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sieurs enfants; le dernier, D. Rodrigo da Costa, après avoir gouverné le Brésil, devint vice-roi des Indes et mourut en 1722. F. D.

João Baptista de Castro, Mapa de Portugal. -Ant. Caetano de Souza, Memorias historicas e genealogicas dos Grandes de Portugal,

COSTA ( Leonel DA), littérateur portugais, né à Santarem, en 1570, mort le 28 janvier 1647. Bien qu'il eût fait ses humanités d'une manière brillante, il embrassa la vie militaire; mais il n'est pas probable qu'il ait assisté à de grandes expéditions: le temps des guerres mémorables était passé pour le Portugal. Il se maria en 1594, et se voua dès lors exclusivement aux lettres. Il est remarquable surtout comme traducteur, par l'élégance et la pureté de son style. Ona de lui: Eclogas de Virgilio e Georgicas traduzidas em verso solto portugueze e comentadas nos lugares dificultozos; Lisboa, por Giraldo da Vinha; 1624, in-fol. II a cependant donné chez le même imprimeur un poëme original, sous le titre de Conversão miraculosa da felice Egypciaca penitente santa Maria, sua vida e morte; Lisboa, 1627, in-8°. On a de lui encore une traduction de Térence en manuscrit, et il donna également une version inédite des œuvres de Savonarola. - Un ouvrage plus important, mais resté inédit, serait le livre suivant, qui n'était lui-même qu'une traduction : Ordens de cavaleria, compostas e offercidas por Frederico Grisano Napolitano a o cardeal Hipolito de Este de Ferrara. On le conservait dans la bibliothèque du comte de Castelmelhor. Nous ignorons si cet infatigable traducteur a donné une version excellente de l'Énéide, comme le dit M. Constancio (dans la Biographie Michaud); la chose n'est pas improbable, mais il n'en est pas fait mention dans Barbosa. FERD. DENIS. Barbosa Machado, Bibliotheca Lusitana.

*COSTA (Lorenzo, l'ancien ), peintre italien, né à Ferrare, vers 1450, mort vers 1530. En 1488 il travaillait à Bologne, dans le palais de Giovanni Bentivoglio, et on a cru qu'il avait été élève du Francia, d'après l'inscription placée au bas du portrait qu'il fit de ce seigneur : L. COSTA, Franciæ discipulus; mais cette inscription, ainsi que cela se voit souvent, pourrait être d'une autre main, ou n'être qu'un simple témoignage de respect pour ce grand peintre, car, si l'on en croit Vasari, Costa s'était déjà fait connaître par d'importants travaux avant de venir à Bologne. Quoi qu'il en soit, il faut croire qu'au moins il profita des exemples du Francia, duquel on trouve, dans les galeries de Bologne, beaucoup de madones de Costa qui semblent des imitations, et dont quelques-unes sont dignes d'être comparées à celles du maître bolonais. Il excellait surtout à peindre les têtes d'homme, comme on peut le voir à Saint-Pétrone dans les têtes des apôtres, et dans le Saint Jérôme, son plus beau tableau. Costa travailla plus à Bologne que dans sa patrie, pour laquelle cependant il forma quelques élèves, dont les plus cé

lèbres sont Dosso Dossi et Ercole da Ferrara. E. B-N.

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Vasari, Vite. Barrufaldi, Vite de' Pittori Ferraresi, Lanzi, Storia pittorica. - Ticozzi, Dizionario.

* COSTA (Lorenzo), le jeune peintre de l'école de Ferrare, vivait au seizième siècle. On croit qu'il était petit-fils de Lorenzo l'ancien. En 1560 il aidait Taddeo Zuccari; mais d'après le peu d'ouvrages qu'il a laissés à Mantoue, il est facile de reconnaitre que, malgré ses rapports avec Zuccari, il s'éloigna peu du style de sa famille. E. B-N.

Volta, Notizie de' Professori Mantovani. - Lanzi, Storia pittorica.

