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CCLXXXII.

LETTRE

DE MARIE, REINE DOUAIRIÈRE DE FRANCE,

A WOLSEY,

(22 mars 1515.)

Pour lui demander des lettres de consolation de la part du roi son frère et de la sienne, en ayant très-grand besoin. (Museum, Biblioth. Cotton. Caligula, D. vi. — Bréq. t. LXXXVI.)

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My very good lord, yn my moste harthy manar y recommaund me unto you letyng you the....to onderstond that my lord ost Souffolke hathe sente me your letter wyche latly he resevyd by cooke by wyche y parceve the faythe foule g.. .mynd wyche ye do bere onto us bowthe and how that ye bedet. . . . my nyde not to leve us extryme troubele for the whyche your most faste and lovyng delyng y most interly thank yow requeryng you to contynue to wards us as ye have began....wyche shale newer befor got.. ony ost our behalfes bu. . . . . ritlir most of our power we shale be alwes redy to showe you....e fayfth-fowle kendnesseas knowythe our lord ow... ..Lyfe Wrytten..

yn.

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My lord, y requere you that y may have some comfortabele letters from the kyng my brothyr and from you, for y trow thyr was newer woman that had more nyde.

By your lovyng frynd,

MARY quene

of France..

N. B. Copié sur l'original en papier, écrit et signé de la main de Marie, reine de France. Le feu, qui a détruit les mots que nous avons laissés en blanc, a fondu aussi le cachet en cire rouge dont cette lettre était scellée. L'adresse: To my lord of Yourke, est aussi de son écriture. On lit au haut de cette pièce: 1515, 22 march. Cette date paraît être d'une main assez moderne. B.

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Par laquelle elle donne avis au roi d'Angleterre, son frère, du mariage qu'elle a contracté avec le comte de Suffolk.

Elle ajoute que, désespérant trouver dans le conseil de ce prince des dispositions favorables à son mariage avec le comte de Suffolk, qu'elle avait forcé d'accepter sa main, elle avait préféré obtenir de la clémence de son frère le pardon de sa faute que de s'exposer à l'humiliation d'un refus. (Bibl. Cotton. Caligula, D. vi. —— Bréq. t. LXXXVI.)

yn your gr..

PLEASYTHE yt your grace to my grettyest dyscomfort, soro, and dysconsolacyon but cately y have bene afarty syd of the grete an hye displaysowr wyche your hynes berythe unto me and my lord of Souffolke for the maryage betwene us. . . . re y wele not yn ony wyse denye but that y have offendyd your grace for the wyche y do put my selfe most humbly in your clemens and marcy. Newev the lese to the yntynte that your hynes shold nat thynke that y hade sympele . . Hy or of any synswale appetyde....the same y have yng no. to fall .displaysour, y assure your grace that i hade newer doune.... ordenans and co....nente, but by the re. grete dispayre....by the to fr....wyche hathe sarteneyd me that yn case y come yn to your concele wolde never asiente to the marryage betewene my sayde lord and me wythe....my ot hys sayynge confary. . . the same promes y... veryly that the sayde fryre wold newer have affarty....to have made me lyke ower....on lese they myt have hade....charge fro some of your concele the wyche put me in syche shame, fere, and dowte of the optaynyng of the thyng wyche....dessyr yd most in thys wor....that y rathyr chauouse to put me yn your marcy as. Acomplyschyng the marryage thanne to put me yn the... .rder of your concelle en... . ym to be

. .

yn

othys wysse...ed wer opone, for y put my . . .Souffolke chowsse wethyr...wold a... complysche the... maryage withyn fowr...or be owt of. . .yn. . . me were by...y knoke wele that y constrayned hym to breke syche promesses as he made your grace as wele for fere of leesyng of me as allso that y asserteinned hyme that thyre entent y wold newer....yn to Englonde and nowe that your grace knokythe....boothe offenses of the wyche y have bene the only accasoyne....most humbly and as your most faithfowle sustere requeryng you to have compassyon apone us boothe, and to pardon our offences ant that yt to wele play.. ....your grace to wryte to me and....my lord of Souffolke sowme comforteable wordes fort it grettys comforte for us. . . . be.

