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guines, La Passion de J.-C. en cinq tableaux, et Le Crucifiement, en trois parties, qui se terminent à la voûte de l'église; dans le couvent de Sieckelieden, La Naissance de J.-C.; au séminaire, La Présentation au temple, regardée comme le chef-d'œuvre de Cossiers ; 'A Anvers : Le Christ apparaissant à Notre-Dame, Un gentilhomme allumant sa pipe, L'Adoration des Bergers; à Bruxelles, Le Déluge, La SainteFamille.

Descamps, Vies des Peintres hollandais. Biographie générale des Belges. - Nagler, Neues. Allg.-Gel.Lexic.

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COSSIGNY ou COUSIGNY (Jean-François CHARPENTIER DE), ingénieur français, né en Bretagne, vers 1693, mort en 1778. Il était en 1731 à l'île de France, avec la mission d'examiner si la côte offrait un mouillage sûr. Menacé par les Marattes, il passa à Pondichéry, et contribua à les tenir éloignés de cette place. En 1743, de retour en France, il fut nommé directeur des fortifications de la Franche-Comté, emploi qu'il quitta pour retourner à l'île de France avec le grade de maréchal de camp commandant l'artillerie et le génie. On a de lui une Lettre critique sur l'Histoire des Indes de l'abbé Guyon, et une Réplique à la Réponse injurieuse de l'abbé Guyon : ces deux écrits contiennent des renseignements intéressants sur Pondichéry. Il était correspondant de l'Académie des Sciences, qui a inséré quelques mémoires de lui dans le Recueil des Savants étrangers, t. Ier, III et VI. GUYOT DE FÈRE.

Feller, Biographie univers., édit. de M. Weiss.

COSSIGNY DE PALMA (Joseph - François CHARPENTIER DE), naturaliste et voyageur français, fils du précédent, né à Palma, dans l'Ile de France, en 1730, mort à Paris, le 29 mars 1809. Il fit ses premières études à Besançon, et les termina à Paris. En 1753 il visita Batavia, les principaux établissements européens dans l'Inde, et revint à l'Ile de France, où il obtint le grade d'ingénieur militaire. Il agrandit le jardin botanique de son père, et introduisit dans l'Ile de France la culture de la canne à sucre de Batavia et de l'arbre à vernis de la Chine. Ses travaux sur l'histoire naturelle lui valurent, en 1773, une place à l'Académie des Sciences. Il fut aussi nommé membre de la Société Asiatique de Calcutta. Il travailla avec ardeur à l'amélioration des colonies françaises de la mer des Indes; et le chagrin de voir presque tous ses efforts inutiles le décida à revenir s'établir dans la métropole. On a de lui: Lettre à Lemonnier sur la culture du café; Ile de France, 1773, in-8°; Lettre sur les arbres à épiceries, avec une instruction sur leur culture et leur préparation; Paris, 1775, in-8°; Essai sur la fabrication de l'indigo; Ile de France, 1779, in-8°; deux Mémoires sur la fabrication des eaux-de-vie de sucre; Ile de France, 1781, in-4o; · Lettre à Sonnerat; Ile de France, 1784, in-4°; - Voyage à Canton, suivi d'obser

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vations sur le voyage à la Chine de lord Macartney et du chevalier Van-Braam, et d'une esquisse des arts des Indiens et des Chinois; Paris, 1798, in-8°; - Voyage au Bengale, suivi de notes et d'observations sur celui de Stavorinus dans la même contrée; Paris, 1799, 2 vol. in-8°; Moyens d'amélioration et de restauration proposés au gouvernement et aux habitants des colonies; Paris, 1803, 3 vol. in-8°.; Recherches chimiques et physiques sur la fabrication de la poudre à canon; Paris, 1807, 2 vol. in-8°; Mémoires sur la plantation des cannes à sucre dans les départements méridionaux de la France, et de l'extraction du sucre; Paris, 1808, in-8°; Observations sur le Manuel du Commerce des Indes orientales et à la Chine (de Blanchard ); Paris, 1808, in-4°.