COSTA (Luigi), paléographe piémontais, né à Castelnovo-di-Scrivia (Piémont), en 1784, mort à Turin, en septembre 1835. Il acheva ses études à Turin, et y fut reçu docteur en droit. Il se livra ensuite à l'étude de la paléographie, et fut employé à la bibliothèque royale de Piémont. En 1815 il fut chargé de reprendre en France les objets d'art enlevés au Piémont durant les guerres précédentes. Plus tard, Costa fut nommé membre de la commission di Storia patria. Il s'essaya, mais sans succès, dans le dessin et la gravure. On a de lui: Chartarium Dertonense et Cronica di Tortone; Turin, 1814, 2 vol. in-4°; Rime del Bandello; Turin, 1816, in-8°; Papa Ciccio, almanach.

Feller, Biog. univ., édit, de M. Weiss.

COSTA (Manoel DA), surnommé le Subtil, jurisconsulte portugais, né au seizième siècle, mort en 1563 ou 1564. Il naquit à Lisbonne, d'une famille recommandable, mais tombée dans la pauvreté. C'est par erreur qu'on l'a fait naître à Villa-Viçosa. Il fit ses études à Salamanque, où il eut pour professeur le célèbre Martin Aspilcueta, dont il fut l'élève le plus distingué, et qu'il remplaça dans sa chaire lorsque Jean III songea à donner une nouvelle impulsion aux études, en ⚫ renouvelant les statuts de l'université de Coïmbre. Manoel da Costa quitta volontairement Salamanque pour prêter le secours de sa science à son pays. Il fut pourvu en 1537 d'une chaire à Coïmbre, où il professa, et revint à Salamanque en 1561. Le jour même de l'ouverture des cours, une sorte de cabale s'étant tout à coup manifestée en faveur de son rival, le professeur Ayres Pinhel, il frappa avec autorité dans ses mains, s'écriant d'une voix retentissante : Audite,audite; alium enim Papinianum auditis! Ces paroles, plus justes au fond qu'elles n'étaient modestes, lui réussirent; il fut désormais admis dans les écoles comme l'oracle de la jurisprudence du seizième siècle. Il mourut à Salamanque. Comme on lui demandait sur son lit de mort quel était dans la Péninsule l'homme qu'il jugeait digne de professer après lui, il nomma sans hésiter son fils George da Costa, qui s'était acquis à Madrid de la réputation comme avocat. Son autre fils, Miguel da Costa, remplit avec succès une chaire de droit à l'uni

versité de Coïmbre. Les œuvres de Manoel da Costa ont été réunies en un seul corps: Opera omnia; Lyon (apud Philippum Tinghi Florentinum), 1576, in-fol.; et Salamanque (apuð Ildefonsum a Terra Nova, 1584, in-fol.). Cette dernière édition a été réduite en 2 vol. in-4° par le fils de l'auteur, George da Costa, qui avait promis dans la préface du ter volume d'y ajouter des scolies.

COSTA (Manoel DA ), jésuite, né en 1559, et mort en 1604, après avoir été recteur au collége de Saint-Paul à Braga, puis visiteur de l'île Tercère, donna un ouvrage important sur les missions, intitulé: Historia das Missoes do Oriente, qui fut traduit dès 1571 en latin par Maffei. Un autre Monoel DA COSTA a fait imprimer : Relação do prodigioso aparecimento da milagrosa imagem de Christo Senhor Nosso crucificado na intrada de Orão; Lisboa, sans lieu ni date d'impression, in-4°. - Manoel DA COSTA MONTEIRO est auteur d'un livre intitulé: Opusculo chirurgico, divido em tres partes: Ia da cura da gangrena pelo via galenistica; IIa da cura da gangrena pela via moderna; IIIa dal excellencias de uro se cura que se faz com o seu oleo; Lisboa, 1712, in-4°.

FERDINAND DENIS.

