Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Tuncque faciens finem verbis, quod supplicaverant domini, eciam supplicaverunt, asserentes quod hiis monitis acquiescens sibi famam perhennem acquireret et gloriam paradisi. Sed hec verba minime valuerunt. In oppinione namque sua adhuc manens, dixit quod ad declarandum mentem suam cedulas quasdam tradiderat, que sibi sufficientes videbantur; iterum et quod scripserat non excogitasse aliquid se acturum quod in prejudicium cedule facte in conclavi verti posset, dominos duces adhuc rogans ut secundum contenta in scriptis traditis deliberare vellent, non passionibus affecti, sed amore Ecclesie. De cedula vero restituenda, dixit quod ipse erat contrarius cum collegio, et quia ipsa personam suam tangebat, ideo ad ipsum spectabat ejus custodia, promittens tamen omnibus quod, si placeret, promptus erat copiam ejus tradere sub publico instrumento. Quantum ad revocacionem inhibicionum, dixit quod, si se sentirent gravatos in aliquo, causam in scriptis traderent, et tunc taliter super datis provideret, quod bene contentarentur. Addidit tamen se credere nichil penitus egisse quod deberet

revocare.

Hiis ab utraque parte prelibatis, cum domini duces instantissime poscerent ut viam cessionis acceptaret, ipse eciam vice versa precaretur ut viam convencionis acceptarent, et eam recommendarent regi, sic ultimum consistorium solutum est. Valeque dicto et benedictione suscepta, evocati ab ipso redire noluerunt; sed ad regem redire magnis itineribus contenderunt.

Quand le cardinal eut fini de parler, messeigneurs les ducs renouvelèrent leurs instances auprès du pape et l'assurèrent que, s'il se rendait à leurs voeux, il acquerrait une éternelle renommée et la gloire du paradis. Toutes ces exhortations demeurèrent inutiles. Le pape, persistant dans son opinion, répondit qu'il avait livré, pour faire connaître ses intentions, des cédules qui lui paraissaient suffisantes, et qu'il ne croyait pas qu'il y eût, dans ce qu'il avait écrit, rien qui pût porter préjudice à la cédule rédigée au conclave. Il pria encore messeigneurs les ducs de vouloir bien délibérer sur le contenu de l'acte qu'il leur avait remis, sans se laisser entraîner par la passion, et sans écouter d'autre sentiment que leur amour pour l'Église. Quant à la restitution de la cédule, il déclara qu'il ne partageait point l'opinion du sacré collége, et que, comme cette cédule le regardait personnellement, c'était à lui qu'il appartenait de la conserver; que toutefois, si on le jugeait à propos, il était prêt à en livrer une copie authentique. Pour ce qui était de la révocation des inhibitions et défenses faites aux cardinaux, il dit que, s'ils se trouvaient blessés en quelque chose, ils n'avaient qu'à exposer leurs griefs par écrit, et qu'il prendrait à cet égard des mesures propres à les satisfaire. Il ajouta que néanmoins il croyait n'avoir absolument rien fait qu'il dût révoquer.

Ainsi se terminèrent ces débats, dans lesquels messeigneurs les ducs n'avaient pas cessé de demander au pape d'accepter la voie de cession, tandis que lui de son côté les priait d'adopter la voie d'une conférence et de la recommander au roi. Cette entrevue fut la dernière. Les ducs prirent congé du pape et recurent sa bénédiction. Puis, sans vouloir répondre à une nouvelle invitation qu'il leur fit de se rendre auprès de lui, ils revinrent en toute hâte auprès du roi.

CAPITULUM XIV.

Quid egit rex auditis responsionibus pape.

Die igitur sancti Bartholomei apostoli, in domo regia sancti Pauli, coram rege, lilia aurea defferentibus, regni proceribus et nunciis Universitatis, episcopus Attrabatensis, dominus Johannes Canart, processum legacionis dominorum ducum et domini pape responsiones non acceptabiles protulit eleganter. Que superius scripta sunt cum serietenus recitasset, tunc domini duces ad pedes regis mox provoluti sunt, instantissime requirentes ut sedulo prosequi vellet negocium. Quod rex liberaliter promisit, et ad diem sequentem audienciam deputatis Universitatis concessit. Ad quam rector, doctores et magistri venerabiles convenientes, per magistrum in theologia, qui propositum perorandum susceperat, validis precibus ipsum regem monuerunt ut, bonum continuando propositum, ad regem Anglie et dominos Alemanie nuncios vellet dirigere, qui mentem et vias suas ad habendum unionem in Ecclesia apperirent, et quid super hoc sentirent referretur.

