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ticis agnitum et circumventum, submersis suis thesauris, et in parvam cymbem prosiliens se aliquandiu defendit. Sed tandem captus fuit et tanquam regni proditor decollatus.

Comes vero de Hotinton, quondam regis Richardi frater illegittimus, cum in Scociam fugere conaretur, a gentibus comitisse Herifordie, cujus filiam desponsaverat rex Henricus, captus et incarceratus fuit. Quod audiens rex Henricus, quia sororem ejus duxerat in uxorem, mittissime sperans agere pro ipso, mandavit ut sibi remitteretur. Quod renuens remandavit quod sibi truncum vel caput solum haberet; et hec dicens ipsum decollari jussit. Sane contra predictum inexpiabili odio hucusque laboraverat, quoniam in mortem ducis Glocestrie, qui secundam filiam ejus desponsaverat, machinatus fuerat et consuluerat ut ignominiose occideretur, ut dictum est. Caput autem occisi comitis ad regem, ut promiserat, transmisit per comitem Arundelli; qua eciam die comes de Rotland caput domini Dispensatoris eidem regi obtulit. Que duo capita jussit super pontem Londoniensem suspendi, et illos qui eis faverant ubique diligentissime perquiri. Tunc auctoritate regia dominus Walden ab archiepiscopatu Cantuarie expulsus, episcopus de Karlin, abbas Veteris Monasterii, magister Johannes Derby, dominus Berncort, Brocas Gasto, dominus de Selle et Magdelain, qui regi Richardo erat simillimus, capti sunt, et per comitem Darondel ad judicium coram communitatibus ducti. Sed ibi protracta mora per tres horas, cum causam mortis in eis populus non reperiret, comitique Darondel interroganti quid inde agendum esset respondisset quod omnes morti traderet, si vellet, archiepiscopum permisit abire libere; ad carceres remisit abbatem et episcopum ; sed quatuor alios prenominatos, cum jam nox esset, ad patibulum duci fecit et ibidem decollari.

par les matelots; il jeta ses trésors à la mer, sauta dans une petite barque et se défendit quelque temps. Mais enfin il fut pris et décapité comme traître.

Le comte de Huntingdon, frère naturel du roi Richard', cherchait à se sauver en Écosse, lorsqu'il fut arrêté et mis en prison par les gens de la comtesse d'Hereford, dont le roi Henri avait épousé la fille. A cette nouvelle le roi, qui voulait user de clémence envers lui, parce qu'il était son beau-frère', pria la comtesse de lui envoyer son prisonnier. Mais elle s'y refusa et lui manda qu'il n'aurait que le tronc ou la tête, et en même temps elle fit décapiter le comte. Elle avait toujours nourri contre lui une haine implacable, parce qu'il avait contribué par ses intrigues et par ses conseils au supplice du duc de Glocester, le mari de sa seconde fille. Elle fit porter au roi la tête de la victime par le comte d'Arundel, comme elle l'avait promis. Le même jour, le comte de Rutland présenta la tête du sire de Spenser. Le roi fit placer les deux têtes sur le pont de Londres, et ordonna les poursuites les plus actives contre tous les partisans de Richard. Alors on arrêta au nom du roi messire Walden, qui avait été dépouillé de l'archevêché de Canterbury3, l'évêque de Carlisle, l'abbé de Westminster, maître Jean Derby, le sire de Berncort, Brocas Gaston, le sire de Selle et ledit Magdalain, qui ressemblait tant au roi Richard. Le comte d'Arundel les conduisit devant la chambre des communes pour y être jugés. Après un interrogatoire de trois heures, qui n'avait fourni contre eux aucune charge, aucun motif de condamnation à mort, le comte d'Arundel demanda ce qu'il fallait en faire; on lui répondit qu'il pouvait tous les mettre à mort s'il voulait. Il rendit la liberté à l'archevêque, et fit reconduire l'abbé et l'évêque en prison; quant aux quatre autres, quoiqu'il fit déjà nuit, il les envoya au gibet, où ils eurent la tête tranchée.

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CAPITULUM XIX.

Que constituta fuerunt ad honorem et utilitatem regni.

Circa finem hujus anni domini duces Biturie, Burgundie, regis Francie patrui, et dux Aurelianis ejus frater, qui una cum consiliariis palatinis regni ardua disponebant, statuerunt fieri ad honorem et utilitatem regni que secuntur.

