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Nuei-king, nous pouvons en conclure du moins que certaines règles, certaines traditions de médecine et d'histoire naturelle ont été transmises en Chine de bouche en bouche depuis les temps les plus reculés. Les deux empereurs CHIN-NUNG et HOANG-TI sont considérés par les Chinois comme les pères de la médecine et de l'histoire naturelle (1).

ges indigènes

naturelle gé

Sous la cinquième dynastie HAN (300 années environ A.-Ouvraavant notre ère) parut l'ouvrage de Luh-pien sur en histoire l'histoire naturelle: ce livre contenait en même temps nérale." un traité de matière médicale. Un peu plus tard LITANG-CHI publia un autre ouvrage du même genre.

tsaou, ou anHerbiers de la

Les Herbiers de HWA-TO et de WANG-SHU sont égale-, Les Punment assez connus en Chine. (2) Tous ces livres ciens portent le nom générique de PUN-TSAOU OU PENTSAO Chine. , en Japonais Honzo c'est-à-dire Origine des plantes ou Herbiers.

Au milieu du seizième siècle, il y avait déjà en Chine trente-neuf ouvrages différents sur les produits de la nature, qui tous peuvent être d'une certaine utilité, soit en médecine, soit pour les usages journaliers de la vie. Il serait superflu de donner ici la nomenclature de tous ces anciens herbiers, parce qu'ils n'ont aujourd'hui que peu de valeur, même aux yeux des Chinois qui estiment fort cependant tout ce qui est vieux. La cause réelle de l'abandon relatif où ils sont tombés est la grande supériorité du traité d'histoire naturelle et de matière médicale de LI-SHI-CHIN Sur tous ceux qui ont été publiés antérieurement. Ce livre classique Le Punqui nous a servi de base pour nos travaux, porte le t'aou-kang

(1) Cf. Dr 0. DAPPER.-Gesandtschappen der Nederlanders naar China, Amsterdam, 1670 p. 434.

DUHALDE.-Description géographique, historique, etc. de la Chine, La Haye 1736, Vol. I. p. 269.

(2) C. f. Duhalde, tome III, page 543, énumeration de tous les herbiers au nombre de 40 qui ont paru en Chine jusqu'au milieu du 17me siècle.

müh de Li

shi-chin.

1596.

nom de Pun-ts'aou kang-mûh (1)

c'està-dire Manuel de Botanique ou Herbier, (le mot Japonais est Hon-zo-ko-moku); c'est une vaste compilation faite par le célèbre LI-SHI-CHIN né à Ki-cho

, ville située sur la rive droite de la rivière Yangisze, dans l'Est de la Province de Hupeh, en Chine. L'ouvrage fut écrit d'après les ordres de l'Empereur KIA-TSING qui vivait au milieu du seizième siècle. L'auteur y travaillait depuis quarante ans quand la mort le surprit: son fils l'acheva et le présenta en 1596 à l'Empereur WAN-LIH de la dynastie de Ming.

Plus de huit cents ouvrages d'auteurs chinois sur la médecine et l'histoire naturelle ont servi à cette compilation. Les traités de matière médicale publiés antérieurement différant entre eux d'une façon notable, quant aux effets curatifs attribués aux diverses drogues, il en était résulté une grande confusion d'idées et de préceptes dans le monde médical. L'Empereur KIATSING fit exécuter ce travail pour qu'il y eut plus de précision et d'exactitude dans leurs méthodes. Le Pun-Tsaou (Hon-zo), de LI-SHI CHIN, a parfaitement atteint son but, car il s'est substitué d'une manière. presque exclusive à tous les autres ouvrages de ce genre, et il est considéré en Chine et au Japon, même de nos jours, comme le traité le plus complet d'histoire naturelle et de matière médicale.

Il s'est publié, à différentes reprises, dans quelques langues occidentales, certains extraits du Pun-Tsaou. DUHALDE dans son ouvrage (1. c. Tome III, page 539) et DANIEL HANBURY dans ses «Notes on Chinese Materia medica» ont donné un aperçu sommaire de ce livre ; mais l'étude de toutes les substances qui y sont mentionnées n'a jamais été entreprise avant nous.

(1) On l'écrit aussi Pen-thsao-kang-mo, Pen-tsao-cang-mou, Pen-tsáo Kang mô etc.

Édition Ja

ponaise du

kang-múh,

kasui 1714.

La réputation de Li-sHI-CHIN pénétra bientôt au Japon, et une réédition du Pun-tsuou-kang-mûh, avec Pun-ts'aoucommentaires, fut publiée en 1714 par le médecin parina-Wajaponais INA-WAKA-SUI. L'ouvrage fut quatre fois réimprimé en Chine: la dernière édition date de 1826 (6me année de Taukwang.) Un peu plus tard parut également une réédition japonaise, imprimée en caractères plus exacts et plus élégants.

Le nombre des plantes usuelles mentionnées dans le livre de LI-SHI-CHIN est de 1096, celui des substances diverses est de 1892: sur ce chiffre, 1518 avaient déjà été décrites dans des ouvrages antérieurs, de telle sorte que l'auteur en a ajouté 374 à celles que l'on connaissait.