Barbosa Machado, Bibliotheca Lusitana.

* COSTA (Margherita), née à Rome, en 1621, morte en 1684. Elle cultiva avec succès les lettres, et surtout la poésie; elle vécut à la cour du grand-duc de Toscane. Ferdinand II, qui avait pour elle une haute estime, et à sa demande elle écrivit la relation d'un voyage qu'il fit en Allemagne. Plusieurs de ses ouvrages furent publiés à Paris, sous les auspices du cardinal Mazarin. Elle s'exerça dans divers genres, et elle mit au jour des opéras et un poëme sur le martyre desainte Cécile: La Chittara, La Selva di Diana sont des recueils de poésies lyriques.

Crescimbeni, Istoria della Poesia, IV, 203. — Mandose, Bibl. Roman. Crasso, Elogi d'Uomini letterati.

* COSTA (Paolo), littérateur italien, né à Ravenne, le 13 juin 1771, mort le 21 décembre 1836. Après avoir enseigné les belles-lettres à Trévise et à Bologne, il refusa la place de professeur d'éloquence à Turin, en 1829, et vécut dans la retraite, pour y cultiver à loisir la littérature et la philosophie. Il fut un des plus actifs collaborateurs du Gran Dizionario della Lingua Italiana, publié de 1819 à 1826, en sept volumes in-4°, et donna deux éditions estimées de Dante: Bologne, 1819, 3 vol. grand in-4"; Florence, 1830. Il publia aussi un grand nombre d'opuscules, qui ont été recueillis sous le titre d'Opere edite ed inedite di Paolo Costa, da lui accresciute e corrette; Parme, 1835.

Tipaldo, Biografia degli Italiani illustri, vol. V. — Conversations-Lexicon,

*COSTA (Tommaso), peintre italien, né à Sassuolo, en 1634, mort en 1690. Il était élève de Jean Boulanger, coloriste remarquable et peintre

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* COSTA E SYLVA (Jozé Maria DA), poëte et critique portugais, né le 15 août 1788, mort en 1854. Il était fils de Francisco Antonio da Sylva, trésorier de la halle de Coimbre, et de Dona Maria Roza dos Prazeres. Il offrait un aspect si débile en naissant, qu'on ne supposait pas pouvoir l'élever; ses parents le destinaient à la profession de médecin, et il étudia le langues anciennes sous les hommes les plus habiles. A la mort de son père, ses travaux reçurent une autre direction: dès l'âge de dix-sept ans, il avait composé un poëme intitulé: 0 Passeio (La Promenade). Il se voua presque exclusivement à la traduction des pièces dramatiques qu'il supposait pouvoir réussir sur le théâtre portugais, et il en donna environ deux cents, parmi lesquelles on compte The Fairy Penitent de Rowe, le Caton d'Addisson, la Myrrha et le Saül d'Alfieri, Zaïre et Alzire de Voltaire, Le Siége de Calais, de De Belloy. Au milieu de ces nombreuses traductions, il dota son pays de quelques pièces originales, puisées dans l'histoire nationale; telles sont: D. Sébastien, Alphonse Henriques et Jean de Castro.

Le travail le plus utile de M. Costa e Sylva est un ouvrage en prose, que malheureusement une mort prématurée l'empêcha de finir; il est intitulé: Ensaio biographico critico sobre os melhores Poetas portuguezes (desde o princi pio da monarchia ate'ao nosso tempo); Lis boa, 1850, 1851, 1852, 1853 et 1854, 7 vol. in-8°. Ce travail, selon les calculs approximatifs de l'auteur, devait avoir environ dix volumes. Son principal mérite est de reproduire des pièces rares. Un homme de goût a dit, à propos de l'œuvre de Costa e Sylva : « Ce livre, s'il ne l'a pas comblé tout à fait, a diminué un grand vide dans notre histoire littéraire, si tant est que nous ayons quelque chose qu'on puisse appeler une histoire littéraire. L'Essai, comme son nom f'indique, n'est pas un travail complet; pour qu'il le devînt, il eût fallu qu'il existât plus d'éléments dont on pût faire son profit, et que le passé nous eût légué un plus grand nombre de mémoires et des documents plus multipliés à consulter. I eût été nécessaire que l'auteur eût aussi plus de loisir et qu'il eût commencé son travail à un âge moins avancé ; tel qu'il est, c'est une œuvre de solide érudition et de conscience, à ce point que l'auteur n'a pas cité un seul ouvrage sans l'avoir lu. » Corme poëte, Costa e Sylva laisse un

