Chaque couleur dont nous vous avons entretenus est prise à part dans un tableau formant des petits carrés de 1 à 15; d'un côté, vous avez en tête le nom de la couleur que l'on étudie; à gauche du tableau, le numéro indiquant la quantité de la dite couleur combinée avec toutes les autres; de sorte que chaque tableau contient 225 teintes différentes, ce qui vous donne une idée de l'immense travail auquel s'est livré notre correspondant.

La manière d'employer le colorimètre est des plus simples; car il est aisé, au premier abord, de savoir quelle est la couleur dominante dans un ton quelconque; supposons le rouge; dans ce cas, vous prenez les séries rouges du colorimètre et vous y cherchez, comme dans un dictionnaire, le ton qui, à vue d'œil, se rapproche le plus de celui que l'on doit copier.

Si vous prenez alors une lunette formée avec un cornet de papier terminé par un trou et que vous parcouriez ainsi toutes les cases, à l'exception de celle où l'on croit avoir trouvé le ton cherché, et que vous les compariez avec le modèle, vous en arriverez à déterminer pratiquement la vérité.

Supposons que l'on cherche un rouge plus ou moins jaune, nos recherches doivent se limiter aux trois séries de 15 tables, dans lesquelles le vermillon, le carmin, la mine orange forment comme base la gamme verticale. Si nous admettons que la case 10, vermillon, x 7 ocre jaune, représente exactement le ton à reproduire, vous n'avez plus qu'à indiquer à l'ouvrier les proportions de couleurs nécessaires pour obtenir ce que l'on exige de lui.

Pour simplifier le travail, il y a ce que l'on appelle des chercheurs, qui consiste en une boîte contenant les échelles mobiles et translucides renfermant 17 chercheurs, 16 ayant les couleurs du colorimètre à

leur maximum d'intensité, et de plus un chercheur blanc.

Telle est en peu de mots l'analyse des travaux envoyés par M. Léon Vidal. Nous vous proposons d'adresser des félicitations et des remerciements à ce chercheur infatigable. A la suite de cette communication, plusieurs membres de la Société prennent la parole pour demander des explications. La séance est levée à 7 heures.

Séance du 14 juin 1877.

PRÉSIDENCE DE M. BLANCARD.
Vice-Président

M. LE D' ADRIEN SICARD, SECRÉTAIRE.

Lecture et adoption du procès-verbal de la séance précédente.

Correspondance manuscrite :

M. le docteur Barthélemy s'excuse de ne pouvoir assister à la séance de même que M. Latil.

Missive de M. Léon Vidal, rappelant à la Société que, vu son absence prolongée, l'on doit le compter parmi les membres correspondants.

Par lettre, en date du 1er mai, MM. Guillaumin et C, libraires, demandent si la Société veut s'abonner aux Annales de la Démographie internationale; le numéro spécimen étant dans les mains d'un rapporteur, la question reste en suspens.

La Société Archéologique et Historique du Limousin écrit, en envoyant le XXIV volume de ses

Bulletins, et réclame divers volumes de notre So ciété qui ne lui sont pas parvenus.

L'on décide de faire droit à cette requête, en tant que nous aurons encore ces volumes à notre disposition, et l'on prie M. le Bibliothécaire de savoir si les publications de la Société Archéologique et Historique du Limousin sont complètes; dans le cas contraire, l'on profiterait de l'offre de nos honorables correspondants.

Nous recevons de la Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts, de Lille, un bon pour retirer le tome XIVe de la troisième série des publications de cette Société. Tout en remerciant l'honorable M. Casati, bibliothécaire, l'on fait observer que la correspondance par le Ministère de l'instruction publique étant gratuite entre Sociétés savantes, il serait à désirer que nos collègues se servissent de ce moyen qui est plus aisé et plus pratique.

M. L. Perrin demande à prendre part au concours de la Société, pour une cheminée d'éclairage pour les becs et plus particulièrement utile pour les becs à gaz. M. Perrin est admis au concours.

Correspondance imprimée.

Société d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes; Revue agricole, industrielle, litté raire et artistique. 29° année, tome XXX (de janvier au mois d'avril 1877).

Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1" et 2 semestre de l'année 1876.

Mémoires de la Société des sciences naturelles et historiques, des lettres et des beaux-arts de Cannes et de l'arrondissement de Grasse. Tome V, 1875.

Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Année 1876. 3° volume.

Annales de la Société académique de Nantes et du dépar tement de la Loire-Inférieure. 1 et 2° semestre 1876 Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France. Séances du 11 juillet 1876 au 13 mars 1877 inclus.

Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie. 3 série, tome V. 1876.

Revue horticole des Bouches-du-Rhône, Mois de mai 1877. Bulletin archéologiqoe et historique publié sous la direction de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne. Tome IV, année 1876.

Société protectrice de l'enfance de Marseille. Bulletin n°4. 1876-1877.

Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie. Année 1877. No 1.

Health departement of the city of New-York Bureau of vital statistici (n° 301 Molt street). D'avril au 12 mai 1877. Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de Polygni (Jura). 18 année. 1877 N° 3.

Bulletin de la Société d'agriculture, industrie, sciences et arts du département de la Lozère. Tome XXVIII. Mars 1877.

M. Réveillé de Beauregard avait posé sa candidature, comme membre actif de la Société, elle a été admise; il s'agit aujourd'hui de nommer une Commission chargée de lire le manuscrit et d'en faire son rapport. Sont nommés: M. Eyglier, le docteur Dussaud et M. Kothen.

L'honorable M. Toulouzan, l'un des fondateurs de la Société, écrit pour réclamer la collection complète de nos Actes, qu'il avait prêtée dans une circonstance particulière; on décide d'envoyer à notre honorable collègue tout ce qui sera disponible.

Sur la demande du Secrétaire général de la So

ciété, un diplôme de membre d'honneur est accordé, ainsi que l'usage l'exige, à M. Pihoret, préfet du département des Bouches-du-Rhône, auquel on demandera un audience pour lui présenter le Bureau de la Société de Statistique.

M. le docteur Sicard dépose sur le bureau, pour être placées dans la bibliothèque de la Société, deux brochures qu'il vient de publier.

L'une, intitulée: Souvenir du Congrès des Orientalistes tenu à Marseille en 1876; l'autre : CompteRendu de la session du Congrès des Orientalistes extrait du Bulletin de la Société d'acclimatation de Paris.

L'ordre du jour appelle le rapport de M. Eyglier, sur une brochure de M. Réveillé de Beauregard, intitulé Saint Gilles et son tombeau.

M. le Rapporteur étudie cette brochure sous tous les points de vue. Reconnaissant que le vers est peu propre à des études de ce genre, il en trouve la preuve évidente dans la préface en prose, de beaucoup supérieure au reste du travail. Toutefois, des remerciements sont adressés à M. Réveillé de Beauregard.

Après une discussion entre les membres de la Société, au sujet de diverses questions qui ne présentent aucun intérêt pour un procès-verbal, la séance est levée à six heures du soir.