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Galerie historique des Contemporains. — Quérard, La France littéraire.

COSSIN (Louis), graveur français, né à Troyes, en 1633, mort à Paris, en 1682. Il maniait également bien le pinceau et le burin. On connaît de lui un portrait de Louis XIII, peint de grandeur naturelle, qu'il a gravé ensuite. Les principales planches de Cossin ont été faites d'après Raphael, Lebrun, J.-B. Champagne, Hallé, Sevin et autres. Parmi les plus remarquables, on cite: Une Tête de femme qui rit, gravé d'après le Corrége; Un Buste d'homme, d'après Car

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rache; - Charles-Jean Konigsmarck, d'après P. M. Dahl.

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Basan, Dictionnaire des Graveurs. Nagler, Neues. Allg.-Künstl.-Lexic.

COSSON (Daniel), antiquaire hollandais, né à Leyde, en 1648, assassiné à Hadgilar, près Smyrne, en 1688. Il était fils d'un riche négociant, et étudia sous Gronovius père. En 1674 il quitta la Hollande, séjourna quelque temps en Italie, et arriva l'année suivante à Smyrne. Il y apprit les langues orientales, parcourut l'Asie Mineure, et s'occupa avec passion de former une collection de vues des nombreux monuments dont les ruines couvrent encore cette partie de l'ancien monde. Les états de Hollande le nommèrent vice-consul dans les échelles levantines. Il mit à profit cette position pour augmenter son riche cabinet. Le 10 juillet 1688, un tremblement de terre renversa Smyrne; des secousses successives et violentes empêchèrent de rien sauver. Cosson perdit en peu d'instants sa fortune et le fruit de ses longs travaux. Réfugié dans la campagne voisine, il se croyait à l'abri de tout péril, lorsque des pirates algériens, débarqués pour piller ce que la terre n'avait pas englouti, le rencontrèrent, le mutilèrent pour qu'il ne pût s'échapper, et enfin le poignardèrent après s'être convaincus de son impuissance à fournir une rançon. Quelques lettres de Cosson, contenant le résultat d'intéressantes recherches, ont été publiées par Jacques Gronovius, sous le titre de Memoria Cossoniana; Leyde, 1695, in-4".

Jacques Gronovius, Opera.

COSSON (Pierre-Charles), pédagogue français, né à Mézières, le 21 février 1737, mort à Paris, le 17 juillet 1801. Il commença ses études à Charleville, et vint les terminer à Paris, au collége Sainte-Barbe. Il se fit recevoir en Sorbonne maitre és arts, et remporta deux années de suite le prix d'éloquence (1762, 1763). Nommé professeur d'humanités à Metz en 1763, il passa l'année suivante à La Flèche, comme régent de rhétorique, et obtint en 1767 la chaire de seconde du collége Mazarin. Convaincu que c'est méconnaître la nature humaine que de la conduire à la sagesse par la contrainte et la sévérité, Cosson donnait ses leçons en forme de jeux. Son Tite. Live à la main, il divisait ses élèves en Carthaginois et Romains; le rôle était distribué à chacun, le plan de campagne arrêté, les positions fixées; les manœuvres s'exécutaient tout en expliquant

l'auteur, dont les expressions restaient gravées dans la mémoire des jeunes combattants. Cosson collabora pendant deux ans au Journal des Sciences et Beaux-Arts. On a de lui: Eloge de Pierre du Terrail, dit le chevalier Bayard; Paris, 1770, in-8°; la tradnction de la IVe Décade de Tite-Live, et les Suppléments de Freinshemius; Paris, 1771-72, 4 vol. in-12; et un certain nombre de Lettres et de pièces de poésie publiées dans divers recueils littéraires. Almanach des Muses, an XI (1803), p. 263. - Burbure, Essais historiques sur la ville de La Flèche, 313. - Sabatier, Les trois Siècles de la Litterature. Annee littéraire. Le Mercure de France, juillet 1764 et mars 1775. Journal des Savants. Desessarts, Les trois Siècles littéraires. · Journal de Trévoux. - Journal encyclopédique. Recueil de l'Université, vol. C., n III. Favart, Mémoires littéraires, II, 303.- Rœderer, Journal d'Économie publique, IX, 303. Bouilliot, Biographie Ardennaise,

