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<< A la susditte requeste sommes descendus à la » machine ou avons trouvé la digue toutte ruynée et » le bief trop étroit et tous les mouvements de la

Eschelle de 5 torses

du château. Nous reproduisons un extrait du procèsverbal dressé lors de la visitation de 1706.

22.

>> machine et la roüe enthièrement ruynés, et quoy que >> l'arbre est sur pied, néanmoins il est trop consumé » pour servir davantage et les deux manivelles qui » sont dans l'arbre trop foibles à soustenir le fardeau qu'ils doivent porter. Touttes les pattenottes pourries >> et une partie des ferailles asportées, et comme les » tuyaux ne sont que de deux pouces et demy de dia>> mètre et qu'on ne peut se passer d'eau soit pour le >> nécessaire de la maison et de la basse courte et l'or»> nement du jardin, avons enseigné de refaire une >> autre conduitte suffisante pour furnir au premis et de >> faire incessamment une nouvelle machinne et pour » ce suivant les rapports des cognoisseurs la digue >> serat rehaussée et rétablie et la muraille du bief du >> costé du rocher serat ostée pour elargir ledit bief, et » l'on fera pour l'ouvrage de la machinne tout ce qui >> serat nécessaire pour la faire solide et de durée » comme une chose très nécessaire... A la requeste » que dessus sommes montés à la thour d'en haut de » la ditte machine où est le grand bassin, que avons >> trouvé nécessaire de la porietter audedans et aude>> hors, et de la rempietter y ayant un grandissime » trou dedans, tous les bois du dedans et les eschelles emportées et pourries de sorte que nous n'avons pus » monter pour reconnoistre l'estat du bassin et n'y » ayant trouvé aussy aucun tuyau de plomb. »

در

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Aujourd'hui, de l'ancienne machine il ne reste plus que la tour, et une machine moderne élève les eaux du parc dans la cour du château.

LES SEIGNEURS DE MODAVE

DE LA MAISON DE MONTMORENCY (1).

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Le mariage d'Anne-Marie-Barbe de Ville avec le duc de Montmorency, conclu le 11 décembre 1730, fit passer le château de Modave aux mains de la première famille de France. Le vœu qu'avait formé le baron de Ville dans son testament, au sujet de l'alliance qu'il souhaitait pour sa fille, se trouva réalisé au delà de ce que son ambition pouvait espérer.

ANNE-LÉON DE MONTMORENCY.

1772-1785.

Anne-Léon de Montmorency, baron de Fosseux, seigneur de Courtalain, Bois-Ruffin, Le Plessis, Arrou, était né, le 14 septembre 1705, de Léon de Montmorency et de Marie-Madeleine-Jeanne de Poussemothe

(1) Les armoiries sont reproduites d'après un manuscrit appartenant à M. le sénateur G. de Lhoneux de Huy.

de l'Etoile. Il fut d'abord appelé baron de Montmorency et devint en 1775 duc de Montmorency et chef de nom et d'armes de sa maison. Guidon de la compagnie des gendarmes d'Anjou, il en devint lieutenant en 1735. Il fut nommé brigadier de cavalerie, le 20 février 1744; capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, en 1744; maréchal de camp, le 1er mai 1745; menin du dauphin, père de Louis XVI, en 1746; lieutenant général des armées du roi, le 10 mai 1748. Il fut créé chevalier des ordres du roi, le 2 février 1749, et fut reçu lors du chapitre que le roi Louis XV tint dans la chapelle du château de Versailles, le 25 mai de la même année. Il fut nommé en 1750 chevalier d'honneur de Mme Adélaïde, fille de Louis XV, et, le 21 octobre 1771, ce prince lui donna le gouvernement du pays d'Aunis. Il devint seigneur de Modave à la mort de sa mère en 1772 et mourut à Paris, paroisse de SaintSulpice, le 26 août 1785.

L'union du duc de Montmorency avec la riche héritière de Modave n'avait pas été de longue durée. La jeune baronne de Ville, duchesse de Montmorency, mourut de ses premières couches, le 13 août 1731. Le duc se remaria, le 23 octobre 1752, avec Marie-Madeleine-Gabrielle de Charette de Montebert, veuve en premières noces de Louis de Serent, marquis de Kerfily et en secondes noces d'Henri-François d'Avangour, comte de Vertus. Marie-Madeleine-Gabrielle de Charette était née en 1707; elle mourut à Paris, paroisse de Saint-Sulpice, le 8 janvier 1778.

Le duc de Montmorency eut de son premier mariage un fils dont l'article suit.

ANNE-LÉON DE MONTMORENCY, DEUXIÈME DU NOM.

1785-1799.

Anne-Léon, duc de Montmorency, premier baron de France et premier baron chrétien, marquis de Fos

seux, prince souverain d'Aigremont, baron libre du Saint-Empire et des deux Modaves, comte de Gournay, de Tancarville et de Creully, marquis de Seignelay, de Crèvecœur et de Lonrey, seigneur de Courtalain, la Brosse, Saint-Cyr, Nanteuil-sur-Marne, Biesmerée, Précy, l'Orient de Brienne, Ligny-le-Châtel, Azy, Lassey et autres lieux, connétable héréditaire du duché de Normandie, naquit le 11 août 1731 et porta jusqu'en 1767 le titre de marquis de Fosseux. Entré au service dans les mousquetaires en 1746, il se trouva au siège de Namur et à la bataille de Rocour. Louis XV le nomma lieutenant-colonel de cavalerie et guidon des gendarmes de la reine, le 20 janvier 1747. Il combattit à Laeffelt (Vlytingen), le 2 juillet de cette même année, et servit au siège de Maestricht, au mois d'avril 1748. Devenu maître de camp de cavalerie et capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, le 1er juin, il commanda cette compagnie aux camps de Clostersevern et de Zell, en 1757. Il prit part au combat de Sundershausen, à la prise de Cassel et de toute la Hesse et à la bataille de Lutzelberg, en 1758. Le roi le reçut chevalier de SaintLouis, le 3 avril 1758. Il se trouva, en 1759, à la bataille de Minden; en 1760, aux affaires de Corbach, de Warbourg, enfin à la bataille de Costercamps. Créé brigadier de cavalerie, le 20 février 1761, il fut envoyé en Allemagne pendant cette campagne et la suivante, et fut déclaré, au mois de mai 1763, maréchal de camp à prendre rang du 25 juillet 1762. Il se démit alors de sa compagnie des gendarmes de la reine et fut nommé menin du dauphin, père de Louis XVI.

Anne-Léon de Montmorency épousa en premières noces, le 27 janvier 1761, Marie-Judith de Champagne, fille de Louis-Hubert, comte de Champagne, et de feue Françoise-Judith de Lopriac de Coëtmadeuc. Elle mourut, à l'âge de 18 ans, le 23 mai 1763. Nous lisons au bas d'un de ses portraits l'éloge suivant de la jeune femme :

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