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jusqu'à l'arc doubleau du transsept est de 22 mètres 30 centimètres la largeur du transsept est de 7 mètres et la longueur de l'abside de 14 mètres 50 centimètres, ce qui donne à l'église une longueur totale, dans œuvre, de 43 mètres 80 centimètres. La dimension des transsepts, d'un pignon à l'autre, est de 22 mètres 50 centimètres. La nef principale mesure 6 mètres de largeur et celle des bas côtés 3 mètres 20 centimètres. La distance entre chaque colonne, dans le sens longitudinal, est de 4 mètres 95 centimètres. La hauteur des ogives est d'environ 9 mètres ; celle des murs de la nef, depuis le sol jusqu'à la naissance de la voûte, est de 14 mètres. La hauteur totale, jusqu'à la clef de voûte à plein-cintre, peut être évaluée approximativement à 18 mètres.

Pour terminer cette imparfaite monographie de l'église paroissiale de Solre-le-Château, j'ajouterai qu'une flèche gracieuse, en charpente, s'élève à la croisée du transsept principal et concourt à l'effet majestueux de l'édifice.

La chapelle St-Roch qui s'élève dans la rue de Liessies est resserrée entre deux maisons particulières. Son pignon aigu est percé d'une porte cintrée de chaque côté de laquelle s'étend, à la hauteur d'un mètre du sol, une corniche à chanfrein. Les deux fenêtres, pareillement cintrées, sont surmontées d'une archivolte qui se réunit, au droit de la naissance du plein-cintre, à un cordon ou gouttière à chanfrein. Un médaillon en pierre a appliqué son buste de la renaissance au sommet du pignon sur lequel est implantée une flèche assez élégante, construite en charpente avec une base quadrangulaire. La construction de cette chapelle doit remonter au milieu du XVIe siècle, bien que l'abside paraisse avoir été bâtie un peu avant cette époque. Cette abside offre, dans son exiguité, des proportions ravissantes. Les cinq nervures de pierre noire qui s'appuient sur des bochots prismatiques et qui supportent la voûte en brique, sont profilées avec art et impriment à cette partie de l'édifice un plan pentagonal. L'autel carré, en maçonnerie, appuyé au mur, a conservé son parement liturgique en étoffe de couleur. Parmi les objets qui composent le mobilier de la chapelle, j'ai remarqué deux beaux chandeliers de l'époque de Louis XIII et deux bras en fer ou appliques destinés à supporter les cierges, à l'entrée du chœur. Ces ouvrages de penture, qui ne remontent pas au-delà du règne de Louis XIV, ont une forme gracieuse et originale. On a malheureusement ajouté à cette jolie chapelle un ignoble plafond en plâtre à la place de la voûte lambrissée que rendait nécessaire l'acuité de la toiture. Un retable d'autel, orné de colonnes, qui paraît avoir été élevé vers 1660, encadre une peinture sur bois qu'on a eu le tort de masquer par une grande gravure moderne, dont la bordure dorée contraste malheusement avec ce qui l'entoure.

L'hôtel-de-ville de Solre date de la fin du XVI siècle. Le type de son architecture dérive encore des idées gothiques ainsi que la forme des lettres dont les inscriptions sont composées. Le rez-de-chaussée de cet édifice est une halle avec un plafond en bois supporté par des poutres peintes. De grandes ouvertures profilées et à plein-cintre donnent accès à cette halle et sont surmontées d'inscriptions sculptées en relief à la clef de voûte. La naïveté des vers, l'orthographe des mots et le sens éminemment moral de ces quatrains me semblent dignes de fixer l'attention des curieux. Un ignoble badigeon avait, depuis quelques années, empáté ces sculptures et j'ai dû enlever une couche assez épaisse pour parvenir à les lire.

Sopez-féaulx. Usez de constituce

Geus. qui. traickez. Icy, la marchandise
Ne.gaiguez. Riens, avec, divine. Offense
Clar.mavldicke.est. Richesse, mal, acquise

1577.

Quiconeq. Vient. Icq.po, warcbader

Ne. Vreille. qoint. po. le, plus, de. Caignaige
Par. fravde, ov. dol. son. Ame. Hssassiner
Car perdre l'ame, est. Souverain. Domeige

Vous. qui. venez, marchander, en,re lieb
Gardez, vous, bien, po. plus, awple, provfik
Par tromperie. Offenser, le bon . Dien
Duquel, la. Grace, tout, bon, coevr. Sofit

Au nombre de ses édifices particuliers, la ville de Solre renferme deux maisons en briques dignes de remarque: la première, située dans la rue des Sœurs, au bord du petit ruisseau qui traverse la route, se compose de deux étages, dont le supérieur, en saillie légère sur le rez-de-chaussée, est supporté par de petites arcatures à encorbellement. Aucune date n'est inscrite sur la façade ; mais les détails de sculpture et la profilation des croisées font remonter sa construction vers 1570.