*COSSON (Charlotte-Catherine), dite de La Cressonnière, feinme poëte française, sœur du précédent, née à Mézières, le 4 juin 1740, morte à Paris, en octobre 1813. « Elle s'est exercée, dit Sabatier, avec quelque succès dans la poésie légère et anacréontique. Le caractère de sa muse était l'enjouement et la simplicité. » Elle ajoutait à son nom celui de La Cressonnière. « J'ai tiré ce nom, disait-elle, d'une petite fontaine où croît le cresson, située dans un pré qui appartient à ma famille, et ce titre m'a réussi auprès d'un certain monde. >> Mme Favart a peint le portrait de Melle Cosson, au bas duquel l'abbé de Voisenon à mis ce quatrain :

Sa bouche prêche la raison,
Ses yeux inspirent la folie :
Chacun voudrait avoir Cosson

Ou pour maîtresse ou pour amie.

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* Cossus, nom d'une branche patricienne de lagens Cornelia. Après avoir produit dans le cinquième siècle avant J.-C. plusieurs hommes remarquables, elle tomba dans l'oubli. Plus tard on voit revivre le nom de Cossus comme prénom des Lentulus, autre branche de la même gens. Les Cossus les Maluginenses appartenaient probablement dans l'origine à la même famille; car on voit plus d'une fois une seule personne porter ces deux noms, par exemple Serv. Cornelius Cossus Maluginensis, consul en 485 avant J.-C. Mais dans la suite les Cossus et les Malu

ginenses formèrent deux familles séparées. Parmi les Cossus, les plus importants sont :

* Cossus (Servius Cornelius), général romain, vivait vers 450 avant J.-C. Élu consul en 428 avec T. Quinctius Cincinnatus, il fut en 426 un des quatre tribuns militaires, et resta à Rome pour veiller à la sûreté de la ville, tandis que ses collègues marchaient contre les Veiens. Ces derniers ayant repoussé les Romains, Cossus nomma Mam. Æmilius Mamercinus dictateur, et celui-ci à son tour choisit Cossus pour maître de la cavalerie. Ce même Cossus tua le lar Tolumnius, roi des Veiens, dans un combat singulier, et plaça les dépouilles du vaincu dans le temple de Jupiter Férétrien. La date de cet événement était déjà chez les anciens uu sujet de discussion. Tite-Live, suivant, dit-il, tous les auteurs qui l'avaient précédé, place ce fait en 437, neuf ans avant le consulat de Cossus, lorsque celui-ci était tribun militaire dans l'armée de Mam. Æmilius Mamercinus, lequel était aussi dictateur à cette époque. En même temps l'historien donne plusieurs raisons qui prouvent que cette date est invraisemblable, « L'inscription même, dit-il, tracée sur les dépouilles prouve, contre leur assertion et la mienne, que Cossus était consul lorsqu'il s'en empara. Pour moi, j'ai entendu de la bouche même d'Auguste César, le fondateur ou le restaurateur de tous nos temples, que quand i entra dans celui de Jupiter Férétrien, qu'il releva, tombant de vétusté, il lut lui-même cette inscription sur la cuirasse de lin. » Mais comme l'année du consulat de Cossus fut une année de peste, et pendant laquelle il n'y eut aucune guerre, il est probable que la défaite et la mort de Tolumnius doivent être placées à une époque postérieure, et lorsque Cossus, tribun consulaire, était maître de la cavalerie sous le dictateur Mamercinus. Cette date est d'ailleurs donnée par Valère Maxime et Aurelius Victor.

