secrétaire d'Etat, commandements et finances en 1720. Antoine du Boys de Riocour, conseiller à la Cour souveraine; conseiller d'Etat en 1710. Henri-Joseph Kiecler, seigneur de Guéblange, conseiller auditeur en la Chambre des Comptes. Etienne Chevreau, seigneur de Villers-la-Chèvre, capitaine, prévôt, juge, chef de police et gruyer d'Arrancy. Par un nouvel édit, daté du 4 mars 17031, Léopold établit en son Conseil un bureau ou une chambre de commissaires pour connaître et juger en dernier ressort les matières concernant les eaux et forêts du domaine et celles des communautés. Cette chambre était composée de sept personnes, choisies parmi les membres du Conseil d'Etat et de la Cour souveraine. Le 1er juin 1720, les départements des eaux et forêts reçurent une nouvelle « distribution », et on en créa un sixième à Bar, où fut appelé, le 2 juin, en qualité de commissaire réformateur, Joseph de Mussey, seigneur de Soulaucourt, procureur général au bailliage du Bassigny. Des lettres patentes du même jour nommèrent aux fonctions de commissaires dans les départements de SaintMihiel, Pont-à-Mousson et Epinal : François Mathieu, seigneur de Xammes, gentilhomme ordinaire du duc. Nicolas Jacquemin, procureur au bailliage de Sarreguemines. Charles-Joseph Redoubté, seigneur de Mortagne. African Henart, seigneur de Vallois. 14 Novembre 1710; conseiller d'Etat en 1715; 1. Lay. Ordonnances IV, no 59. Louis-François Charpentier, gentilhomme ordinaire du duc, capitaine, prévôt, chef de police et gruyer de Briey. 10 Mai 1724. L'expérience ayant fait connaitre que les fonctions des principaux officiers des eaux et forêts ne pouvaient être exercées avec la vigilance et la sévérité nécessaires que par des officiers permanents et à titre de finance, continuellement sollicités par les motifs du devoir et d'un intérêt sensible à ne rien négliger de ce qui pouvait contribuer à la conservation et à l'amélioration des forêts confiées à leurs soins », Léopold, par un édit du mois de mars 17271, supprima les offices de commissaires généraux réformateurs et créa en titre d'offices héréditaires six charges de conseillers en ses conseils, grands gruyers maitres et réformateurs des eaux et forêts de Lorraine et Barrois, auxquels furent attribués certains droits et émoluments pour leur tenir lieu de gages. Il leur fut permis de prendre le titre et la qualité d'écuyers et de jouir, eux et leurs enfants nés et à naitre, des honneurs et priviléges appartenant à la noblesse, pourvu qu'ils eussent exercé leur office pendant vingt années consécutives et obtenu des lettres de vétérance. Des lettres patentes du 30 mai 1727 appelèrent à ces fonctions les individus dont suivent les noms, et qui, pour la plupart, avaient exercé l'office de commissaires réformateurs : François Mathieu. Charles-Joseph baron Redoubté. Joseph de Mussey, auquel fut adjoint, pour exercer avec lui, Joseph-Léonard, son fils. 29 Juillet 1727. Jean-François d'Hablainville, lieutenant particulier au bailliage de Lunéville. 1. Voy. Recueil des ordonnances, t. III, p. 227. Antoine Grisot, conseiller-trésorier et payeur des dettes et charges de l'Etat1. Nicolas-Antoine Mathieu. 51 Octobre 1727. Pierre Charpentier. 24 Décembre 1728 (pour exercer conjointement avec son père, Louis-François). Joseph-Léonard de Mussey. 8 Février 17552. Par un édit du mois de décembre 17473, Stanislas supprima les six grands gruyers, maitres et réformateurs et toutes les charges des grueries des deux duchés, créées en 1727, et établit quinze maitrises des eaux et forêts, dont les officiers eurent les mêmes fonctions que ceux des grueries supprimées. Par arrêt du 2 janvier 1748", Pierre-Paul Gallois, chevalier, seigneur d'Ampenois et Bourbaudouin, conseiller d'Etat et au Conseil des finances, fut commis pour remplir les fonctions des six grands gruyers. Il les exerça jusqu'en 1756. Au mois de mai de cette année, Stanislas créa l'office de grand maître enquêteur et général réformateur des eaux et forêts des duches de Lorraine et Barrois, en y attribuant les fonctions des grands gruyers et les 1. On commit à son office, jusqu'à ce qu'il fût libre de l'exercer, d'abord Jacques de Xousse, gruyer de Dieuze (9 juillet 1727), puis Nicolas-François Brégeot, exempt des gardes du corps (13 octobre 1729). 