ouvrage intitulé La Sépulture de Marie, et les quatre premiers chants de l'Iliade. Parmi ses ouvrages imprimés on remarque une traduction de L'Argonautique d'Apollonius de Rhodes, une version du poëme De l'Imagination, des fables, des odes et des sonnets.

En 1836 Costa e Sylva avait été nommé directeur de la secrétairerie de la chambre municipale de Lisbonne; il fut plus tard appelé à un emploi plus élevé dans cette même municipalité. Il a laissé deux fils en bas âge. FERD. DENIS. A. X. R. Cordeiro, O Instituto formal scient. et lit. COSTA DE BEAUREGARD (Marquis JosephHenri DE), général savoyard, né le 20 avril 1752, au château de Beauregard (Savoie), mort le 11 novembre 1824. Il fit ses études à Paris, et entra en mai 1772 sous-lieutenant au régiment de Tarentaise. En 1775 il passa comme lieutenant dans la légion des campements, et y devint capitaine. Il voyagea ensuite en Italie, et fut reçu à Rome membre de l'Académie des Arcades. En 1778 il remporta le prix d'éloquence proposé par l'Académie de Besançon, sur ce sujet : Combien l'éducation des femmes pourrait contribuer à rendre les hommes meilleurs. Peu après Costa quitta les armes, et fut choisi par le roi Victor-Amédée III pour gentilhomme de la chambre. Lors de la révolution, il reprit du service comme volontaire, et fit contre les Français les campagnes de 1792 à 1798. La paix le trouva chef d'état-major. En 1799 il fut nommé membre du conseil de régence, et aida de tout son pouvoir les Austro-Russes à expulser les Français du Piémont. La journée de Marengo renvoya Costa à l'inactivité. En 1814 il fut chargé par le roi Victor-Emmanuel de réorganiser l'état-major et le génie piémontais, avec le titre de général quartier-maître. Il s'acquitta de ces fonctions jusqu'en 1821, époque à laquelle il prit sa retraite définitive. On a de lui: Mémoires historiques sur la Maison royale de Savoie et tous les pays soumis à sa domination, depuis le onzième siècle jusqu'à 1795, etc.; Turin, 1816, 3 vol. in-8°; Mélanges tirés d'un portefeuille militaire; Turin, 1817, 2 vol. in-8°. Biographie des Contemporains.

COSTA (LA). Voyez LA COSTE. 'COSTA. Voy. Da Costa.

*COSTA-MEESEN (Félix da ), peintre et écrivain portugais, né au dix-septième siècle, mort en 1712. On a très-peu de détails biographiques sur cet artiste; on sait seulement qu'il faisait partie de la congrégation de Saint-Luc vers 1705. Il est auteur d'un manuscrit qui jouit d'une certaine célébrité, sous le titre de Antiguidade e nobreza da Pintura, 1696.

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Le Portugal compte plusieurs artistes du nom de Costa; nous citerons entre autres :

*COSTA (Joseph DA), architecte, né en 1747, mort en 1802, et qui, après avoir été à Rome, entreprit la construction du théâtre de San-Carlos. 'COSTA (Louis DA), peintre, né à Lisbonne, en 1591 ou 1599, et mort dans le dix-septième NOUV. BIOGR, GÉNÉR- T. XII.

siècle; on lui doit une traduction de l'ouvrage d'Albert Dürer Sur la symétrie du corps humain, augmenté du cinquième livre de Paul Galario Saludiano; il était habile fondeur.