Tite-Live, IV, 19, 20, 30, 32.- Plutarque, Komulus, 16; Marcellus, 8.-Valère Maxime, III, 2.— Aurelius Victor, De Vir. ill., 25. Properce, IV, 10, 23.- Niebuhr, t. II.

* Cossus (Cneius Cornelius), homme d'État romain, vivait vers 400 avant J.-C. Tribun consulaire en 406, il fut, comme le précédent, chargé

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de garder la ville pendant l'expédition contre les Veiens. Il devint tribun consulaire pour la seconde fois, en 404. Elu pour la troisième fois, en 401, il ravagea le territoire des Capenates, sans pouvoir les amener à une bataille. Dans les luttes ardentes qui partageaient alors les plébéiens et les patriciens, il montra une constante modération. Il fit augmenter la solde des cavaliers, et élever au tribunat consulaire, en 400, son cousin le plébéien P. Licinius Calvus.

Tite-Live, IV, 58, 61; V, 10, 12.

Cossus (Aulus Cornelius), général romain, vivait vers 380 avant J.-C. Il fut nommé dictateur en 386, pour repousser les Volsques et pour s'opposer aux projets de Manlius. Il commença par marcher contre les premiers, et les battit, quoiqu'ils eussent reçu des renforts des Latins, des Volsques et d'autres peuples voisins. Il retourna alors à Rome, fit jeter Manlius en prison, et obtint les honneurs du triomphe à cause de sa victoire sur les Volsques.

Tite-Live, VI, 11, 16.

*COSSUTIA, dame romaine, vivait vers 90 avant J.-C. Elle n'est connue que comme la première femme de Jules César. Elle appartenait à l'ordre équestre, et était fort riche. Les parents de César la lui firent épouser lorsqu'il était très-jeune encore; mais à l'âge de dix-sept ans il la repudia, et se maria avec Cornelia, fille de Cinna. (Voy. CÉSAR.)

Suetone, Caes., 1.

COSSUTIUS, architecte romain, vivait vers l'an 170 avant J. C. Il fut le premier architecte romain qui bâtit à la manière des Grecs. Il s'acquit une si grande reputation, qu'Antiochus Épiphane le choisit pour reconstruire le temple de Jupiter Olympien à Athènes. Il l'éleva dans le style corinthion. Sylla enleva les colonnes de cet édifice, qui fut terminé sous Adrien. Cossufius fit connaitre son talent par la noblesse et la grandour des temples qu'il construisit: on admirait surtout la disposition des colonnes qui les environnaient et formaient ce que les anciens nommaient diptère (1), de même que la proportion de ses entablements et le choix de leurs ornements. Ces proportions approchaient de cellos nommées symetries corinthiennes. Cossutius a composé un traite d'architecture, dans lequel il retraçait avec detail tout ce qu'il avait construit, mais cet ouvrage est perdu. Vicave, MWE VIL Tite Live, XL1, 90.- Velleius Paterentur, L. 40. Athence, V Strabon, XI. Buckh. Cura beson, 1. — Feltbien, ie des plus

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* CONTA ( Andreada), theologien - musicien portugais, no dans la première moitie du dixseptième sidele, mort le 6 juillet 1685. Il etait ne a Lisbonne, et prit l'habit de l'ordre de la SainteTrimite de cette ville, le a août 1650. Il se livra

(Pawn temple environne de deux rangs de cokomme gut havalent deux portiques que les Grecs appe

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entièrement à a composition et à l'étude de la harpe. Il était attaché comme harpiste à la chapelle d'Alfonse VI et de D. Pedro II, qui l'avaient en estime particulière. Il fut enlevé par une mort subite, dans la force de l'àge; néanmoins, il a laissé un grand nombre d'ouvrages dans la bibliothèque musicale des rois de Portugal; on cite surtout des Messes, des Noëls et le texte Da paixão da donunga de Palmas, etc., à quatre voix. F. D.

