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Vecellio entre 1500 et 1502. C'est la même recherche d'expression de la souffrance morale, et à cet égard le portrait de Colomb est d'une puissante nouveauté. Titien avait rencontré, dans l'atelier des Bellini, un certain Jacobo de Valence, qui vécut jusqu'en 1509. C'est sans doute par ce médiocre confrère qu'il connut l'image tracée en 1493 par le présumé Rincon. Sans souci de l'impopularité dans laquelle était tombé le grand navigateur, il vit l'occasion de fixer une émotion humaine, peut-être en vue de l'Ecce homo.

Ajoutons que le François Ier du Musée du Louvre sera peint plus tard dans des conditions quelque peu semblables. Une médaille donnant le profil sensuel du roi fournit à Titien. l'occasion d'un autre chef-d'oeuvre, qu'on jurerait fait d'après nature, s'il n'était acquis qu'en 1539, où l'Arétin en fit présent à François Ier, celui-ci n'avait jamais rencontré le brillant artiste. Le Colomb, peint pár Titien dans sa jeunesse, comme le François Ier de sa maturité, le disputent également à la vie, parce qu'ils sont tous deux la cristallisation d'une émotion.

Cette émotion ne se rencontre plus dans le portrait de Côme. Il est d'une littéralité documentaire, et semble fait pour illustrer la relation de Fernando, le fils de Colomb. Celui-ci étant venu à Venise en 1521, on peut se demander si ce n'est pas lui l'inspirateur de cette vénérable peinture, pâle décalque de la réalité douloureuse. Colomb est devenu un vieillard paisible, sans qu'on puisse dire s'il est blanchi par les ans ou par les chagrins. Les traits sont ceux qu'avait tracés Titien, sans doute parce que le même document a inspiré les deux artistes, mais, pour rendre sensible les tourments dont parle Las Casas, l'auteur du portrait de Côme n'a trouvé d'autre moyen que de surcharger Colomb de quinze à vingt ans. Son œuvre est d'un peintre que ne doublait point un psychologue, ce qui l'empêche de prendre place au premier rang. Si, comme le dit Léonard de Vinci, la peinture est chose mentale, c'est au Titien de la collection Sherman qu'il faut demander de nous révéler le vrai Colomb.

MAURICE BEAUFRETON.

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ARCHIVUM FRANCISCANUM HISTORICUM, Vol. XI, An. 1918, Fasc. III-IV.

Aliprando Capriolo, gravure (1596?).

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DOCUMENTA

A GERMAN METRICAL VERSION

OF THE LEGEND OF S. CLARE

(a)

In an article in the Archivum Franciscanum Historicum (1) dealing with Some New Sources for the Life of Blessed Agnes of Prag, the present writer called attention to a group of MSS. evidently closely related to one another, containing some interesting Franciscan material in Middle High German relating to Blessed Agnes of Prag and to Saint Clare.

It is now proposed to return to this material and to deal with the portion of it relating to Saint Clare and in particular to give a hitherto unpublished metrical version of the Legend of S. Clare or, as it might be described, a Hymn in honour of S. Clare based on the Legend.

The material under review consists of five MSS.

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I. Codex Misc. hist. 146 E. VII 19: Royal Library of Bamberg, XIV century. A quarto volume containing 224 leaves of vellum. Written by Swester Katharina Hofmenin' in Nürnberg probably some time before 1380. The MS has been described in detail by Leitschuh (2). It contains in folios 1-138 a German version of the Legend of S. Clare and the metrical version printed below.

II. Codex Misc. hist. 147 E. VII 54: Royal Library of Bamberg, late XIV or early XV century. A quarto volume containing 264

(a) SUMMARIUM: Editor, qui e quibusdam codicibus germanicis ad S. Claram Assisiensem eiusve Ordinem spectantibus pluries iam hausit, in tribus codicibus itidem germanicis poema germanicum, seu potius hymnum in honorem S. Clarae compositum, invenit, quae quidem compositio, altero medio saec. XIV Norimbergae, uti videtur, forsan a sanctimoniali Ordinis S. Clarae facta, ordinem notissimae illius Legendae latinae S. Clarae sequitur. Textus editur ad trium codicum fidem. [NOTA DIRECTIONIS]. (2) Katalog der Handschriften der

(1) AFH VII (1914), pp. 185-197.

Königlichen Bibliothek zu Bamberg I, II, Bamberg 1897, p. 241.

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