Imágenes de páginas
PDF
EPUB

dreæ sub pactione istius homagii quod nos personam et res suas omnes et omnia jura sua et saisinas, ubicumque sint, tanquam nostras proprias pro posse nostro et pro nostris viribus indemnes conservabimus et illæsas. Adhuc autem dicto Andreæ concessimus quod si negotium ejus audierimus, ipsum pro posse nostro quod cujuscumque possimus a gente nostra juvare non tardabimus. Hæc autem omnia, corporali prestito sacramento, eidem fideliter tenendum juravimus. Quod factum est apud Redonensem urbem, in die Jovis ante Purificationem Beatæ Mariæ1. Ut hoc autem factum majorem habeat firmitatem, sigillum nostrum ibidem apposuimus in testimonium et munimen. Testibus his : Guillelmo de Albigneo, Oliverio de Tintiniaco, Nicolas de Cosmis.

NOTES.

[ocr errors]

Papiers de Pierre Hévin, communiqués par M. Quesnet, archiviste d'Illeet-Vilaine; copie du xvIIe siècle, prise sur l'original étant alors aux archives de la baronnie de Vitré.

1. André II de Vitré, qui avait pris la croix le 25 novembre 1210 contre les Albigeois, mourut quelque temps après son retour de cette expédition, en 1211, comme portent tous les mss. des Chroniques de Vitré de Pierre Le Baud, et non en 1221 comme porte par erreur l'édition imprimée (voir p. 37 et 38). Il dut mourir par conséquent à une époque assez avancée de l'an 1211, certainement après la Purification. Le Registre de l'Échiquier de Normandie, ms. de la bibliothèque de la ville de Rouen (f. 55), nous montre Foulques Painel, père de Luce Painel veuve d'André II, demandant, à la séance de la Saint-Michel 1211, la délivrance de la dot de sa sœur, preuve qu'André II était mort alors depuis peu de temps. André III son fils n'ayant fait hommage au duc de Bretagne qu'après la mort d'André II, le présent acte, daté du jeudi avant la Purification, ne peut être que de l'année suivante 1212, qui avait pour lettre dominicale AG 1er février mercredi, et le jeudi précédent 26 janvier.

LXXXI *

Dot constituée par Alix, héritière de Bretagne, à sa sœur Catherine, en considération de son mariage avec André III, baron de Vitré.

(1212)

Noverint universi præsentes pariter et futuri quod ego Alix, filia comitis Britanniæ1, dedi et concessi Andreæ de Vitreio juveni in liberum maritagium cum Catherina sorore mea forestam Redonensem, sicuti est a Quercu Apodiata usque ad molendinum Horrici, cum omnibus pertinentiis, videlicet, Altam Sylvam et Lelu et Limignon et Savaille 2, et omnes contentiones suas sicut pater ejusdem Andreas habuit tempore patris mei comitis Britaniæ, videlicet, Livreium et Guarrandiam. Testibus: senescallo Redonensi, Bricio Combornio, Radulpho Hus, Fulcone de Tuissé, Joanne de Cha..., Josselino cancellario, Brientio de Coismis, Joanne de Herbreia, et multis aliis.

[ocr errors]

NOTES.

Papiers d'Hévin communiqués par M. Quesnet; copie du xvIIe siècle prise sur l'original étant alors aux archives de la baronnie de Vitré.

1. D. Morice (Preuves, I, 821) a publié une charte de Gui de Thouars, datée de 1212, pour le douaire de Catherine de Bretagne, dans laquelle il est dit que la princesse Alix de Bretagne, fille de Gui de Thouars, a déjà de son côté constitué ce douaire à sa sœur; la charte d'Alix, que nous publions, est donc de la même année que celle de Gui de Thouars, c'est-à-dire de

1212.

2. Sévaille, Rumignon (Limignon), Haute-Sève (Alta Sylva), bois détachés de l'ancienne forêt de Rennes, subsistant encore dans les communes de Saint-Aubin du Cormier, Liffré, la Bouëxière.

LXXXII *

Don de Gui de Thouars aux religieuses de Saint-
Sulpice lès Rennes '.

(1201-1213)

Omnibus Christi fidelibus Guido, dux Britanniæ, salutem in domino. Sciant tam futuri quam presentes nos dedisse monialibus Sancti Sulpicii chaufagium ad furnum suum de burgo, pro salute animæ Constanciæ quondam ducissæ Britanniæ etc. Testibus hiis: domino P. Redonensi episcopo, Willelmo senescallo Redonensi, Roberto de Apineyo, ac aliis; abbatissa Mabilia et aliis multis.

