étages étaient en encorbellement les uns sur les autres; de ces pignons sur rue, de ces portiques si agréables et si utiles, puis encore, mais comme accessoires seulement, ces fontaines isolées, ces puits, ces madones, ces enseignes à bras, ces perrons, ces bancs, ces chevalets de cave, objets qui, nous l'avouons, encombraient trop souvent la circulation des rues, mais qui étaient des motifs où l'artiste trouvait souvent le moyen de faire briller son talent; et le citadin, une distraction agréable à la vue. Les rappeler et les faire connaitre, lorsqu'il en est temps encore, n'est-ce pas mettre sous les yeux des générations à venir un tableau qui devra leur plaire? Espérons donc que le plan en relief de la ville d'Epinal, si intéressant sous tous les rapports, sera bientôt entièrement gravé et deviendra le digne pendant de celui de la ville de Nancy, fait en 1611 par la Ruelle; plan dont l'examen vaut mieux, pour apprécier les édifices qu'il renferme, que toutes les descriptions que l'on essaierait d'en donner. La vue des dessins que nous exposons, et qui sont calqués sur ce plan, fera comprendre la vérité de ce que nous avançons. LA ROUTE DE FRANCE ου ROUTE DE LA REINE DANS LE SAULNOIS PAR M. J.-A. SCHMIT. A quatre kilomètres ouest de Château-Salins, entre la route de Metz au nord et la route de Nancy au sud, on voit se dessiner presque en ligne droite, sur une longueur de sept kilomètres, un vieux chemin aujourd'hui peu fréquenté, mais d'une belle et fière construction, que l'on appelle dans le pays la Route de France, ou la Route de la Reine. Il se détache de la route de Metz à trois kilomètres en deçà de La Neuveville, à la descente des Fonds de Fresnes; coupe le chemin de grande communication de Chàteau-Salins à Pont-à-Mousson; rencontre et laisse à droite celui qui conduit des ruines de Psicourt au 1. Et non Pericourt, comme l'écrit mal-à-propos l'auteur de la Statistique du département de la Meurthe (1822). Le village de Psicourt, détruit probablement pendant la guerre de Trente-Ans, est |