*COSTA (Joachim DA), graveur; il était déjà fort avancé en âge en 1830, et professait le dessin à Porto; on lui doit plusieurs portraits gravés. *COSTA (Joseph- Negreiros DA), peintre, mort en 1759; il peignit de grands tableaux de saints.

*COSTA (Emmanuel - Negreiros DA), frère du précédent, architecte, mort en 1750; il parvint dans l'armée au grade de major.

FERD. DENIS. A. Rachzynski, Dict. historico-artistique du Portugal. Barbosa Machado, Bibliotheca Lusitana.

COSTADAU ( Alphonse ), démonologue, né à Alans (Venaissin), mort à Lyon, en 1726. Il se fit à seize ans dominicain dans la congrégation du Saint-Sacrement, et devint professeur de philosophie et de théologie. On a de lui: Traité historique et critique des principaux signes dont nous nous servons pour manifester nos pensées, ou le commerce des esprits, divisé en trois parties: Des Signes humains; Lyon, 1717, 4 vol. in-12; Des Signes superstitieux et diaboliques; Lyon, 1720, 4 vol. in-12; Des Signes divins; Lyon, 1724, 4 vol, in-12; deux autres volumes sont restés manuscrits; - Vie du cardinal des Ursins, élevé au souverain pontificat sous le nom de Benoît XIII; Lyon, 1724.

Richard et Giraud, Biblothèque sacrée.

COSTADONI (Giovanni-Domenico), dit dom Anselme, théologien et antiquaire vénitien, né à Venise, en 1714, mort dans la même ville, le 23 janvier 1785. Il entra en 1720 au monastère de Saint-Michel de Murano, et prit le nom de dom Anselmo, sous lequel il est resté connu. Ses principaux travaux eurent pour objet la recherche des antiquités chrétiennes et l'histoire des ordres religieux. Costadoni s'est associé au P. Mittarelli pour la rédaction des Annales Camaldulenses. Outre cet ouvrage important, on a de lui: Osservazioni sopra un' antica tavola greca, in cui è racchiuso un insigne pezzo della croce di Gesu-Cristo, etc., publiées par Calogero, dans le tome XXXIX de son Recueil; Dissertatio epistolaris in antiquam sacram eburneam tabulam; ibid., tome LX; - Dissertazione sopra il pesce come sintbolo degli antichi cristiani; ibid., tome LX; Osservazioni intorno alla chiesa cattedrale di Torcello ed alcune sue sacre antichità; Venise, 1750, in-4°; - Lettera sugli Annali Camaldolesi, e sulle varie congregazioni degli eremiti Camaldolesi, dans les Novelle letterarie di Firenze, tome XXVI; 1765; - · Avvisi ed istruzioni pratiche intorno a' principali doveri de' regolari; Faenza, 1770, et Venise, 1771; Lettere consolatorie di un Solitario intorno alla vanità delle cose del mondo, etc.; Venise,

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1773; et quelques Lettres sur des questions théologiques; Venise, 1773 et 1787.

Feller, Biographie universelle, édit. Weiss.

* COSTAGUTI (Vincenzo), cardinal et musicien italien, né à Gênes, en 1613, mort en 1660. Il fut protonotaire d'Urbain VIII, secrétaire de la chambre apostolique, puis, en 1643, cardinaldiacre du titre de Sainte-Marie in Porticu. Il était bon musicien et aimait beaucoup les artistes On a de lui Discorso della Musica; Gênes, 1640, in-4°;-Applausi poetici alle glorie della signora Leonora Baroni; Rome, 1639. Leonora Baroni était une célèbre cantatrice de l'époque. Moréri, Grund Dictionn. historique. Fétis, Biog. universelle des Musiciens.