By Soror louyng and most humb.

MARY.

N. B. Nous avons transcrit cette lettre mot pour mot sur l'original en papier; elle est écrite
d'un bout à l'autre de la main de la reine Marie. Les marges ont été si fort endoinma-
gées par le feu, que le sens est interrompu presque à chaque ligne. Nous avons marqué
les lacunes avec des points; les dates du jour et du mois sont aussi détruites; mais on
sait
que cette princesse se maria un peu plus de deux mois après la mort de Louis XII,
son époux, c'est-à-dire dans le mois de mars 15151. (Voy. Rapin Thoyras.)
On lit au dos de la lettre cette adresse : The King's grace. B.

1 On voit par une lettre en date des 21, 22 el 23 avril 1515, écrite par le ministre d'Angleterre en France, le docteur West, au roi d'Angleterre, que la reine Marie partit de Paris à cette même époque, et qu'on refusa de lui rendre ses meubles et joyaux. Par une autre lettre du 11 mai suivant, le même ministre écrit au roi d'Angleterre que le roi de France, François I, propose de retirer, en en payant la valeur, les bijoux que la reine Marie, veuve de Louis XII, a emportés avec elle en quittant la France.

Un accord intervenu entre le roi d'Angleterre, d'une part, la même reine Marie et son second mari, le duc de Suffolk,

d'autre part, régla, le 11 mai 1515, les sommes dues au roi d'Angleterre à l'occasion du mariage de Marie avec Louis XII. Les deux époux se reconnaissent débiteurs envers le roi de la somme de cent mille livres sterling qui sont payables à la Pentecôte suivante. Mais au mois de mai 1517, il survint encore un nouveau traité, le payement promis n'ayant pas été fait.

Au mois de juin de la même année, le roi d'Angleterre chargeait de nouveau Richard Wyngfield, son envoyé à la cour de France, d'y réclamer les bagues, joyaux et autres effets qui revenaient à la reine Marie. J. J. C. F.

FIN DU DEUXIÈME VOLUME.

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25 mai 1301. Lettre des barons écossais, écrite de Paris, au

gouverneur de l'Écosse, pour rassurer leurs
compatriotes sur ce que la France avait
fait sa paix avec l'Angleterre sans qu'ils y
fussent compris. .

13 août 1302. Règlement d'Édouard I", roi d'Angleterre, en

faveur du commerce des vins de Guyenne

dans les pays de sa domination.

5

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IV.

Vers 1302.

VI.

VIII.

IX.

Lettre de Philippe IV, roi de France, par la-
quelle il somme Édouard I", roi d'Angle-
terre et duc de Guyenne, de se trouver à
jour nommé, avec ses gens, en armes, à
Saint-Quentin en Vermandois....

18 mars 1305. Lettre de Philippe le Bel, roi de France, à
Édouard I", roi d'Angleterre, pour le prier
de faire contraindre un marchand anglais
de payer à deux bourgeois de Rouen 400
livres qu'il leur doit....

12 avril 1305. Mandement du roi d'Angleterre au sénéchal
de Gascogne, pour chasser les Juifs de la
province.

12 avril 1305. Lettre du roi d'Angleterre au sénéchal de Gas-
cogne, Jean de Harevings, pour qu'il in-
forme au sujet d'une plainte portée par
quelques particuliers contre l'ancien séné-
chal de Gascogne et les anciens maire et
sous-maire de Bordeaux, lesquels seront
obligés de faire une entière satisfaction....

V.

13 avril 1305. Lettres

VII.

X.

de légitimation accordées par
Édouard I", roi d'Angleterre, à Bernard de
Lagorse, écuyer, et parent naturel de Ber-
nard Pelet, prieur et seigneur du Mas,
professeur en droit civil et canonique...

16 mai 1305. Lettre d'Édouard I", roi d'Angleterre, à son
chancelier, pour qu'il satisfasse le roi de
France au sujet de la lettre précédente (n°V)
qu'il lui envoie...

16 oct. 1305. Notice de requêtes présentées au roi d'Angle

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