NOTES.

Biblioth. Nat. Bl.-Manteaux, vol. XLI, p. 197; extrait du XVIIe siècle évidemment incomplet, pris sur le cartulaire de l'abbaye de Saint-Sulpice lés Rennes.

1. En dehors des dates initiale et terminale du règne de Gui de Thouars, nous n'avons nul moyen de déterminer de plus près l'époque de cette charte. Sous ce règne deux Pierre furent successivement évêques de Rennes, Pierre de Dinan de 1199 à 1210, Pierre de Fougères de 1210 à 1222 (Gall. Christ. XIV, 752). Quant à l'abbesse Mabilie, les catalogues de D. Morice et du Gallia Christiana nous la montrent gouvernant SaintSulpice en 1216 et en 1228; ils portent que l'abbesse Olive, qui l'avait précédée, mourut le mars 1214. Puisque Mabilie était déjà, comme le prouve cette charte, abbesse de Saint-Sulpice sous le règne de Gui de Thouars, il faut qu'Olive se fût démise plus d'un an avant sa mort, au plus tard en 1212.

RÈGNE DE PIERRE DE DREUX

Duc de Bretagne du 27 janvier 1213 au 16 novembre 1237 (A).

AVERTISSEMENT

Avec Pierre de Dreux, c'est-à-dire avec la dynastie capétienne des ducs de Bretagne, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre dans notre histoire, un nouveau système de gouvernement, une nouvelle politique.

Ce changement s'accuse aussi dans la chancellerie ducale, dans les formules et le style des actes. L'influence française fait prévaloir alors en Bretagne l'usage, déjà suivi depuis assez longtemps dans presque toute la France, de commencer l'année à Pâques, c'est-à-dire de changer à cette fête le millésime annal, ce qui oblige à tenir compte désormais de la différence entre le vieux et le nouveau style. En outre la langue des actes devient plus claire; ils sont moins chargés de détails, ils s'expliquent davantage par eux-mêmes et se comprennent plus aisément.

Aussi n'y a-t-il point lieu de continuer, pour les textes qui vont suivre, le système de notes et de commentaires un peu

(A) Pierre de Dreux, après la mort de sa femme la duchesse Alix, avait seulement, comme on disait alors, le bail de la Bretagne, c'est-à-dire il la gouvernait seulement comme tuteur de son fils; la majorité de celui-ci marqua la fin du règne de son père, et c'est l'hommage du duché de Bretagne, rendu au roi de France par Jean Le Roux, qui détermina l'époque de son avénement. Nous établirons la date de cet hommage en tête des actes qui se rapportent au règne de ce prince (voir Lobineau, Hist. de Bret. I, p. 237).

multipliés dont on a accompagné ceux qui précèdent. Sauf exception, nous n'aurons désormais d'autres explications à fournir que celles qui concernent l'origine des actes contenus dans ce recueil. Au lieu de rejeter les notes à la fin de chaque pièce, nous les mettrons désormais, selon l'usage courant, au bas des pages qu'elles concernent.

LXXXIII 1

Pour l'évêque de Quimper.

(1213, 1er mai)

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis Petrus dux Britannie, comes Rich', salutem et dilectionem. Noverit universitas vestra quod auxilium quod fecit michi Willelmus Corisopitensis episcopus de sua voluntate et de mera gratia, non de jure, fecit, salvo jure Sancti Corentini et comitis Britannie, nec volo in consequenciam quod mihi video de gracia esse factum trahere ullo modo. Actum puplice apud Alraium, anno Domini. M.CC.XIII. prima die Kal. May.

LXXXIV 2

Première mention de la maison Dieu de Rennes.

(1213)

«Lettres par lesquelles le duc Pierre de Bretagne promet

1. Biblioth. Nat. Cartul. de Quimper, ms. lat. 9891, f. 20. Titre au dos : Carta Petri comitis Britannie, de quodam auxilio quod fecit ei Guillelmus Corisopitensis episcopus, quomodo noluit quod in consequenciam traheretur.

2. Archives dép. d'Ille-et-Vilaine, fonds du Chapitre de Rennes, liasse

« AnteriorContinuar »