COSTAING DE PUSIGNAN (Jean-JosephFrançois), antiquaire français, né dans le comtat Venaissin, vers 1770, mort à Avignon, le 29 novembre 1820. Il appartenait à l'ordre des chartreux, et devint conservateur du musée d'Avignon et membre de l'Académie de cette ville. On a de lui: La Muse de Pétrarque dans les collines de Vaucluse, ou Laure des Baux, sa solitude et son tombeau, dans le vallon de Galas; Avignon, 1819, in-12. Costaing prétend dans cet ouvrage que l'héroïne de Pétrarque naquit à Vaucluse, des seigneurs de l'endroit, qui appartenaient à la maison des Adhémar. Selon l'auteur, le prénom de Laure dériverait de l'orange (fruit de l'arbre appelé laurus aurea oti laurea), qui figurait avec l'étoile dans les armoiries des Baux et des Adhémar; la mère de Laure était née Adhémar de Cavaillon, et son père aurait été seigneur des Baux. Quant à Laure elle-même, elle serait née en avril 1305, à Galas, où elle aurait vécu dans la solitude et serait morte vierge; Histoire naturelle et particulière de l'Esturgeon; Avignon, 1812, in-8°. Ce livre fut composé à l'occasion de la pêche d'un esturgeon de sept pieds de long, sur deux pieds cinq pouces de circonférence, faite dans le Rhône le 29 juin 1812.

Barjavel, Dict. du département de Vaucluse.

* COSTANTINI (Alessandro), compositeur italien, né à Rome, vivait en 1616. On a de lui: Motecta singulis, binis, ternisque vocibus, cum basso ad organum concinenda; Rome, 1616, et plusieurs morceaux dans la collection de Fabio Costantini; - Selectæ Cantiones excellentissimorum auctorum; Rome, 1614.

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Fétis, Biographie universelle des Musiciens.

* COSTANTINI (Fabio), compositeur italien, né à Rome, vers 1570. Il fut d'abord maître de chapelle de la confrérie du Rosaire à Ancône, puis maître de chapelle de la cathédrale d'Orvieto. On a de lui Motetti à deux, trois et quatre voix; Rome, 1596; -Selectæ Cantiones excellentissimorum auctorum octonis vocibus ; Rome, 1614 l'auteur figure plusieurs fois dans ce recueil. Motetti a due, tre, quattro e cinque voci, e psalmi e Magnificat octo vocum; Rome, 1618.

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Fétis, Biographie univ. des Musiciens.

COSTANZI (Carlo), graveur napolitain, né à Naples, en 1703. Il est regardé comme un des plus habiles graveurs sur pierres du dix-huitième siècle. Il imitait surtout les antiques de façon à tromper les meilleurs connaisseurs. On cite de lui le Portrait du cardinal George Spinola, gravé sur une onyx; une Léda et un Antinous sur diamants, pour le roi de Portugal; une copie de la Méduse de Solon pour le cardinal de Polignac, en 1729.

Son père Giovanni et son frère Tommaso étaient également des artistes distingués dans le même genre.

Nagler, Neues. Allg. Künstl.-Lexic.

* COSTANZI (Juan), connu sous le nom de Gioannino di Roma, compositeur italien, né à Rome, mort dans la même ville, le 5 mars 1778. Il s'attacha d'abord au cardinal Ottoboni, neven du pape Alexandre VIII. Le 3 juin 1754 l fut nommé maître de chapelle de Saint-Pierre de Rome. Costanzi était un des plus habiles violoncellistes de son temps. On a de lui: Carlo-Magno, opéra, Rome, 1729, et beaucoup de compositions religieuses, restées manuscrites.

Fétis, Biographie universelle des Musiciens.