La seconde se trouve dans la rue de Liessies. Son style est absolument semblable à celui de la précédente. Une vaste ogive, aujourd'hui murée, et plusieurs accidents d'architecture lui donnent un cachet plus pittoresque en lui ótant sa régularité. Cette maison, qui a conservé à l'intérieur ses cheminées de l'époque, porte la date de 1574, inscrite en fer sur sa façade. Bien que cette date soit celle d'une

renaissance complète, le plan de ces deux édifices est complétement gothique. On ne remarque dans leur ornementation aucun de ces pilastres fleuronnés, aucune de ces colonnettes renflées en fuseau, si communes à cette époque dans le centre et dans le midi de la France. La rénovation amenée d'Italie au commencement du XVI siècle eut pour résultat de refouler, dans les régions du Septentrion, l'architecture ogivale; les vieilles règles du moyen-âge, rejetées dans une grande partie de notre pays à la fin du règne de Louis XII, durent être observées, jusque vers la fin de ce siècle, dans les pays de Flandre et du Hainaut qui recevaient d'une façon moins directe l'influence des artistes italiens appelés à la cour de France. Et à ce sujet il ne sera pas inutile de dissiper ce que j'appellerai une erreur populaire fort répandue dans les départements du Nord et du Pas-deCalais. Cette erreur ne tendrait à rien moins qu'à faire attribuer aux Espagnols la construction de presque tous les édifices anciens, et j'ai entendu nombre de personnes, fort instruites d'ailleurs, affirmer sérieusement que tel monument du XV siècle appartient à l'architecture espagnole. D'abord, il est bien évident que l'on ne peut raisonnablement attribuer à ce peuple les édifices construits à l'époque que je viens d'indiquer, puisque c'est seulement en 1507 que Charles-Quint, le petit-fils de l'héritière de Bourgogne, adjoignit à sa couronne d'Espagne celles des comtés de Flandre et du Hainaut. En ce qui concerne les constructions élevées plus tard, on a vu, par ce qui précède, que le style ogival a subsisté dans le Nord jusqu'en 1575. D'ailleurs les édifices, peu nombreux dans ce pays, construits d'après les dessins de l'école de la renaissance sont bien loin de ressembler à l'architecture espagnole. Enfin la France tout entière, l'Angleterre et une grande partie de l'Allemagne renferment des monuments semblables aux maisons déjà citées de Solre-le-Château. Le genre d'architecture usitė dans le Nord et ailleurs pendant les XV et XVIe siècles est donc essentiellement français, sauf les modifications apportées d'Italie dans les derniers temps, et si l'on voulait absolument trouver dans les édifices du Nord quelques traces de la domination espagnole, il faudrait absolument les chercher, au XVII siècle, dans les formes ondulées des flèches et des dômes.

CH. BIGARNE.

Epitaphes de l'ancienne Eglise des Récollets

A BAVAY

Un amateur d'études historiques et héraldiques : J.-B. Leclercqz, de Mons, a recueilli, en deux cahiers reposant à la bibliothèque publique de cette ville (N° 2578 et 2579 de l'inventaire de l'établissement), les épitaphes existant, en 1787, dans les églises de Mons et des environs, à la mémoire des personnes appartenant à la noblesse. A la fin du second de ces manuscrits, on trouve « les épitaphes complètes de l'église des RR. PP. Recolets de Bavay ». Nous croyons faire chose utile en livrant ces épitaphes à la publicité.

I.

Au Choeur, à gauche, dans le pavement.

ICY GIST LE CORPS D'HONORABLE DAME
MADAME MARIE DUMONT,

EN SON VIVANT

DAME D'AUDIGNIES, AULMERIE, SCHAISINGHEM,

MOREAUSART, ETC.,

VEFVE DE FEU HONORABLE HOME

MESSIRE

CHARLES DE BOUSSU,

ÉCUYER, SEIGNEUR D'AULMERIE,

LAQUELLE TREPASSA LE 6 OCTOBRE 1662.

PRIEZ DIEU POUR SON AME.

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