L'ouvrage comprend 52 volumes et un atlas de 1110 figures, d'un dessin grossier. On y trouve 16 grandes classes et 62 divisions. Les deux premiers volumes présentent un aperçu général des différents auteurs. qui ont écrit sur l'histoire naturelle et la pharmacologie, depuis le temps de l'Empereur CHIN-NUNG jusqu'à LiSHI-CHIN. Les deux volumes suivants (3 & 4) forment un traité général des substances pharmaceutiques; le 5me décrit les eaux (43 espèces); le 6me traite du Feu (11 espèces); le 7me de la Terre dans laquelle il ne distingue pas moins de 60 espèces. Le 8me volume contient les Métaux (28 espèces), et les Pierres précieuses (14 espèces). Les volumes 9 et 10 traitent des Minéraux, et le 11me volume des Pierres salines et des sels. Les volumes 12 à 38 renferment la description des Herbacées et des arbres: les volumes 39 à 52 traitent des produits du règne animal.

Nous publierons un tableau synoptique du contenu de cet ouvrage, afin de démontrer que les classifications du savant Chinois, bien qu'imparfaites comparativement à l'état actuel de la science, ne sont pas néanmoins sans quelque mérite, car il faut tenir compte qu'il a écrit son livre il y a environ trois siècles.

taire japonais

ou - kang

LI-SHI-CHIN décrit l'origine, la forme et l'histoire générale des substances, ainsi que la manière de les recueillir ou de les fabriquer : il mentionne également l'usage de chacune; il enseigne les procédés qu'il faut employer pour leur conservation, et comment on peut les appliquer à différentes maladies. Toutefois, ces renseignements utiles se trouvent mêlés à une quantité de recettes purement imaginaires et spéculatives, et par cela même presque toujours absolument fausses. En un mot, à côté d'indications intéressantes, le livre est surchargé d'un fatras soi-disant scientifique sans aucune valeur. Nous verrons plus tard qu'il assigne à certaines substances des propriétés très-problématiques comme emploi dans l'industrie, la médecine, ou même dans les usages journaliers de la vie. Néanmoins on y trouve la description d'un grand nombre de substances qui méritent certainement l'attention. Une traduction complète de ce volumineux ouvrage ne vaudrait pas en réalité ce qu'elle coûterait de peine et de travail : mais les renseignements exacts qu'il donne sur différents produits auront toujours une certaine valeur tant scientifique que pratique.

Le commen- On considère comme ayant une corrélation directe du Pun-ts'a- avec le Pun-Tsaou le grand commentaire du célèbre mih (Hon- naturaliste Japonais ONO RANZAN Jayant kei-mo) 1804 pour titre Hon-zo-ko-moku-kei-mo

zo-ko-moku

et 1847.

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7 *. L'ouvrage ne fut publié qu'après la mort de son auteur, en 1804, par son petit-fils ONO TSUNENORI ; une seconde édition, revue, corrigée et augmentée parut en 1847, sous le titre de Cho-shu-Hon-zo-komokukei-mo 重修本草綱目啓蒙 par les soins du même ONO-TSUNENORI et d'un collaborateur du nom de TE-KEN-SHI-YEKI.

Le livre de RANZAN donne avec beaucoup d'exactitude et de précision les synonymes des nombreux produits naturels du Japon décrits dans l'ouvrage Chinois et les

lieux de leur provenance au Japon. L'auteur se livre de temps en temps à une critique très-rationnelle des idées extravagantes du philosophe Chinois, et l'on voit déjà chez lui l'esprit d'investigation et la méthode scientifique des Européens. Mais son travail emprunte surtout un grand intérêt aux recherches d'identité et de nomenclature sur les substances mentionnées dans l'ouvrage Chinois et sur celles que l'on trouve au Japon. Aussi est-il un véritable et très-important trait-d'union entre la Flore de la Chine et celle du Japon. RANZAN a démontré clairement que la plupart des produits naturels en usage chez les Chinois existent également au Japon. Plusieurs plantes Chinoises qui, dans l'origine, ne se trouvaient pas dans ce pays, y ont été importées de Chine, et s'y sont aisément acclimatées. Le nombre de ces plantes venues de Chine et même des Indes, et acclimatées au Japon est plus considérable qu'on ne le suppose généralement, et beaucoup d'entre elles, classées dans les flores Européennes comme d'origine Japonaise, ne le sont en aucune façon.

zan,le Linné

L'ouvrage de RANZAN, que l'on appelle fréquemment Ono-Ranpar abréviation le Kei-mo, comprend 35 volumes du Japon. réunis souvent en trente-et-un. VON SIEBOLD donne à l'auteur, qui est célèbre dans tout le pays, le surnom de Linné du Japon, et c'est justice, car son livre a été d'un grand secours à SIEBOLD et à ses collaborateurs pour établir leur Flore et leur Faune Japonaises. Il ne faut pas le confondre avec un autre ouvrage du même ONO RANZAN, intitulé Honzo-kei-mo-mei-so, que nous citerons plus loin dans la nomenclature des dictionnaires indigènes d'histoire naturelle.

L'histoire naturelle Japonaise, Yamato-Hon-zo

c'est-à-dire Herbier du Japon, fut publiée en 1709, sous le règne de l'Empereur ToZAN, par le médecin KAIBARA, et renferme un traité des produits naturels d'origine purement Japonaise. L'ou

Histoire nanaise Yama

turelle japo

to hon-zo, par Kaibara. 1709.

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