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celui-ci semblait caresser l'espoir de passer des jours paisibles après sa vie de combats et d'aventures guerrières. Nous ne trouvons à Modave aucune trace de la présence de Jean-Ferdinand de Marchin, si ce n'est qu'au mois de mars 1680, il y règle quelques comptes d'ouvriers employés autrefois par son père (1). Il laissa le baron de Ville, dont nous aurons à nous occuper plus loin, administrer ce domaine, et ce fut lui qui, au nom du comte de Marchin, rendit en admodiation à Nicolas de Sarta, lieutenant-bailli du ban d'Havelange, par stutte du 15 novembre 1676, les deux seigneuries de Modave et de Marchin, pour un terme de neuf années (2). Marchin ne songea plus à Modave que pour tâcher de vendre cette terre. Il l'aliéna, le 12 septembre 1682, en faveur de Maximilien-Henri de Bavière, archevêque et électeur de Cologne, évêque et prince de Liége. En 1688, le 8 mai, il vendit même la seigneurie de Marchin.

Ce fut surtout après cette date que commença pour le comte de Marchin cette brillante carrière militaire qui lui valut, le 8 octobre 1703, le bâton de maréchal de France. Nous n'avons donc point à faire ici sa biographie; elle a d'ailleurs été écrite maintes fois, notamment par Hoefer et par Michaud dans leurs dictionnaires biographiques. On sait que le maréchal de Marchin mourut blessé mortellement à la bataille de Turin en 1706, le 8 septembre. Ce fut en cette journée qu'eut lieu un des plus complets désastres qui aient été infligés aux armées françaises. Le souvenir en est encore célébré aujourd'hui en Italie. A l'endroit où s'était placé Victor Amédée II pour assister à la bataille, s'élève la chapelle de La Superga, dont les rois de Sardaigne ont fait le Saint-Denis de la famille de Savoie; le prince Jérôme-Napoléon y fut inhumé, en 1891. Chaque année à la date du 8 septembre, a lieu, dans

(1) Archives du château de Modave, no 96 de l'Inventaire général. (2) Ibidem, no 107.

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