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Mentionnons aussi le cimetière de l'église des Récollets, sur l'emplacement de la Manutention militaire, et celui des Dames Récollectines, dont deux pierres tombales sont au Musée, à l'emplacement où se trouvent aujourd'hui les jardins de Me Mouronval, rue de Mons, et de M. Postiaux, mais ces cimetières n'étaient pas publics et restaient spécialement affectés aux membres de ces communautés.

M. Gravet Albert a l'obligeance de compléter cette étude par les intéressants renseignements publiés déjà en 1893 dans l'Observateur d'Avesnes et concernant le cimetière n° 2 de mon classement, emplacement du Marché-aux-Bestiaux, sa création en 1547, sa désaffectation en 1780, et, après des projets qui n'eurent pas de suite de transférer au PetitCalvaire, route de Landrecies, la fixation définitive à l'emplacement de l'Avesnoise, le n° 3 de mon classement.

EUG. TORDEUX,

Membre résidant

Février 1898.

En 1547, le duc d'Arschot, seigneur d'Avesnes, céda à la ville l'emplacement d'une grange située entre l'église paroissiale et le béguinage, pour en faire un cimetière et, si le terrain du cimetière était abandonné, pour « y bastir » des maisons, le tout au prix de cinq carolus d'or et de trois chapons de rente payables chaque année à la Noël ».

Voici ce que pensait de ce cimetière le Magistrat écrivant le 21 février 1778 à M. de Castelle, procureur général à Douai :

« ... Le cimetière de cette ville est parfaitement situé, il est battu par tous les vents, parce qu'il est placé sur le sommet de la montagne attenante au rempart ; mais il est très petit et ne peut même suffire aux enterrements que pour sept ans tout au plus. En effet, sa superficie ne contient qu'en 246 toises, cependant le nombre des morts tant de la ville que des deux banlieues monte année commune à 108 personnes tant grandes que petites, dont l'inhumation exige 36 toises de terrein dans l'état où il est, et abstraction faite des caveaux ou autres monumens que l'ordonnance autorise les familles d'y faire faire.

» Dans cet état de choses, Monsieur, nous pensons qu'il est indispensable non seulement de se relacher de la rigueur de la loi, pour ce qui concerne les sépultures dans notre

église et dans les chapelles ou l'on n'enterroit ci-devant que les premières familles de la ville qui payoient des droits assés considérables au profit de la fabrique et de l'église dont l'administration sera privée, mais encore d'établir un cimetière succursale hors des fortifications pour le menu peuple. Nous avons bien des emplacements destinés à cet effet du côté de chaque porte, mais comme ils sont à quelque distance nous avons sujet d'appréhender quelques difficultés surtout dans les mauvais tems d'hiver pour assister aux funérailles et enterremens de leurs parens et qu'il n'arrive quelques événemens qui puissent troubler l'ordre et la décence..... »

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M. le procureur général ne se laissa pas convaincre et répondit que la loi était formelle, qu'elle devait être « exécutée à la rigueur ». En la circonstance, la loi était une déclaration royale du 10 mars 1776 disant en son article 1" que nulle personne sauf les archevêques, les évêques, les curés, les patrons des églises, les hauts justiciers et les fondateurs de chapelle ne pouvait être enterrée dans une église, un oratoire, une chapelle publique ou particulière, « et généralement dans tous les lieux clos et fermés où les fidèles se réunissent pour la prière et la célébration des Saints Mystères ».

Le procureur ajoutait que le cimetière ne lui paraissait pas suffisant et qu'il serait convenable, ou de le transporter en dehors des murs, ou de n'y enterrer que « ceux qui feroient un service au premier état ».

Vers l'année 1780, le Magistrat et les notables habitants délibéraient :

« 1° Que le cimetière actuel seroit transféré au Calvaire dont l'emplacement qui appartient à la ville est spacieux et convenable tant par sa situation que par la chaussée allant d'Avesnes à Landrecy qui y aboutit.

