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facius ut alter expelleretur poscebat, et sic negocia sicut prius

remanserunt.

CAPITULUM XIII.

De Lamorat Baxin Turco.

A summe auctoritatis Hungarie regni proceribus apices missi ad regem continebant, quod occasione nephandi scismatis nunc vigentis, Turcis infidelibus in derisum et contemptum veniebant, et quod inde dux eorum, Lamorat Baxin vocatum, occasionem sumpsisse ut cum quingentis milibus armatorum regem et gentem eorum expugnaret; suorum quadraginta milia strage miserabili peracta, ipsum dicebant victorem extitisse. Et hunc casum dolorosum ipsi ceterisque regibus christianis intimabant ut auxilium eis ferrent, asserentes quod, si id denegaretur, jam ab ipsis incredulis regionum Bulgarie et Walaquie parte maxima occupata, ad ulteriora christianitatis poterant sine obice penetrare.

CAPITULUM XIV.

De morte regis Armenie.

Dominica prima Adventus, dominus Leoncius, rex Armenie minoris, quem superius regno expulsum memini, et quem rex, jam per decennium solita munificencia donis uberioribus ditatum, statuerat ut ex regali erario annuatim perciperet unde posset statum regium ducere, in domo sua Parisius diem signavit ultimum. Is tamen morti proximum se videns, et cupiens catholicorum more decedere, evocatis cum suis servientibus viris ecclesiasticis, quos secum semper pascebat, in spiritu con

déposât son compétiteur. Les choses restèrent donc dans le même état qu'auparavant.

CHAPITRE XIII.

Du Turc Lamorat Baxin.'

Un message envoyé au roi par les principaux seigneurs de Hongrie lui annonçait, qu'à l'occasion du schisme déplorable qui affligeait l'Église, ils étaient devenus un objet de mépris et de risée pour les infidèles; que le chef des Turcs, Lamorat Baxin, avait profité de cette circonstance pour attaquer le roi de Hongrie et ses sujets à la tête de cinq cent mille hommes, et qu'il avait gagné une bataille sanglante, dans laquelle avaient péri quarante mille Hongrois. Ils informaient le roi et les autres princes de la chrétienté de ce cruel désastre, afin de les intéresser à la défense de la Hongrie; et ajoutaient que, si on refusait de les secourir, les infidèles, qui s'étaient déjà emparés d'une grande partie de la Bulgarie et de la Valachie, pourraient pénétrer sans obstacle jusqu'au coeur de la chrétienté.

CHAPITRE XIV.

Mort du roi d'Arménie.

Le premier dimanche de l'Avent, monseigneur Léon, roi de la petite Arménie, mourut dans son hôtel à Paris. J'ai raconté plus haut que ce prince avait été banni de son royaume et recueilli par le roi de France, qui depuis dix ans n'avait cessé de le combler des marques de sa libéralité, et lui faisait sur son trésor royal une pension annuelle assez considérable pour qu'il pût tenir un état de roi. Lorsqu'il sentit approcher sa dernière heure, il voulut mourir

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tritto et humiliato confitens peccata sua, fidemque pie ac religiose articulatim aperiens, omnia suscepit ecclesiastica sacramenta. Immensum quoque thesaurum et supellectilem preciosam, que liberalitate regia accumulaverat, quadrifarie dividens, primam partem pauperibus et mendicantibus religiosis, secundam filio suo illegittimo, terciam familiaribus suis, et quartam magistris domus sue in testamento legavit. Et quia ad sepulturam, quam in ecclesia Celestinorum Parisiensium elegerat, se portari statuerat more Armenie regum, id familiares sui candidis vestibus induti, non sine admiracione multorum, cum nunquam simile audissent vel vidissent, peregerunt. In lecto namque albis palliis ornato corpus exanime vestimentis regalibus hujus coloris indutum posuerunt, juxta caput coronam auream reponentes, ascitis qui vestibus albis luminare regio more defferrent; cum qua funerali pompa viri ecclesiastici usque ad locum sepulchri honorifice deducerunt, et peractis exequiarium officiis, ibidem devote sepelierunt.

CAPITULUM XV.

Dux Britanie et Oliverus de Clichon mutuo pacificantur.

