réussi dans ce que j'ai entrepris, parce que j'avois la raison et loy pour moy, et des amis pour les faire valloir. Nous ne sçaurions nous réunir en trop grand nombre pour parvenir à obtenir justice et il faudroit un réglement général pour nous débarasser de toutes les tracasseries que nous essuions de nos subalternes, protégés par les parlemens, qui imaginent, d'après notre silence, que nous sommes peu jaloux de nos droits. Je passe une partie de l'année à Paris; je compte y rester encore jusques à la fin de may pour retourner ensuite à Mortagne au Perche, ou dans mes terres qui en sont voisines. Je vous offre icy mes services avec grand plaisir, et je seray toujours très-flatté de vous faire connoître les sentiments sincères et respectueux, avec lesquels j'ay l'honneur d'estre, Monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur. LA COUDRELLE. A Paris, rue des Francs-Bourgeois, au Marais, ce 17 avril 1766. J'oubliois que votre lieutenant présidant à la ville vous préside, ce qui ne peut-être dans aucun cas; les sentences qu'il doit rendre doivent estre intitulées de vous. Pouvezvous estre en tête de la sentence et la signer, et dans une assemblée, comme présidé? Cela est contraire à toutes règles et au bon sens. FONDATIONS CIVILES ET RELIGIEUSES EN SAINTONGE DOCUMENTS PUBLIÉS PAR M. LOUIS AUDIAT. I 1493, 29 juin. - Quittance d'une somme de 13 livres 10 sols tournois due annuellement par Jehan Gallet, receveur du comte de Taillebourg, à l'hôpital de Saint-Pierre de Saintes '. Original sur papier, dans le chartrier de Thouars. Communication de M. Paul Marchegay. Je, Jehan Secheresse, presbtre, demorant en l'oustel de l'ausmonerie de Xainctes, negociateur des negoces et affaires dudit oustel pour monsieur l'ausinosnier d'icelle aumosnerie, confesse avoir eu et receu de honnourable homme et saige monsieur maistre Jehan Gallet, licencié en loix 2, receveur de 4. Cette pièce, qui n'est pas essentiellement de notre sujet, s'y rapporte cependant, puisqu'elle prouve qu'avant les lettres patentes de Louis XIV (novembre 4653), confiant l'hôpital de Saint-Pierre aux religieux de la Charité, publiées par l'abbé Briand, II, p. 396, ou celles de 1687, relatives à l'hôpital général, dont l'abbé Briand, Histoire de l'i glise santone, a donné un extrait, t. II, p. 468, l'hôpital Saint-Pierre existait depuis plusieurs siècles. 2. Jehan Gallet, seigneur de Thezac, de Fief-Gallet, etc., licencié en lois, échevin du corps de ville de Saintes dès 4487, maire de Saintes en 4529, mort ladite année. Le partage de ses biens eut lieu en 1530. Il avait épousé Françoise de Lousme C'est à lui que commence la maintenue de noblesse de l'intendant d'Aguesseau. Si l'on en croyait la généalogie singulièrement fantaisiste de Badier, il serait fils de Louis de Gallet, écuyer, seigneur de Fay, ambassadeur en Angleterre. » a très hault et très noble seigneur monsieur le conte de Taillebourg, comme [sgr] des seignories des Gons et de Faye, la somme de treze livres dix solz tournois, deheus chascun an audit houstel et aumosnerie de Xainctes par mondit seigneur le conte a cause de ladicte seignorie des Gons; escheue ycelle somme a la feste de sainct [Jehan] Baptiste derrière passée. De laquelle somme de treze livres dix solz je m'en tiens contens et bien paié de tout le temps passé jucques aujourduy, date de ces presentes, et en tiens quicte mondit seigneur le conte et ledit Gallet, ou nom susdit, et promés l'en faire tenir quicte envers mondit seigneur l'aumosnier; tesmoing ceste quictence signée de ma main, le XXIXe jour de juing mil quatre cens quatre-vings et treze. J. SECHERESSE. Au dos, d'une écriture contemporaine: Quictance de xiij 1. x. s. de l'omonsnier de Sainct-Pierre, de l'an шj xij. 1530, 26 mai. II - Fondation d'une messe quotidienne en l'église paroissiale de Lonzac 2, par Jacques de Genouillac, grand maître de l'artillerie, sénéchal d'Armagnac, etc. — Vidimus sur parchemin, aux archives de la fabrique de Lonzac. Au nom de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, amen. Sachent tous présents et à venir que, comme noble et très-puissant 4. Charles de Coëtivy, comte de Taillebourg (Taillebourg, érigé en comté l'an 1486), prince de Mortagne-sur-Gironde, etc., fils de Olivier de Coëtivy et de Marie de Valois, maria sa fille Louise de Coëtivy à Charles de La Trémoille, prince de Talmont, qui devint ainsi comte de Taillebourg et prince de Mortagne, ANSELME, VII, 846. La terre de Faye, en la commune de Saintes, jadis en la paroisse de Pessines, appartenait aux Coëtivy, et avait été enlevée à Olivier de Coëtivy par Guillaume de Montgaillart et Jehan Chevrier. Voir Archives de la Saintonge, t. I, p. 75-77. 2. M. Léon Gaucherel a bien voulu graver pour nous l'église de Lonzac, seul monument religieux complet du xvie siècle que possède la Saintonge. |