de Rome et donna sa démission en faveur de D. Hyacinthe Gillot. Malgré la présentation de D. Munier, D. Gillot ne fut pas reçu à lui succéder. Cette charge fut conférée à D. François Regnault, qui, pour le moment, fut le dernier Bénédictin occupant le prieuré de Saint-Christophe. L'an 1755, le prieuré cessa d'être possédé par les Bénédictins, nous ignorons pour quelle cause'. Le roi y nomma Paul-Albert de Commelle, abbé de Noyon. Ce changement dut être l'objet de nombreuses difficultés, soit du côté des possessions du prieuré, soit de la part des Bénédictins qui semblent l'avoir abandonné malgré eux. Nous avons en effet retrouvé, sur Paul-Albert de Commelle, les pièces de nombreux procès relatifs aux possessions et à la perception des cens du prieuré. Et l'an 1756, un nouvean prieur, M. Gomien, signifiait à D. Calmet une procuration qu'il avait reçue de Mer l'évêque de Metz pour administrer le prieuré, ce qui laisse à penser que les Bénédictins ne l'avaient pas cédé bénévolement. Il resta en possession des séculiers jusqu'en l'année 1782, époque où les Bénédictins en reprirent possession. D. Nicolas Gridel en fut, le 10 juillet, nommé prieur par l'abbé de Senones. Il est à croire que les prieurs séculiers avaient laissé subir au prieuré de nombreuses détériorations; car nous avons retrouvé aux Archives du département une signi 1. Robert de Hessela. Dictionnaire universel de la France, 1771, article Vic. fication de Charles Couchot, huissier à Paris, par lequel ledit ordonne au sieur Ferrand, capitaine d'infanterie à Paris, d'avoir à faire les réparations voulues au prieuré, en qualité d'héritier du sieur Paul-Albert de Commelle. Le dernier fait qui nous reste à signaler est un procès entre Nicolas Gridel, pricur, et la communauté de Fonteny, au sujet des réparations de l'église dudit lieu et notamment de la reconstruction de la nef. Par décision de Mar de Simon, évêque de Metz, le prieur fut condamné à faire ces réparations (1787). Peu d'années après, le prieuré de Saint-Christophe subissait le triste sort de tant d'institutions religieuses et de monuments artistiques; il était livré au marteau destructeur de la Révolution. Cependant la tradition orale nous a conservé à ce sujet la mémoire d'un fait qui ne manque pas d'intérêt. Lors de la suppression des divers couvents de la ville de Vic, les révolutionnaires firent un amas de toutes les statues en bois qu'ils y trouvèrent, et les firent amener sur la place publique pour en faire un feu de joie. Du nombre de ces statues était la gigantesque statue de saint Christophe, haute de 2 mètres 80. Les notables de la ville obtinrent alors que cette statue fùt épargnée, et elle fut ramenée au lieu où les pèlerins viennent encore aujourd'hui la vénérer. D'après une photog app à M. L. Christophe et un dessin de M L.B. de 1848 conseres a la Pibliothèque de Nancy. Lith L. Christophe,Nancy. 1869. |