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(Honzo-komoku, vol. VI et IX, Fig. 41.-K. HIST., livre I, chap. VIII. -DEB. 48.-Sm. Mat., m. p. 59, 117.-ST. JUL., CH. p. 5-10, Pl. I et p. 129-139, Pl. VIII.-. San-kai-mei-butsu-dzu-yé, & 57, vol. II, tab. 6, 7, 8; vol. III, tab. 7; vol. IV, tab. 5.-Ten-ko-kaï-butsu, XI, vol. VI, Tab. 1, et vol. VIII, Tab. 14 et 15.—Nai-guwaiichi-ran ou statistique Japon.-Chin. Commg. Ed. 1863, p. 86.-н. S. MUNROE, the Mineral Wealth of Japan, Engineering Journal, Philadelphia June 1876.-Official Catalogue of the Japanese section of the International Exhibition, 1876, Philadelphia, page 43.-PLUNKETT, Report on the Mines of Japan, p. 2.-B. S. LYMAN, Reports of the Geologic-Survey of Yesso, 1871-1877, Tokei, Kaitakushi. - FERD. VON HOCHSTETTER, Asien, seine Zukünftsbahnen und seine Kohlenschätze, Wien 1876.-BARON VON RICHTHOFEN. CHINA, Ergebnisse eigener Reisen 1877 und flg. Berlin.-RADAU, les routes de l'avenir à travers l'Asie et les gisements houilliers de la Chine, dans la Revue des Deux Mondes. Livr. 15 juillet. 1876, pag. 386).

Nous nous proposons de réunir les récits des livres indigènes sur le feu, un des cinq éléments de la philosophie chinoise, avec la description des différentes espèces de carbone et nous. espérons qu'on voudra bien nous pardonner cet assemblage.

De même que la plupart des autres nations ont, à leur berceau, vénéré le feu comme un élément sacré et purifiant,

de même les Chinois et les Japonais le considèrent comme un symbole divin. Retracer l'histoire du feu chez ces derniers, est chose aussi difficile qu'elle l'est chez les autres peuples. Dans les plus anciens livres, la Véda des Brahmanes, comme dans la Zendavesta des Perses, on trouve déjà des récits sur le feu sacré, c'est-à-dire le feu produit par la friction d'un axe tournant sur un plan en bois (le Matha ou Pramatha de l'Inde, et le Prometheus des Grecs) et en Chine, comme au Japon le feu a existé en même temps que l'homme. Du reste la géologie a prouvé déjà que l'homme préhistorique, contemporain de l'Ours des Cavernes et du Reindeer, a fait usage du feu pour cuire sa nourriture, pour brûler les morts et pour carboniser les poteaux de ses demeures, afin de les préserver de la pourriture.

No 54.-FEU MASCULIN.

(Yo-kuwa).

C'est le feu qui résulte du frottement de deux minéraux ou de la friction d'un métal sur une pierre (Hi-uchi-ishi, feu å briquet). Il s'éteint au contaet de l'eau et il est considéré comme imprégné du principe mâle dans la nature. Cette espèce de feu est utile à l'homme et douée de propriétés bienfaisantes. No 55.-FEU FÉMININ. (In-kuwa).

Toutes les espèces de feu qui proviennent de l'eau ou celles qui, au lieu de s'éteindre, gagnent en force par l'eau, jouissent d'une très-mauvaise réputation. Les phénomènes de phosphorescence et de fluorescence, les éclairs de la mer, les insectes lumineux, les feux follets etc. y sont compris.