Barbosa Machado, Bibliotheca Lusitana.

* COSTA (Andrea), peintre italien, né à Bologne, vivait en 1617. Il était élève des Carrache, et a laissé des morceaux admirables dans la sainte maison de Lorette.

Malvasia, Felsina pittrice. - Lanzi, Storia pittorica. Nagler, Neues Allg. Künstl.-Lexic.

* COSTA (Affonso Vaz DA), célèbre musicien portugais, né à Lisbonne, à la fin du seizière siècle, mort dans la première moitié du dixseptième. Il se rendit de bonne heure en Italic, et ce fut surtout au milieu des grandeurs de Rome qu'il se forma dans son art. De là il passa en Espagne, où il devint maître de chapelle à Badajoz ; puis il occupa les mêmes fouctions à Avila, où il mourut. Plusieurs de ses œuvres étaient précieusement conservées dans la riche bibliothèque musicale de Jean IV, sect. 28, num. 710, comme on peut le voir dans le catalogue de cette collection spéciale publié en 1649. F. D. João Baptista de Castro, Mapa de Portugal.

* COSTA (Antonio-Rodriguez DA ), historien portugais, né à Setuval, le 29 décembre 1656, mort le 20 février 1732. Il fit avec distinction ses études à Lisbonne, au collége des jésuites. A la connaissance des langues classiques il joignit celle du français, de l'italien et de l'espagnol. A vingt-huit ans il fut nommé employé supérieur à la secrétairerie d'État. En 1684 son habileté peu commune lui valut le titre de secrétaire de legation, lorsque le comte de Villar-Mayor alla en Allemagne épouser pour D. Pedro II Élisabeth de Neubourg. Sa connaissance parfaite de la lanque latine et son érudition émerveillèrent surtout les érudits allemands. De retour en Portugal, le poste de la secrétairerie d'État lui fut confié en 1690, et ses services furent récompensés, en 1702, par la nomination d'écrivain du conseil de l'ordre d'Aviz. Il accompagna une seconde fois le comte de Villar-Mayor, lorsqu'il s'agissait des negociations du mariage de Jean V avec la fille de l'empereur. A son retour, en 1709, il fut nommé deputé du conseil d'outre-mer; et il entra enfin au conseil d'Etat le 7 mai 1728, tout en étant alcaide-mor et gentilhomme de la chambre. Il appartenait au corps des cinquante premiers academiciens auxquels l'Academie d'Histoire confia le soin de rediger en latin les Annales du Portugal dans ses possessions d'outre-mer. L'introduction imprimée dans les Actes de l'Académic est de lui; mais la vieillesse devait l'empêcher de terminer ce travail. Il mourut à Lisbonne, le

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22 février, et il est enterré dans l'église de la congrégation de l'Oratoire de Saint-Philippe de Néri, où est également inhumé son frère, le Dr Manuel da Cunha Sardinha. Ses principaux ouvrages portent les titres suivants : Embaxada que fez o excellentissimo conde de VillarMayor (Hojé marquez de Alegrete); Lisbonne, 1694, in-fol.;- De Vita et rebus gestis Nonni Alvaresii, Pyrerix Lusitaniæ comitis stabilis, libri duo; Lisbonne, 1723, in-fol. : cette vie du saint connétable est encore fort recherchée; Epistolæ ad excellentissimos ac sapientissimos censores, etc., et ad comitem VillarMayorum, scrinio Academiæ præpositum ; Lisbonne, 1721, in-fol. : ces épîtres ont été reproduites dans les t. II, III, IV, V, VII et XI des Mémoires de l'Académie d'Histoire; - Justa Lusitanorum Arma pro vindicanda Hispanorum libertate, gallico dominatu oppressa, etc.; Lisbonne, 1704: ce manifeste a été reproduit sous une autre forme, par l'auteur, en espagnol ; il y a une traduction française du même livre, qui a pour titre La Justification des armes de D. Pedro, roy de Portugal, pour délivrer les Espagnols de la servitude des Français et❘ pour assurer le tróne d'Espagne au sérénissime et très-puissant prince Charles III, roy catholique; Amsterdam, 1704, in-4°; Conversão d'el rey de Bissau, conseguida pelo illustrissimo senhor D. Fr. Victorino Portuense, bispo de Cabo-Verde, etc.; Lisbonne, 1695, in-4°; - Relação dos successos e gloriosas Accoens militares obradas no Estado da India ordenadas e dirigidas pelo capitão e vice-rey general do mesmo Estado Vasco Fernandes Cesar de Menezes, em o anno passado de 1713; Lisbonne, 1715, in-4°. FERDINAND DENIS.

