Œuvres du b. Henri Suso

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Sagnier et Bray, 1852 - 431 páginas
 

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Página 20 - C'est de renoncer à soi et à toute propriété, avec une entière résignation à Dieu ; c'est de recevoir tout ce qui arrive , comme venant de Dieu et non des créatures; c'est d'être patient et doux avec ceux qui nous poursuivent comme des loups furieux. Il vit aussi l'âme de frère Jean Fucrer de Strasbourg , qui lui dévoila toute la beauté de sa gloire. Henri lui demanda quelle était la plus grande douleur que pût supporter le juste et la plus méritoire pour obtenir. L'autre répondit...
Página 11 - ... amour. Oh ! si je pouvais la voir au moins une fois ; si j'obtenais la grâce de lui parler , combien je m'estimerais heureux! Que doit être celle qui parle si éloquemment d'elle-même , et qui promet de si grands biens à ses adorateurs? Est-ce Dieu , est-ce une science , un symbole , une créature de la terre ou du ciel ? Au milieu de ces élans , la divine Sagesse lui apparut au loin , élevée sur une colonne de nuée et sur un trône d'ivoire , avec une majesté plus brillante que le matin,...
Página 73 - Mon père, ayez compassion demon malheur; cet homme est un assassin -de grande route, qui tue, dépouille tous les voyageurs et 'ne vit que de brigandages. Il m'a trompée , il m'a enlevée de la maison de mon père, il m'a emmenée de force et m'a contrainte d'être 'sa femme : voyez dans quel malheur je me trouve. Sa confession étant terminée , elle alla parler en secret au voleur. Frère Henri trembla de tous ses membres et crut la mort certaine en voyant venir à lui le Brigand tout armé;...
Página 12 - ... d'amour, d'amabilité, de beauté, de splendeur, de grâces et de charmes ! Tant de choses précieuses peuvent-elles avoir une autre origine que le sein fécond de la divinité même. Me voilà donc, éternelle Sagesse, tout entier à votre amour! Oui, je vous veux, je vous choisis pour ma...
Página 58 - ... portait patiemment sa croix sans parler et sans se plaindre. Les croix arrivèrent bientôt , et lorsque Henri était injurié par les siens , et qu'il détournait la tête par dégoût et par indignation , il entendait au fond de son âme les reproches de Jésus-Christ, qui lui disait : Ai-je détourné la tête quand les hommes m'injuriaient et me crachaient au visage ? Il se corrigeait alors , allait trouver ceux qui l'avaient maltraité et leur parlait avec douceur. Ainsi qu'il lui avait...
Página 14 - ... Seigneur, achevez ce qui reste à faire , imprimez votre personne jusqu'au plus intime de mon cœur , gravez-y votre nom de manière que jamais vous ne puissiez être effacé. . Ces blessures de l'amour saignèrent 'long-temps; quand elles se cicatrisèrent, le nom de Jésus resta imprimé sur sa peau, comme il l'avait désiré ; et ces lettres , longues comme une articulation du petit doigt , parurent sur sa poitrine jusqu'à sa mort ; à chaque battement de son cœur, le nom de Jésus se laissait...
Página 91 - Henri , croyant qu'elle était sincèrement dans le chemin de la vertu, non-seulement lui servait de directeur, mais encore s'intéressait à elle et fournissait à tous ses besoins , dans la sainte pensée qu'il la fixerait par là davantage dans le bien. Cette femme avait eu un fils, que par intérêt et pour sauver l'honneur d'un homme, elle voulait attribuer à un autre. Le Saint s'y opposa comme il le devait, mais ne l'abandonna point pour cela.
Página 56 - des hommes, tourmenté de toutes les manières par « tes amis et tes ennemis, et ce que tu rechercheras, « ce que tu tenteras pour te consoler et te soulager « dans tes angoisses, tournera toujours contre toi. » Cette extase glaça Henri d'épouvante et le fit trembler de tous ses membres. Il se leva et se précipita par terre en étendant les bras en croix.
Página 172 - Il faudrait donc que vienne le poète pour dire au vent ce qu'il est et plus encore aux hommes qui croient savoir ce qu'est le vent et qui, de fait, ont des oreilles et n'entendent pas, des yeux et ne voient pas. « Exalter ce qui est », c'est faire œuvre d'« arpenteur inspiré », marcher et faire de la poésie.
Página 5 - Son âme fut transportée dans une des régions pures et resplendissantes du ciel, et il y vit des choses divines et ineffables; dans cette contemplation son cœur était brûlé d'une flamme si ardente, son esprit était si heureux et si absorbé, que tout sentiment humain s'éteignit, qu'il ne pensa ni à lui ni au monde, et qu'il ignora si ce ravissement eut lieu le jour ou la nuit , avec ou sans son corps. Cet état dura une heure et demie, et cette goutte délicieuse de la vie éternelle qui...

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