Dominum namque Karolum, regis primogenitum filium, puerum adhuc novennem, qui hucusque in regia educatus nundum exierat in publicum, statuerunt noviter equitare, ut a regnicolis, quod diu affectaverant, videretur. Tunc cum insigni comitiva ducum, comitum et baronum, per Parisius deductus ecclesiam beati Dyonisii patroni Francie visitavit, ubi cum solemni processione receptus, ut moris est, usque extra valvas ecclesie, cum post solemne prandium ab habitantibus ville et ecclesia munera recepisset, ad cetera loca ville Parisiensi propinqua flectit iter. Quocunque se tunc divertit, occurrente et populo et clero universo cum hypmnis et canticis spiritualibus, multo preventus honore et omni gracia non absque fluxu munerum susceptus est; qui omnes cordialiter orabant ut hunc regni Francie heredem legitimum feliciter et longeve Dominus

conservaret.

Iterum quia Anglie rex Henricus, non promissorum oblitus, dominum Thomam de Persiaco et quemdam episcopum Calesium miserat ad tractandum cum Gallicis, ob hoc eciam episcopus Carnotensis, dominus Johannes de Hengest et Gonterus Colli, regis secretarius, missi sunt apud Boloniam, prius tamen recipientes in mandatis ne tractando Henricum regem Anglie nominarent. Qui quidem, peracto negocio, et ultima die marcii

CHAPITRE XIX.

Mesures prises pour l'honneur et dans l'intérêt du royaume.

Vers la fin de cette année, messeigneurs les ducs de Berri et de Bourgogne, oncles du roi, et le duc d'Orléans son frère, qui gouvernaient l'état avec les conseillers du Palais, prirent plusieurs mesures l'honneur et dans l'intérêt du royaume. pour

Monseigneur Charles, fils aîné du roi, alors âgé de neuf ans, et élevé jusqu'à ce moment dans le Palais, n'avait pas encore paru en public. Les ducs le firent monter à cheval pour le montrer au peuple, qui désirait le voir depuis long-temps. Le jeune prince, accompagné d'un brillant cortège de ducs, de comtes et de barons, fut conduit de Paris à l'abbaye de Saint-Denys, le patron de la France; il fut reçu processionnellement, selon la coutume, aux portes de l'église. On lui offrit un diner magnifique; les habitants de la ville et les religieux lui firent des présents; puis il continua sa promenade dans les environs de Paris. Partout le peuple et le clergé allaient à sa rencontre, en chantant des hymnes et des cantiques; partout on l'accueillait avec toutes sortes d'honneurs et de marques d'affection, on le comblait de présents, et on priait ardemment le Seigneur d'accorder de longs et heureux jours à cet héritier légitime du trône de France.

Cependant Henri, roi d'Angleterre, voulant accomplir sa promesse, envoya à Calais messire Thomas de Percy et un évêque, pour traiter avec la France. De son côté le roi de France fit partir pour Boulogne l'évêque de Chartres, messire Jean de Hangest et Gontier Col son secrétaire, avec ordre de ne point donner à Henri dans le traité la qualification de roi d'Angleterre. Ces ambassadeurs s'étant acquittés de leur mission, revinrent le dernier jour de mars, et annoncèrent,

redeuntes, coram rege habita audiencia, retulerunt induciale pactum concessum ab Anglicis usque ad festum Penthecostes.

Cum eciam tunc instaret indulgencia magna Rome, et ubique christicole ad visitandum principis apostolorum limina se aptarent, ad ecclesiam beati Dyonisii in dedicacione ejusdem tanta confluit populi multitudo, quod tantam memoria hominum minime recolebat eo festo convenisse. Rex eciam, qui recenter sospitatem receperat, cum patruis et fratre solemnitatem eamdem more solito personaliter honorare statuerat. Sed hii omnes cum conventu tantam impressionem hominum perpessi sunt, quod vix processionem solitam potuerunt peragere, et in eadem oppressione duo homines extincti sunt. Et quia occasione hujus peregrinacionis infinite de regno asportabantur peccunie, auctoritate regia ubique voce preconia edictum est ne regnicole amplius Romam tenderent, constitutique fuerunt qui regni exitus propter hoc custodirent.

CAPITULUM XX.

De Universitate Parisiensi.

Quia prelati Francie, substractione durante, de beneficiis ecclesiasticis suppositis Universitatis Parisiensis non competenter, ut promiserant, providebant, nec exactores regii eos uti suis privilegiis antiquis et libertatibus non sinebant, per totam quadragesimam a lectionibus et predicacionibus cessaverunt. Ob hoc nonnulli scolares de Parisius recesserunt; et quia sic verbo vite tam sancto tempore anime non pascebantur, et re vera in scandallum omnium christicolarum, rex, mediantibus quibusdam bonis viris, querimoniis scolarium promisit subvenire; et sic lecturas et predicaciones resumpserunt.

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