Barbosa Machado, Bibl. Lusit.

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COSTA (Bartholomeo ), ingénieur portugais, lieutenant général, né dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle, mort en 1801. Il commença par être simple soldat d'artillerie, et dut à son seul mérite les grades élevés dans son arme auxquels il parvint. La science militaire ne l'occupait pas exclusivement, et il s'était livré à des études de plus d'un genre, notamment à la fabrication de la porcelaine, lorsqu'il fut appelé par les circonstances à pénétrer les secrets de l'art des Keller. En 1774 il était lieutenant-colonel, et il dirigeait l'arsenal lorsque le gouvernement portugais se préoccupa de l'idée de faire fondre en bronze à Lisbonne même la statue équestre du roi Joseph Ter, dont le modèle venait d'être terminé par le sculpteur Joachim Machado de Castro. Bien qu'il ne se fût occupé jusque alors que de la fonte des canons, Costa n'hésita point à se charger de cette entreprise difficile. Il donna d'abord tous ses soins à la construction de l'armature en fer qui devait servir de base à l'opération, et il imagina, dit-on, un instrument d'une exécution admirable pour rendre plus précis le travail des ouvriers. Ses mesures furent si bien

prises, que le 15 octobre 1774 il put fondre d'un seul jet cette statue colossale qui s'élève aujourd'hui sur la place du Commerce, et qui a été construite elle-même sur l'emplacement du Terreiro de Paço. Costa employa à cette opération 556 quintaux et demi de bronze, qui après l'épuration complète de l'alliage ne représentèrent que 500 quintaux ; et l'armature en fer représentait à elle seule un poids de 100 quintaux. La pesanteur de l'œuvre offre donc un total de 600 quintaux. Toutes les opérations de ciselure furent exécutées dans la fosse même, par les ouvriers de l'arsenal; et le 15 mai 1775 le groupe de bronze fut découvert; l'architecte des travaux publics, Reynaldo Manoel dos Santos, fut chargé du transport, et le sous-patron en chef du port, João dos Santos, de l'érection de la statue sur la place.

Si le sculpteur fut laissé dans l'ombre, il n'en fut pas de même de B. Costa. On le promut immédiatement au rang de brigadier, et par la suite il devint lieutenant général. S'il eût reçu des encouragements d'une autre nature, il eût doté son pays d'une industrie pour laquelle le Portugal est encore tributaire des étrangers. Le comte Raczinsky dit en parlant de la porcelaine que Costa était parvenu à fabriquer, qu'on pouvait la considérer comme étant aussi belle que celle dela Chine, et qu'elle avait sur elle l'avantage de résister infiniment davantage au feu et à l'action du fer. L'habile ingénieur, nous le pensons du moins, n'employait guère la porcelaine qu'à la reproduction de médaillons et d'objets d'art d'une dimension fort limitée. Un journal portugais affirme que les produits du Japon eux-mêmes pouvaient être fondus dans les creusets en porcelaine de Costa. Bien qu'il n'eût pour le guider que quelques estampes et quelques ouvrages technologiques, il parvint à obtenir, dans l'arsenal de Lisbonne, des canons et des mortiers que le comte de La Lippe n'hésitait pas à mettre sur le même rang que ceux des fonderies les plus renommées de l'Europe, s'ils ne les surpassaient pas il inventa aussi une machine très-ingénieuse pour forer les FERDINAND DENIS.

canons.