2. Il faut ajouter à cette liste, bien que nous n'ayons pas trouvé sa nomination, noble Nicolas-Christophe Alix, écuyer, lequel, dans des lettres reversales du 23 février 1777, se qualifie « ancien conseiller au Conseil, grand gruyer, maître et réformateur des eaux et forêts de Lorraine et Barrois ". 3. Voy. Recueil des ordonnances, t. VII, p. 77. 4. Voy. ibid., p. 189. 5. Voy. ibid., t. IX, p. 271. honneurs, priviléges et prérogatives dont ils avaient joui. Les titulaires de cet office furent : Nicolas Mathieu, conseiller-receveur général des finances de Lorraine et Barrois. 50 Août 1756. Claude-Nicolas Mathieu, chevalier, seigneur de Hansur-Seille. 2 Mai 1761. Louis-François de Salles de Vigneron, Joseph-Antoine Mathieu de Dombasle et François-Louis Vallet de Villey', 25 Août 1786. Les maitrises instituées par l'édit de décembre 1747, étaient composées d'un maitre particulier, d'un lieutenant, d'un procureur du roi, d'un garde-marteau, d'un greffier et d'un arpenteur. Elles étaient fixées à Nancy, Bar, Bourmont, Bouzonville, Briey, Dieuze, Epinal, Etain, Lunéville, Mirecourt, Neufchâteau, Pont-à-Mousson, Sarreguemines, Saint-Dié et Saint-Mihiel. Un arrêt du Conseil d'Etat, du 13 octobre 17662, établit un second arpenteur dans chacune de ces maitrises. L'administration des eaux et forêts avait, comme on le voit, subi bien des modifications depuis l'ordonnance de 1464: après avoir eu longtemps une organisation particulière, elle avait fini par adopter celle de la France. Les fonctionnaires appelés à la diriger sous ce dernier régime, ne nous intéressent que secondairement; néanmoins, nous n'avons pas cru devoir passer leurs noms sous silence, d'autant plus que plusieurs d'entre eux, parmi 1. Commis tous trois pour exercer l'office de grand maître, dont le roi ne voulut pas disposer dans les circonstances des changements proposés pour l'administration des eaux et forêts du royaume ". On voit par les pièces jointes aux lettres patentes de leur nomination, que la finance du grand maître ne s'élevait pas à moins de cent mille écus. 2. Voy. Recueil des ordonnances, t. XI, p. 106. les derniers, en ont porté un qu'entoure aujourd'hui une légitime célébrité. XVIII. GRANDS VOYERS DE LORRAINE ET BARROIS. Dans sa Dissertation sur les grands chemins de Lorraine, Dom Calmet a donné d'intéressants détails sur nos anciennes voies de communication', depuis celles qui furent créées par les Romains et restaurées par la reine Brunehaut, jusqu'aux magnifiques routes construites sous le règne de Léopold. Ce n'est pas ici le lieu de reproduire ou seulement d'analyser le travail du savant Bénédictin; nous n'avons à nous occuper que des documents officiels relatifs à l'administration des ponts et chaussées et au personnel de cette administration. Ces documents ne sont pas nombreux, et ils ne remontent qu'à une époque relativement moderne. Le premier est un mandement du 12 janvier 1605, par lequel Charles III enjoint aux baillis de commander les communautés chaque année pour travailler, pendant huit jours à la réparation de leurs chemins; le second est une ordonnance du même prince, du 22 janvier 16052, obligeant les communautés à réparer leurs grands chemins 1. Voy. aussi Durival, t. I, p. 343; Digot, Histoire du royaume d'Austrasie, t. II, p. 155; Histoire de Lorraine, t. I, p. 37 et 241. - 2. Voy. Rogéville, t. I, p. 211. En mentionnant ces ordonnances, M. Digot (t. V, p. 125) rappelle le projet qui avait été conçu, dès 1591, de creuser le lit de la Sarre et de réunir la Moselle à la Meuse au moyen d'un canal tracé entre Toul et Foug; et un autre projet postérieur, relatif à la construction d'un canal qui aurait ouvert une communication entre la Sarre et la Moselle ou la Seille, un de ses affluents. |