» 2° Que le terrein de l'ancien cimetière seroit vendu en arrentements soit en totalité ou par partie, le tout pour le plus grand profit de la fabrique; que les fonds à provenir du tiers deniers de cette vente payable dans l'an et jour seront employés et convertis aux frais de construction d'un mur de cloture et d'une grande porte qui sera placée en face de la chapelle existante et servante de Calvaire.

» 3° Que cette chapelle à jour sera fermée avec les matériaux à provenir de la démolition de celle du cimetierre actuel de la ville, que les ornemens d'autel, bois de charpente, de menuiserie, images et autres effets servirons à la décoration de cette chapelle, ainsy que la cloche sera transférée et placée dans celle du dehors,

» 4° Que la grande croix de fer existante au milieu de ce cimetierre sera placée au milieu de celui projetté... » etc. Il ne fut pas donné suite au projet et le cimetière fut établi au nord de la ville.

Quant au terrain de l'ancien cimetière, la municipalité fut obligée de le réclamer à l'Etat, ainsi que le constate une lettre du 16 vendémiaire an X, adressée au citoyen Devise, garde-magasin d'artillerie :

« Le besoin urgent de disposer de l'ancien cimetière de cette ville que le gouvernement a mis en réquisition il y a environ huit ans nous oblige de vous inviter d'en faire évacuer incessamment les bombes et boulets qui y ont été déposés, et de faire payer à la ville le prix du rendage qu'il aurait pu produire depuis lors >>

Le 10 mai 1808, le Conseil municipal vota un crédit de 5.000 francs, dont :

1.000 fr. affectés au nivellement du terrain et à la plantation d'arbres;

4.000 fr. destinés à l'érection d'une colonne, terminée par le buste de Sa Majesté l'Empereur et Roy.

L'emplacement clôturé de haies devait prendre le nom de « place Napoléon ».

La proposition ne fut pas mise à exécution.

GRAVET ALBERT,

Membre résidant.

TABLE DES MATIÈRES

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Le feu de Saint-Antoine, par le même

Compte-rendu fait par M. CAVERNE, membre résidant, d'un

mémoire intitulé le Soleil, présenté par M. LENGLET-

MORTIER, membre correspondant.

Modifications apportées, à partir du XVI• siécle, au Ca-
lendrier Julien, par M. MICHAUX aîné
Les Nains comme objet d'amusement et de curiosité, par
le même.

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Charte communale de Favril, publiée par M. MICHAUX aîné 105

Une ordonnance de Louise d'Albret, dame d'Avesnes,
par le même

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Notice descriptive sur quelques édifices de Solre-le-Cha-
teau, par M. BIGARNE, membre correspondant
Epitaphes de l'ancienne Eglise des Récollets à Bavay,
par M. MICHAUX aîné

Découvertes d'anciennes Sépultures à Avesnelles, par

M. CAVERNE (avec planches No I, II, III, IV, dessinées

par M. DAGALIER, membre résidant).

127

Pages.

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131

Note sur des Fonts romans (Eglise d'Hautmont), par M.
BENEYTON, membre correspondant
Compte-rendu, par M. CAVERNE, d'un ouvrage intitulé : le
Guide du Touriste dans l'arrondissement d'Avesnes,
par M. PIÉRART, membre correspondant
Statuette en bronze trouvée à Fayt-le-Grand, par M. CA-
VERNE, avec une planche N° VI, dessinée par M. DA-

GALIER

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Découverte d'un Ecusson nobiliaire à Dourlers, par M.
MICHAUX aîné.

132

143

145

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147

158

Pierres tombales provenant de l'Eglise des Récollets à
Avesnes, par M. CAVERNE

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Monnaies de Marie de Bourgogne, trouvées à Avesnes,
par le même.

Notices sur des Monnaies Romaines trouvées dans la forêt
de Mormal, en 1862, par M. TORDEUX, membre résidant. 160
Quelques feuillets détachés de l'Histoire d'Avesnes, par
M. MICHAUX aîné.

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Anciens Péages établis à Etroeungt et aux alentours, par le même

Quelques épisodes de l'Histoire d'Avesnes au XV siècle, par le même

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172

183

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190

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Emplacements des anciens Cimetières d'Avesnes, par

M. Eugène TORDEUX

Table des matières.

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