O Panorama, jornal literario. - Ad. Balbi. Essai de Statislique sur le royaume de Portugal et d'Algarve; Paris, 1822, 2 vol. in-8°. - Comte Raczinsky, Les Arts en Portugal. -Ferdinand Denis, Le Portugal, dans la collect. de l'Univers.

* COSTA ( César), jurisconsulte italien, natif de Macerata, mort à Naples, le 12 février 1602. Il professa le droit à Rome, où il eut pour auditeur assidu le cardinal Baronius. Il devint ensuite successivement référendaire apostolique et archevêque de Capoue. Il fut aussi envoyé à Venise en qualité de nonce. Il laissa divers ouvrages, oubliés aujourd'hui. Un d'entre eux conserva quelque réputation; il a pour titre : Variarum Ambiguitatum Juris Libri III; Venise, 1588; et il fut inséré dans le tome IV du Thesaurus Juris d'Otto; Utrecht, 1733, 5 vol. in-folio. G. B.

Ughelli, Ital. sacra.

* COSTA ( Claudio-Manoel DA ), poëte célèbre du Brésil, né le 6 juin 1729, mort en 1789. La proviace de Minas Geraes réclame l'honneur de lui avoir donné naissance, et il affirme lui-même qu'il était né à Marianno; il appartenait à une de ces familles courageuses de Saint-Paul qui, traversant d'immenses déserts, étaient venues dans la riche province dont le Portugal recueillait tant de richesses, et ouvraient ainsi un nouvel avenir à la mère patrie. Dès son bas âge, il vint à Rio de Janeiro, où se fit sa première éducation, dans la maison des jésuites. Il y apprit le grec, le latin, poussa assez loin ses études en théologie, puis se rendit en Portugal, pour fréquenter l'université de Coïmbre; il avait alors quinze ans. Au bout de cinq ans de séjour dans la ville universitaire, après avoir terminé ses études, il retourna dans l'intérieur du Brésil; mais à Coïmbre, à Lisbonne même, dans la fréquentation des hommes éminents de cette époque, il avait su acquérir cette pureté de style qui le fait considérer par les Portugais de la vieille école comme un poëte classique. Au milieu des grandes forêts américaines, des riches paysages de l'intérieur, ses souvenirs l'emportaient toujours sur les bords du Tage ou du Mondego, et il l'avoue ingénuement. Il y avait là en effet comme un souvenir de ses premières émotions, que ne pouvaient faire évanouir les splendeurs d'une nature plus riche et plus abondante. Dès 1751, c'était à Coïmbre, sur les bords du Mondego, qu'il avait rêvé ses premiers vers et les avait publiés; ce fut de Minas qu'il envoya dans la ville universitaire un nouveau recueil, qui parut en 1768. On remarque surtout dans ce volume l'élégance des poésies italiennes que l'auteur y avait réunies et mêlées aux vers portugais. La poésie de Pétrarque avait trouvé dans les solitudes américaines un imitateur plein d'harmonie. Claudio-Manoel, comme on appelait dès lors le jeune poëte, était cependant loin des lieux classiques qui eussent pu lui inspirer ces réminiscences. En sa qualité de secrétaire du gouvernement, il explorait les régions les moins connues alors de l'Europe, et il parcourait l'intérieur de la province de Saint-Paul. Après l'année 1768, il composa ses Regrets adressés à l'Arcadie. Ce fut (1), dit-on, la vue de l'Uruguay qui vers cette époque lui inspira l'idée de donner à son pays une sorte d'épopée américaine; il composa alors son poëme de Villarica, dont le sujet est la conquête de la région des mines, et qui se recommande, il faut bien le dire, bien plus par l'intérêt des détails historiques que par la beauté de la poésie. Minas à cette époque était devenu un centre littéraire on y comptait au premier rang les Alvarengas, le professeur Ribeiro et le célèbre Gonzago; le poëte éminemment populaire Da Costa contracta avec lui une étroite amitié. Les réunions purement littéraires de ces Brésiliens, amis trop précoces de l'indépendance américaine, devinrent

