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toire provincial et à romaniser les contrées soumises à leur domination.

Devenus citoyens Romains, doués sans doute de concessions de terres et jouissant même de plus de privilèges que les citoyens Romains ordinaires, entre autres celui de ne pouvoir, en cas de méfaits, être condamnés à certaines peines, peu à peu libérés de tous impôts, toujours écoutés favorablement par les empereurs qui leur disaient : « Que refuser à nos vétérans! il convient plutôt d'augmenter que de restreindre leurs privilèges, » ces vétérans créaient, à leur retour au sol natal, autant de jalons nouveaux pour la civilisation Romaine, et, par leur contact, romanisaient en effet tout le pays, en commençant par les colons nationaux qu'ils groupaient autour d'eux. »

Cette opinion est partagée par M. Van Bastalaer, président de la Société paléontologique et archéologique de l'arrondissement de Charleroy (Belgique).

Il faut, dit-il dans son intéressant travail sur l'époque Franque (1), distinguer soigneusement dans les Gaules, les Francs, ennemis de Rome et envahisseurs, établis le long de la rive droite du Rhin, et les Francs dès longtemps établis dans les terres intérieures presque jusqu'aux limites méridionales de la Belgique actuelle, alliés de l'Empire et remplissant ses armées ou transportés par lui, livrés à la culture et nommés Saliens par Ammien Marcellin. Ils avaient une merveilleuse facilité pour se plier à la civilisation romaine << leur génie souple et intelligent, leur langue difficile et compliquée leur permettaient de s'assimiler facilement un idiome plus sonore et des mœurs plus douces. Sidoine Appolinaire consacre toute une de ses pièces de poésie à établir cette différence. Ces Francs civilisés

(1) L'époque Fran que au point de vue des archéologues n'est pas la même en France et en Belgique. Mons, 1882, p. 51.

envahissant les armées romaines commandées par des chefs de leur nation, étaient préférés aux soldats Romains par les faibles empereurs ; ils encombraient le palais, ils semblaient d'avance les jeunes successeurs de ces fantômes des maîtres du monde ; et ils se croyaient déjà si Romains, ou plutôt ils considéraient la Gaule comme tellement à eux, qu'ils se chargeaient de la défendre contre les nouvelles invasions de leurs frères du Rhin....

>> Quant aux Saliens, qui s'étaient avancés jusque dans toute la vallée de la Meuse, ils surent s'y maintenir contre l'avalanche des Huns et des Vandales qui passa sur la contrée sous le règne d'Honorius. Ils étendirent même leurs possessions dans le pays; mais toujours en restant sous l'égide de l'Empire et se donnant pour ses soldats. Ils occupaient tous les Castra des Romains et étaient établis définitivement dans la Toxandrie et la Nervie et dans tout le pays des Morins, c'est-à-dire bien au-delà de la Belgique actuelle (409). »>

Je pourrais multiplier les citations, fournir bien d'autres preuves, que j'ai en main. Je préfère, pour le moment, m'en tenir à ce que j'ai avancé, me réservant de les donner lorsque j'aurai interrogé dans son entier le cimetière d'Abbeville. J'ai l'espérance que je trouverai là quelques nouveaux faits à ajouter à ceux que je me propose de mettre en lumière pour démontrer la valeur de mes hypothèses.

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1. Revêtement de la face du coffret trouvé dans le cer

cueil de pierre.

2. Masque décoratif du même.

3. Equerre.

4 et 5. Anse et goupille.

Coffret de la sépulture n° 3

6 et 9. Plaques de revêtement.

7. Anse.

8. Equerre.

10. Plaque de revêtement avec personnages.

II. Clef.

DEUXIÈME

1. Anneau ou torques de Vermand.

2 et 3. Plaque de ceinturon et ferret de la sépulture n° 2 d'Abbeville.

4. Epingle en argent de la sépulture no 1 d'Abbeville.

5. Bracelet en bronze de Renansart.

6. Bracelet en bronze de Vermand.

7. Vase de verre de Vermand.

8. Vase de verre de la sépulture no 1 d'Abbeville.

9 et 10. Objets d'argent de Vermand.

10. Peigne de la sépulture no 1 d'Abbeville.

12. Cuillère d'argent de la sépulture no 1 d'Abbeville.

SCIENCES

Faune Lépidoptérologique de l'arrondissement de Saint-Quentin

DES

CATALOGUE MÉTHODIQUE

LÉPIDOPTÈRES

DE L'ARRONDISSEMENT DE SAINT-QUENTIN

Extrait du Guide de l'Entomologiste ou Nomenclature générale des
Lepidoptères d'Europe (Ouvrage inédit)

Par M. DUBUS, MEMBRE ASSOCIÉ, CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR

Pour servir à la Fauue entomologique du département de l'Aisne

(SUITE ET FIN)

Voir les trois volumes précédents des Mémoires de la Société Académique

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3225. Forficellus (Dup.) Schoenobius Tenaille (Dup.) Tinea forficella (Thumberg). Tinea consortella (Hubner). Tinea Lanceolella (Hubner). Chilo forficellus (Treits., John Curtis, Stephens).

La chenille se nourrit dans la tige du carex et du poa aquatica. Elle se creuse un canal dans cette tige et se nourrit de la moëlle.

Elle est d'un gris verdâtre avec une raie dorsale d'un vert foncé; elle

a la tête noire, l'écusson du premier anneau noir partagé par une ligne blanche et les pattes écailleuses jaunes. On voit en outre sur le clapet de l'anus deux croissants bruns qui se regardent du côté concave.

Pour se métamorphoser, elle se fait un tissu solide et de la consistance du cuir, de forme cylindrique et dirigé vers l'ouverture qu'elle a ménagée pour la sortie du papillon.

Chrysalide cylindrique d'un brun jaune avec les yeux bruns.

On trouve en même temps, au milieu du mois de juin, des papillons, des chrysalides et des chenilles.

Il vole depuis juin jusqu'en août.

Marais de Rouvroy, étangs du faubourg d'Isle, prairies marécageuses et bords du canal de Saint-Quentin.

3226. Mucronellus (Duponchel). Schoenobius mucroné (Dup.) Tinea micronella (Fab.) Crambus mucronatus (Fab.) Tinea acuminella (Hubner). La Pointue (de Villers). Crambus mucronellus (Treits.) Chilo candellus (John Curtis, Stephens).

Papillon en juin et juillet. Vole le soir dans les marais parmi les

roseaux.

GENRE CHILO (Zincken)

3228. Paludellus (Dup.) Chilo des Marais (Dup.) Tinea Paludella (Hubner). Chilo paludellus (Treits.)

La chenille vit entre les feuilles extérieures et les plus épaisses du typha latifolia, même lorsque cette plante est morte. Elle atteint la longueur de vingt-huit millimètres au plus. Elle est d'un blanc lustré comme la porcelaine, avec les incisions très distinctes. Tout le long du dos règne une bande maculaire grise, qui se compose de deux taches sur chaque anneau.

Une troisième tache est placée près de chacun des stigmates qui sont noirs. La tête est petite.

Elle se creuse une galerie qu'elle tapisse de soie dans sa partie supérieure pour s'y transformer.

La chrysalide placée la tête en haut, est d'un jaune d'argile et de forme allongée.

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