Principio hujus anni dominus dux Burgundie auctoritate regia in Britaniam profectus circa finem reversus est, et retulit pacem, ipso mediante, inter ducem Britanie et dominum Oliverum de Clichon confirmatam. Oppidis namque contenciosis hucusque restitutis, et dampnis utrinque recompensatis, ipsi duci a nobilibus urbanisque ingentes gracie referuntur, cum ad hoc efficaciter laborasset. Et sic patria incepit in pulcritudine permanere et requie temporalium opulenta. Ambo tamen domini, ex inimicis capitalibus amici et consodales effecti,

en bon catholique, et fit appeler ses serviteurs et les ecclésiastiques qui faisaient partie de sa maison. Il confessa ses péchés avec un esprit de contrition et d'humilité, déclara avec piété et serveur qu'il croyait à tous les articles de foi, et reçut tous les sacrements de l'Église. Il fit ensuite quatre parts de l'immense trésor et du riche mobilier dont l'avait gratifié la munificence du roi, et légua par son testament la première aux pauvres et aux ordres mendiants, la seconde à son fils naturel, la troisième à ses familiers, et la quatrième à ses maîtres d'hôtel. Il avait choisi pour lieu de sépulture l'église des Célestins de Paris, et avait ordonné qu'on l'y transportât avec le cérémonial usité pour les rois d'Arménie. En conséquence, ses familiers se vêtirent de robes blanches pour lui rendre les derniers devoirs, au grand étonnement de la multitude, qui n'avait jamais rien vu de pareil. Le corps, vêtu de blanc, fut placé sur un lit orné de tapisseries blanches; auprès de la tête était une couronne d'or, et les gens qui portèrent les torches, comme c'est l'usage aux funérailles royales, étaient aussi habillés de blanc. Ce fut dans cet appareil et avec ce cortège que le clergé conduisit le corps jusqu'à l'église des Célestins. On y célébra l'office des morts et on l'y enterra dévotement.

CHAPITRE XV.

Réconciliation du duc de Bretagne et d'Olivier de Clisson.

Le duc de Bourgogne, qui était parti pour la Bretagne par ordre du roi au commencement de l'année, en revint vers la fin, et annonça que, grâce à sa médiation, la paix avait été conclue entre le duc de Bretagne et messire Olivier de Clisson. Les places jusqu'alors en litige avaient été restituées et les dommages compensés de part et d'autre. Aussi les seigneurs bretons et les bourgeois adressèrent-ils de grandes actions de grâces au duc de Bourgogne, pour le zèle qu'il avait déployé en cette occasion. La Bretagne commença alors à jouir de la paix et à goûter les douceurs du repos et de l'aisance. Les deux seigneurs, qui avaient abjuré leur haine jusqu'alors implacable pour

inde tanto glutino amoris conjuncti sunt, quod dux in Franciam disponens accedere, ut ejus primogenitus filie regis Francie, sicut condictum fuerat, nuberetur, ipsi Olivero uxoris, prolis et patrie custodiam commendavit.

CAPITULUM XVI.

Quomodo dux Biturie accepit possessionem Bolonie comitatus, et de capite beati Hylarii Pictavensis ab ecclesia beati Dyonisii impetravit.

nam

....

Comite Boloniensi et Alvernie mortuo, dux Biturie, regis Francie patruus, qui neptem ejus desponsaverat, scilicet domi1, dilectissimum cognatum comitem de Stampis misit qui possessionem comitatuum caperet, que sibi jure uxorio competebant. Iste dux Bituricensis comitatum eciam Pictavensem dono possidens genitoris, inter omnes ecclesias sub eo constitutas ecclesiam sancti Hylarii Pictavensis episcopi susceperat devocius honorandam. Et curn ipsam affectuose optaret aliqua parte corporis gloriosissimi confessoris insigniri, nuper a venerabili conventu ecclesie beati Dyonisii, ubi sciebat corpus quiescere, mentum gloriosi sancti impetraverat; quo adhuc minime non contentus, jam per triennium reiteratis vicibus de capite ipsius aliquam porciunculam poposcerat sibi dari. Quanquam omnibus religiosis peticio displiceret, tandem tamen importunis obtemperantes precibus, domino comiti Stampensi Ludovico, Ascelino quoque thesaurario ecclesie Pictavensis, quos ad hoc transmiserat, particulam quamdam capitis ejusdem sancti, a parte posteriori versus aurem dextram, ad modum trianguli, in longitudine et latitudine spacium trium digitorum vel

'Le nom manque dans le manuscrit.

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