Ce dernier, (en japonais Yo-kuwa ou No-bi, feu de campagne), a aussi son histoire au Japon. On raconte qu'en été ou au printemps il apparait quelquefois au promeneur, pendant une nuit obscure, dans les forêts, les montagnes ou les marais, mais qu'il s'éteint aussitôt qu'on allume une lanterne ou qu'on fait entendre sa voix. Selon le livre Ilakubutsu Shi, on voit parfois, aux alentours des tombeaux des

guerriers, sortir et voltiger en plusieurs endroits des lueurs phosphorescentes qui se réunissent ensuite; elles s'échappent quand on veut les saisir et elles suivent l'homme quand il s'éloigne. RANZAN nous dit qu'on peut voir ces sortes de feux follets, ayant à peu près le volume de la lumière d'une lanterne, à Matsu-yama et dans la forêt près de Ko-no-ura (Kabuto-ura), dans le district Kiotogōri de la province de Buzen. On a appelé ce feu Shirase-hi, c'est-à-dire feu miraculeux, et il se montre annuellement au trentième jour du septième mois, bien qu'on le voit à présent quelquefois vers le 27me jour ou le 28me de ce même mois, surtout lorsqu'il a plu auparavant.

Ce feu serait visible au 16me jour de chaque mois, vers trois heures du matin, à Amano-hashi-daté, dans le district Yosagōri de la province de Tango, tout près du temple Monju-do.

En outre, on croit que quelques substances d'origine organique, comme l'huile, la soie, le papier, le blé, les excréments de cheval et plusieurs herbes peuvent produire celle espèce de feu féminin.

No 56.-FEU PRODUIT PAR LE FROTTEMENT DE
DEUX MORCEAUX DE BOIS SEC.

(Sui-kuwa). Ki-yori-momi-idasu-hi.

RANZAN nous dit que les Chinois se sont procuré ce feu, éminemment pur, dès les temps les plus reculés, par le frottement de deux morceaux de bois, et qu'ils se sont servis à cet effet de différentes espèces de bois, selon les saisons. Le bois de saule s'employait au printemps et de temps en temps on se servait même du bambou sec.

Au Japon on emploie encore à présent le bois du Meliosma rigida SIEB ET ZUCc. († → t» › Yama-biwa-no ki) et du Chamaecyparis (Retinospora) obtusa ENDL, (Hi-no-ki) pour allumer le feu sacré dans les fêtes religieuses à Yamada, dans la province d'Isé, et on l'appelle aussi quelquefois Kirihi (feu du choc). Les Aïnos, à Yesso, se servent encore

maintenant du perçoir à feu, instrument qui consiste en une planche en bois sec (Shoppo) et une verge en bois (Katsuchi).

Dans tous les pays de l'extrême-Orient on attribue au feu par la friction une pureté parfaite et on le considère comme le meilleur moyen de se préserver contre l'influence du démon ou d'autres mauvais esprits.

No 57.— FEU DU BOIS DE MURIER.

(So-sai-kuwa). Kuwa-no-ki-wo-taku-hi. Syn.

Kuwa-no-shiba-no-hi.

On croit que le bois de mûrier donne un feu beaucoup plus vif que les autres espèces de bois et on le recommande par suite pour la préparation de quelques décoctions médicinales.

Afin de prouver la force du feu du mûrier, on raconte en Chine la fable suivante :

Autrefois un homme rencontra dans la montagne Kiu-tonsan, du district Yei-ko-ken, une grande tortue qui lui dit : « Ma promenade d'aujourd'hui est bien malheureuse, car je serai prise par vous.» L'homme prit avec lui cette tortue étrange et l'offrit à l'empereur Go-wo. Celui-ci ordonna à ses serviteurs de la faire immédiatement rôtir. Mais bien qu'on eût employé un grand nombre de fagots, la tortue ne mourait pas et parlait toujours. Un officier vint alors pour assister les serviteurs étonnés et ordonna qu'on essayât le bois d'un vieux mûrier, ce qui fut fait, et en peu de temps on obtint alors le résultat voulu.

Le feu du mûrier est très-vif mais celui du bambou sec donne un gout plus agréable et plus prononcé à l'alcool, quand on en fait usage pour la distillation. On croit en définitive que la qualité et la force du feu varient selon les bois employés pour le produire.

No 58.-CHARBON DE BOIS.

(Tan-kuwa). Sumi-hi.

L'usage du charbon de bois, tant dans la vie journalière que dans l'industrie et les manufactures, est fort répandu au Japon, et l'art de carboniser le bois a atteint un haut degré de

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