* COSTANZI ( Placido), peintre italien, në à Rome, en 1688, mort en 1759. Son coloris est généralement faible, mais il approche du Guide par la grâce; les petits anges qui se trouvent dans son tableau de Saint Camille, à la Madeleine, pourraient être attribués au grand peintre bolonais. Parmi ses tableaux, on remarque encore à Rome un Saint Charles, à Saint-Claude; un Saint François, à Saint-Jean de Latran, et Saint Pierre ressuscitant Thabite, à Sainte-Mariedes-Anges. Ce tableau a servi de modèle à l'une des grandes mosaïques de Saint-Pierre. Costanzi se distingua également comme peintre à fresque; ses principaux ouvrages en ce genre sont la voûte des tribunes de Santa-Maria in Campo Marzo et de Saint-Grégoire, et la Conception, à Saint-Jean de Latran. En 1741 Costanzi fut reçu membre de l'Académie de Saint-Luc. E. B-N.

Missirini, Academia di S. Luca. - Lanzi, Storia pittorica. - Pistolesi, Descrizione di Roma. COSTANZO (Angelo D), seigneur de Cantalupo, historien et poëte napolitain, ué à Naples, en 1507, mort dans la même ville, en 1591. Un court exil, un fâcheux mariage furent les seuls incidents remarquables de sa longue vie. Il la consacra presque tout entière à des recherches sur l'histoire de son pays. Après plus de trente ans de travail, il publia, en 1572, une histoire de Naples, en un volume in-4°. Il se mit encore à corriger, augmenter, refondre son ouvrage, et le fit paraître sous le titre de Le Istorie del regno di Napoli dal 1250 fino al 1489, divise in vinti libri; Aquila, 1582, in-fol. Cette histoire, excellente pour le temps, a été réimprimée à Naples, 1710, in-4°; 1733, in-4°; à Milan, 1805,

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3 vol. in-8°. Historien éminent, Costanzo fut encore un des bons poëtes de son siècle; ses Rime, d'abord publiées dans divers recueils, furent rassemblées pour la première fois à Bologne, 1709, in-12. Parmi les éditions postérieures, on estime surtout celles de Comino, Padoue, 1723, 1728, 1738, in-8°.

Tiraboschi, Storia della Letteratura Italiana, t. VII. part. II et III. — Blographia degli Uomini illustri del regno di Napoli, t. II.

COSTAR (Pierre), littérateur français, naquit à Paris, en février 1603, d'un marchand chapelier, et mourut au Mans, le 13 mai 1660. Son vrai nom était Coustart, et il raconte dans une de ses lettres comment, par une erreur typographique ( omission de l'u), son nom avait été changé en Costar, changement qu'il avait fini par adopter lui-même. Son père le fit étudier; le jeune homme, qui avait beaucoup de mémoire, brûlait du désir de s'instruire, et surpassa bientôt ses condisciples. Ce fut dès lors qu'il apprit, comme en se jouant, les plus beaux passages des poëtes et des orateurs de l'antiquité, dont il garda toute sa vie le souvenir. Il acquit le grade de bachelier en Sorbonne, et fit ses paranymphes (discours qu'on prononçait en théologie à la fin de chaque licence) avec tant d'éclat, que l'on conçut la plus haute idée de son esprit, et que messire Claude de Rueil, nommé à l'évêché de Bayonne, en prit occasion pour le demander à son père. Ce prélat l'emmena donc avec lui, d'abord à Bayonne, puis à Angers, où il fut envoyé quelque temps après. Costar vécut longtemps dans ce diocèse, des revenus d'on bénéfice qu'il y possédait. Quoiqu'il fût loin de la capitale et des cercles de beaux esprits au milieu desquels il était fait pour vivre, il ne laissa pas de poursuivre ses études littéraires avec un zèle toujours croissant. Outre le latin et le grec, il avait appris l'italien et l'espagnol, et les auteurs de ces quatre langues lui étaient faIniliers; il en savait même plusieurs entièrement par cœur. Il avait contracté l'habitude, comme beaucoup de savants et d'écrivains au dix-septième siècle, d'extraire de leurs ouvrages un vaste recueil de lieux communs, qu'il rangeait dans un erdre méthodique, et qui formaient comme un réservoir où il pouvait puiser au besoin. C'était là qu'il allait chercher son érudition du moment, non-seulement pour én enrichir ses écrits, mais aussi pour discourir avec agrément et variété sur quelque sujet que ce fût, et probablement même pour embellir ses sermons, qui lui acquirent alors dans la ville d'Angers une si belle réputation de savoir et d'éloquence. Il s'était même adjoint, pour l'aider spécialement dans cette tâche, un secrétaire particulier, ce L. Pauquet, plus fameux encore par son ivrognerie que par ses heureuses dispositions naturelles, et qui de la condition de laquais était monté, malgré ses habitudes crapuleuses, au rang d'honnête homme.

