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galerie d'écoulement et au-dessous du niveau actuel des ouvrages, aura lieu d'après un mode régulier de travaux qui sera prescrit par l'Administration des Mines. Le concessionnaire ne pourra, dans aucun cas, porter son exploitation au-dessous de la galerie, sans que le mode de ces travaux inférieurs ait aussi été arrêté par l'Administration.

Art. IV. Dans tous les cas, le concessionnaire sera tenu d'exploiter de manière à ne pas compromettre la sûreté des ouvriers, la conservation des mines et les besoins des consommateurs. Il se conformera en conséquence, pour les précautions à prendre à cet égard, aux instructions des ingénieurs des mines du département, d'après les observations auxquelles la visite et la surveillance des mines pourront donner lieu.

Art. V. Dans le cas où il serait reconnu que le concessionnaire ou ses agens ne posséderaient pas les facultés nécessaires à la conduite des travaux d'exploitation, voulues par l'article 14 de la loi du 21 avril 1810, le concessionnaire sera tenu de prendre un maître mineur instruit, dont la capacité sera reconnue par l'Administration des Mines.

Art. VI. Dans l'année qui suivra l'octroi de la concession, le concessionnaire adressera au préfet les plans et coupes des travaux intérieurs de son exploitation, dressés sur l'échelle d'un millimètre pour mètre, et divisés en carreaux de 10 en 10 millimètres; chaque année, dans le courant de janvier, il fournira de la même manière les plans et coupes analogues des parties des travaux exécutées dans la campagne précédente, pour être rattachés au plan général, après vérification faite par l'ingénieur. En cas d'inexécution de cette mesure ou d'inexactitude reconnue des plans, ils seront levés et dressés d'office aux frais du concessionnaire.

Art. VII. En exécution des décrets du 18 novembre 1810 et 3 janvier 1813, le concessionnaire tiendra constamment en ordre: 1°. un registre et un plan constatant l'avancement journalier des travaux et les circonstances de l'exploitation, dont il sera utile de conserver le souvenir; 2°. un registre de contrôle journalier pour les ouvriers employés, soit à l'extérieur, soit à l'intérieur des travaux; 3°. un registre d'extraction et de vente. Il adressera en outre au préfet, tous les ans, et au directeur général des mines, toutes les fois qu'il le demandera, l'état de ses ouvriers, l'état des produits en nature de son exploitation et l'état des matériaux employés,

Taillanderie ORDONNANCE du 13 mai 1818, qui autorise le

de Galaure.

Galaure.

sieur Pierre Miolan à conserver et à maintenir en activité la taillanderie établie sur le torrent de Galaure, commune de GrandSerre, département de la Drôme.

Aciérie de ORDONNANCE du 13 mai 1818, qui autorise le sieur Joseph Quincier à conserver et à tenir en activité l'aciérie établie sur le torrent de Galaure, commune de Grand - Serre, département de la Drôme.

DESCRIPTION

De la CRAITONITE, et comparaison de ses caractères avec ceux de l'HELVIN;

PAR M. LOUIS CORDIER, Inspecteur divisionnaire au Corps royal des Mines.

En décrivant l'helvin, dans la re. livraison des Annales des Mines de 1818, page 8, j'ai indiqué sommairement les caractères qui distinguent ce minéral des espèces déjà connues; mais je me, suis abstenu de le comparer à une substance que M. Haüy vient d'admettre tout récemment dans sa Méthode, la Craitonite. Je manquais d'échantillons assez chargés de cette substance, encore rare et précieuse, pour qu'il me fût possible d'en sacrifier quelques cristaux à des épreuves; m'en étant procuré, je vais réparer une lacune qui me laissait des regrets.

On doit la connaissance de la craitonite à M. le comte de Bournon. Ce savant minéralogiste en avait fait la découverte en 1788; mais il y a peu d'années qu'il s'est décidé à mettre au jour ses observations; on les trouve consignées dans le Catalogue de sa collection, publié par lui-même en 1813: ouvrage qui, sous un titre modeste, ne laisse pas que d'être très-remarquable et très - profond. Le nom de craitonite est un hommage rendu, par M. de Bournon, à Tome III. 4. livr. Ff

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un minéralogiste de ses amis, M. Crichton (nom qui se prononce Craiton en anglais), médecin de l'empereur de Russie.

Le peu de volume des variétés de craitonite que nous connaissons, ne permet guère de déterminer la pesanteur spécifique, l'action électrique et le pouvoir réfractif de cette substance; mais la connaissance des autres caractères a été fort

avancée par M. de Bournon. Je vais rappeler ses observations, en y intercalant celles qui me sont propres.

La craitonite a été découverte dans des cavités de filons stériles, au milieu des roches primitives des Hautes-Alpes du département de l'Isère, près du bourg d'Oisans. Ces filons, principalement composés de feldspath blanc et de quarz d'un blanc grisâtre, renferment aussi de la chlorite, et servent de matrice à l'anatase (ou titane oxidé octaèdre).

On ne connaît encore la craitonite que cristallisée; elle se présente sous formes dérivées tantôt d'un rhomboïde très-aigu, et tantôt d'un rhomboïde très-obtus ; ce qui donne lieu à deux physionomies assez différentes.

Les cristaux sont très-petits; ceux de forme allongée ont 3 à 6 millimètres dans le sens de leur plus grande dimension : le diamètre de ceux qui offrent une forme aplatie est un peu moins considérable, et ils n'ont souvent pas un demimillimètre d'épaisseur.

Les uns et les autres sont disséminés en petit nombre à la surface de leur gangue, et rarement

à l'intérieur. La variété aplatie se groupe parfois en rose, ou s'échafaude en chou-fleur, à la manière du fer oligiste écailleux; le volume de ces groupemens n'excède pas un centimètre en

tous sens.

La couleur des cristaux varie du gris d'acier au brun noirâtre.

Ils sont parfaitement opaques.

Leurs angles et leurs arêtes sont nets; les faces se montrent lisses et unies, excepté dans les variétés très-obtuses dont les plans sont communément striés.

Leur éclat est vif et demi-métallique; mais il s'affaiblit quelquefois, et les surfaces présentent alors l'aspect des substances pierreuses ordinaires.

Il ne m'a pas été possible, non plus qu'à M. de Bournon, de déterminer la pesanteur spécifique. D'après une épreuve grossière, faite comme pour l'helvin, je ne présume pas qu'elle soit au-dessous de 3.

La craitonite n'attire point le barreau aimanté.
Elle est maigre au toucher.

Sa dureté est médiocre ; les angles les plus vifs ne mordent pas sur le verre, et rayent à peine lá

chaux fluatée.

Elle est aigre et facile à casser.

La cassure ne m'a offert aucun indice de lame, ce qui laisse les dimensions de la forme primitive indéterminées. J'ai vainement cherché le sens de clivage, que M. de Bournon dit avoir

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