Verba incassum prolata non fuerunt; et rex, racionabilibus acquiescens, ad archiepiscopos Treverensem, Coloniensem duces quoque Bavarie, Austrie et adjacentes dominos abbatem sancti Egidii1 Novioniensis et magistrum Egidium de Campis, solemnem in theologia magistrum, destinavit, adjunctis secum multis eminentis sciencie viris; qui tamen modicum profecerunt. Nuper nampe de Alemania archiepiscopus Maleburgensis ad regem accedens asseruit dominos et episcopos Alemanie,

[ocr errors][merged small]

CHAPITRE XIV.

Ce que fit le roi en apprenant les réponses du pape.

Le jour de la fête de saint Barthélemy apôtre, monseigneur l'évêque d'Arras, Jean Canart, prononça devant le roi, les princes du sang, les grands du royaume et les députés de l'Université, en l'hôtel royal de Saint-Paul, un discours élégant, dans lequel il rendit compte de la mission remplie par messeigneurs les ducs, et des réponses peu satisfaisantes de monseigneur le pape. Lorsqu'il eut exposé tout au long ce qui s'était passé, messeigneurs les ducs se prosternèrent aux pieds du roi, et lui demandèrent instamment de vouloir bien poursuivre avec soin cette affaire. Le roi le promit volontiers, et accorda audience pour le lendemain aux députés de l'Université. Les docteurs et les maîtres s'y rendirent ayant à leur tête leur vénérable recteur, et par l'organe d'un docteur en théologie qui s'était chargé de porter la parole, ils engagèrent instamment le roi à persister dans ses bonnes résolutions et à envoyer des ambassadeurs au roi d'Angleterre et aux seigneurs d'Allemagne, pour leur faire part de ses intentions et des moyens qu'il croyait propres à ramener l'union dans l'Église, et pour connaître leurs sentiments à cet égard.

Ces instances furent accueillies favorablement. Le roi, acquiescant à la juste demande de l'Université, envoya aux archevêques de Trèves et de Cologne, aux ducs de Bavière et d'Autriche et aux seigneurs voisins, l'abbé de Saint-Eloi de Noyon, maître Gilles des Champs, fameux docteur en théologie, et plusieurs personnages d'un savoir éminent. Mais leur ambassade eut peu de succès. Quoique l'archevêque de Magdebourg, qui était récemment arrivé d'Allemagne, eût assuré au roi que les seigneurs et les évêques des pays allemands voisins de la France étaient fort bien disposés en faveur de l'union, et demandaient que le roi fit partir ses ambassadeurs dans un temps déterminé,

1

Gallie collimitantis, affectatos ad unionem procurandam, si rex nuncios ad certum terminum1. Hoc solum ad complacendum regi archiepiscopum Coloniensem dixisse retulerunt: << Cum adhuc non convenerint evocati principes et prelati, legatos regios ibi diu expectare non dignum duximus. » Sicisti inefficaces redierunt. Ab Universitate autem destinati ibi moram facientes, ab archiepiscopis et dominis honorifice recepti, redeuntes postmodum retulerunt regi suisque illustribus, quod unionem affectantes regi eciam supplicabant ut iterum ad partes suas nuncios suos super hoc destinaret.

que

Ad partes autem Anglie dominum admirallum Francie Johannem de Vienna, Guillelmum vicecomitem Meleduni, et de viris ecclesiasticis dominum Simonem Cramaut, Alexandrinum patriarcham, et abbatem sancti Michaelis de Monte, dominus rex jussit transfretare; quos ex parte Universitatis magister Johannes Brevis Coxe cum nonnullis aliis scientificis viris sequutus est. Quamvis omnium legatorum unum esset propositum, modo tamen dissimili legacionem peregerunt. Nam istos rex Anglie honorifice excepit ac refecit dapsiliter vicibus iteratis, dotavitque muneribus, et ad quid missi fuerant gratanter audiens, promisit quod infra breve ad proposita responderet. Interim dum super hoc rex celebraret consilia, ad eum legati libere accedentes poposcerunt ut cum studio Oxonie super materia unionis Ecclesie mutuo possent conferre; sed hoc nequaquam annuit, clementissime respondens quod tunc vacaciones durabant, et maxima pars doctorum et scolarium absens erat. Sciebat procul dubio universitatem suam ad intrusum inherere mirabiliter; et forsitan, ne passionati de verbis ad injurias doctores procederent, eis aliud tempus futurum prefi' Il est nécessaire de supposer dans le manuscrit l'omission d'un mot tel que mitteret.

« AnteriorContinuar »