Costar se complaisait beaucoup plus dans ses occupations littéraires que dans l'accomplissement des devoirs de son état : il avait plutôt l'air d'un homme du monde que d'un ecclésiastique, et ce fut toujours un prêtre assez peu édifiant, pour ne rien dire de plus, car plusieurs personnes allèrent jusqu'à l'accuser de faire profession d'impiété. Aussi l'étroite liaison qui l'unissait à l'évêque d'Angers se relâcha-t-elle bientôt, par suite du mécontentement que cette conduite fit éprouver à son protecteur. Ce fut alors qu'il s'attacha à l'abbé de Lavardin; et quand son nouveau patron eut été nommé à l'évêché du Mans, il l'y suivit, et s'installa dans le palais épiscopal. Là il jouit en paix, au sein de ses études favorites, des revenus de ses bénéfices et des libéralités de l'évêque, dont il se montrait insatiable.

Costar, dans ses voyages à Paris, s'était fait recevoir à l'hôtel de Rambouillet; il était l'oracle de quelques ruelles et l'un des héros favoris d'une société galante. Il avait fait connaissance avec plusieurs des principaux écrivains du temps, s'était lié avec Ménage, puis avec Balzac, dont il admirait beaucoup les ouvrages; Voiture, en passant par Angers, l'y avait rencontré, et dès lors ils s'étaient pris d'une affection mutuelle et avaient établi entre eux un fréquent commerce de lettres. Déjà Costár s'était fait connaître par un coup d'éclat. Désireux de percer à tout prix, il avait écrit une critique des odes de Godeau et de Chapelain à la louange de Richelien, et l'avait envoyée à un de ses amis : cette pièce courut les principaux salons d'alors; et si elle lui attira quelques partisans, par l'esprit et l'ironie qu'on y rencontrait quelquefois, elle lui fit encore plus d'ennemis, par la sévérité excessive, ou plutôt par la malveillance qu'il y avait montrée. Voyant qu'il n'avait rien gagné à attaquer ces deux grandes puissances littéraires, il pensa qu'il lui serait peut-être plus avantageux de flatter quelques écrivains de renom, et il se fit le courtisan en titré de Voiture. Aussi Girac ayant écrit une dissertation latine contre les lettres de celui-ci, Costar, pris d'un beau mouvement d'indignation, lui répondit par l'ouvrage qu'on regarde encore aujourd'hui comme son chef-d'œuvre, je veux dire la Défense des œuvres de M. de Voiture. Mais il est probable que ce fut moins encore par délicatesse d'amitié qu'il agit de la sorte, que pour saisir une occasion favorable de faire pa bliquement sa cour à Voiture et de l'enchaîner à lui par la reconnaissance. Quoi qu'il en soit, ée petit livre eut un très-grand succès, et Tallemant, qui ne traite pas bien Costar, avoue que la pièce est fort agréable: on la trouva mieux dorite que les lettres de Balzac et de Voiture; et même, ce que l'auteur, malgré sa vanité, préférait sans nul doute à tous les applaudissements du monde, parce qu'il était encore plus avide qu'orgueilleux, elle lui valut une pension de cinq cents écus de la part de Mazarin, qui en avait été charmé. Aussi publia-t-il une Suite à

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