(1) Son nom d'Arcade était Glaueeste Saturnio.

bientôt polítiques : Claudio-Manoel fut incriminé, comme Gonzago, dans la conspiration désignée sous le nom de Tiradentes. On ne tarda pas à lancer un mandat d'arrêt contre lui, et il périt, dit-on, par le poison dans un cachot de Villarica. Bien que son poëme circule en général manuscrit, et que nous le possédions sous cette forme, il a été imprimé à Ouropreto, 1839-1841, in-4°. On a encore de lui Munusculo metrico, Labyrentho de Amor, Numeros harmonicos; Coimbra, 1751; réimprimé à Coïmbre avec d'autres poésies, in-8o. On a eu outre de cet écrivain un grand nombre de poésies charmantes, répandues dans divers recueils. FERD. DENIS.

Adolfo Varnhagen, Florilegio da Poesia Brasileira. * COSTA (Francesco), peintre italien, né à Gênes, en 1672, mort en 1740. Il fut élève de Gregorio Ferrari et l'inséparable compagnon de Battista Revelli. Ils peignaient ensemble des perspectives, et en enrichissaient souvent les compositions des peintres d'histoire. Les meilleurs ouvrages des deux amis se voyaient à Pegli, près Gênes, dans le palais Grilli. E. B-N.

Ratti, Vite de' Pittori Genovesi.

* COSTA (Don Francesco-Antonio), jurisconsulte sicilien, né à Messine, en 1571, mort dans la même ville, en 1656. Il se distingua dans la jurisprudence, fut nommé juge à Messine et deux fois vicaire général de la Sicile. On a de lui: Conciliorum sive responsionum Juris Volumen.

Bibliotheca Sicula. - Moréri, Dictionnaire historique. Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée.

* COSTA (Ippolito), peintre, né à Mantoue, florissait en 1538. On croit qu'il fut élève de Capri. On regarde comme ses meilleurs ouvrages une Déposition de Croix, à Saint-Gervais de Mantoue, et une Multiplication des Pains, à Saint-Barnabé. E. B-N.

Volta, Notizie de' Professori Mantovani. Storia pittorica.

Lanzi,

* COSTA (Jean-François), peintre paysagiste et dessinateur italien, mort en 1775. Il se fit connaître comme dessinateur, et reproduisit avec talent les monuments grecs, gravés ensuite par Wagner. Heinecke lui attribue une œuvre intitulée Delizie del fiume Brenta; Venise, 1750-1756, 2 vol. En 1766 il devint membre de l'Académie des Arts de Venise.

Heinecke, Dict. - Nagler, Neues Allg. Künstl.-Lexic. COSTA (Joao DA), général portugais, premier comte de Soure, né en 1610, mort le 22 janvier 1664. Cet officier descendait d'une famille qui avait la prétention de remonter à l'époque de la domination des Goths. Il contribua à l'élévation de Jean IV, et il fut nommé par ce monarque comte de Soure en 1652. Il commandait l'artillerie à la bataille de Montijo, et on lui attribue le succès de cette affaire. Depuis il occupa le poste de mestre de camp général de la province d'Alem-Tejo. En 1659 il fut envoyé en ambassade extraordinaire auprès de Louis XIV. Marié avec D. Maria de Noronha, il en eut plu

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