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monumentales de la province de la Flandre orientale. LEEUWARDEN. Friesch Genootschap van Geschied, Oudheid en Taalkunde (société frisonne d'histoire, d'archéologie et de littérature.

LEIDEN. Société de littérature néerlandaise.

LILLE. Société impériale des sciences, de l'agriculture et des arts.

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Commission historique du département du Nord.

LOUVAIN. Société dite « Tael en letterlievend genootschap ». Commission de publication des Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique, à Louvain.

LUXEMBOURG. Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques.

MELUN. Société d'archéologie, sciences, etc., du département de la Seine-et-Marne.

MONS. Société des sciences, des arts et des lettres.

NAMUR. Société d'archéologie.

NUREMBERG. Musée germanique.

RUMBEKE. De vereenigde Vrienden.

ST-NICOLAS. Cercle archéologique du pays de Waes.

ST-OMER. Société des antiquaires de la Morinie.

TONGRES. Société scientifique et littéraire de Limbourg.

TOURNAI. Société historique.

TRÈVES. Société d'archéologie chrétienne.

VALENCIENNES. Société impériale d'agriculture, sciences et

arts.

LES ANCÊTRES

des

FLAMANDS DE FRANCE

Par Victor DERODE

CHAPITRE Ier.

ÉPOQUE ANTÉ HISTORIQUE.

Qui pourrait dire les limites de cette période qui précède les temps historiques ?

Quelles qu'elles soient, elles ne peuvent, du moins, reculer au delà de l'époque géologique dite glaciaire, où l'Europe n'était pas habitable.

Ce passé encore indéterminé est l'objet des études d'un grand nombre d'archéologues.

Déjà il est partagé en deux âges:

L'âge de pierre;

L'âge de bronze.

L'âge de pierre comprend lui-même deux subdivisions, distinguées par la façon différente dont la pierre était exploitée.

Ce nom d'âge de pierre vient de ce que les haches et autres instruments de cette époque sont faits en pierre, soit silex, soit obsidienne, soit jade, etc.

Le nom d'âge de bronze a une origine analogue.

Ces divisions

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encore vagues d'un temps encore peu connu, ne sont cependant pas sans utilité: elles aident à mettre de l'ordre dans l'étude.

Tout ce qui concerne ces siècles reculés est entouré d'incertitude et d'obscurité. Néanmoins, des faits constatés jusqu'ici, on a pu déduire quelques données logiquement certaines et qui, observées en France, peuvent être, par analogie, appliquées à la Flandre, sous toutes les réserves qu'exigent la prudence en général et les particularités du territoire.

Sans connaître directement ces peuples primitifs, on a divers produits de leur industrie qui renseignent sur leur état social et leurs habitudes.

On sait par exemple qu'ils habitaient des cavernes, la plupart escarpées où ils se trouvaient garantis des inondations.

On en a exploré quelques-unes de ce genre dans le Boulonnais. C'est une étude à faire.

On sait que ces peuplades se faisaient la guerre; on connaît quelques-unes de leurs armes. Ces armes ressemblent à celles que, de nos jours, emploient les indigènes de l'Océanie, de l'Amérique et d'une partie de l'Afrique. Armes tellement semblables qu'au premier aspect on hésite à distinguer une hâche trouvée à Abbeville, dans la Seine, dans les tombelles de la Morinie, d'une hâche apportée de la NouvelleZélande ou des Montagnes-Rocheuses. La forme est identique; seule la matière est différente, selon les régions.

On a pu constater que l'industrie de ces hommes anciens, tirait de la pierre (outre des hâches) des pointes de flêches et de lances; des projectiles pour la fronde; des lassos pour le combat et la chasse; des hameçons pour la pêche; des couteaux et grattoirs pour dépécer les animaux, les écorcher, etc.

Ces hommes primitifs ont existé en Morinie.

On peut du moins déduire leur présence, dans cette région,

des nombreux vestiges qu'ils y ont laissés. En huit mois, un archéologue a recueilli sur la plage de Boulogne environ trois mille échantillons de silex taillés. Alors qu'une partie de la Flandre était sous les eaux, le Boulonnais montagneux a pu offrir un asile dans ses cavernes, des matériaux dans ses roches, et devenir ainsi la patrie de ces peuplades dites Oromansaques (hommes habitant les montagnes), par opposition avec les Morins habitant le pays aux marais.

On sait que, des os et des cornes, ils fabriquaient des outils de divers genres; des aiguilles ayant pointes et chas; des ornements, des colliers, etc.

On sait qu'ils pratiquaient le tatouage par les mêmes procédés qu'emploient encore à notre époque certaines tribus sauvages, entre autres les Séminoles.

On a retrouvé de leurs poteries façonnées à la main quoique le tour à potier fût de temps immémorial, en usage chez les peuples de l'Egypte.

Ces hommes antédiluviens connaissaient le feu; le charbon de bois se retrouve dans leurs tombes comme dans leurs habitations.

Ils savaient l'art de graver en creux et en relief 2.

"

1 « M. de Quatrefages présente à l'Académie une vitrine contenant trente échantillons de silex taillé, trouvés sur la plage de Boulogne-sur-Mer. C'est vers la fin de septembre 1863 que M. Bouchard trouva pour la première fois, sur le sable, un de ces spécimens de l'industrie primitive de nos contrées. En huit mois, il en a découvert environ trois inille.... Tous ces silex sont de petite dimension, aucun n'atteint la grandeur des hâches de St-Acheul et de Moulin-Quarignon. Il en est qui présentent les formes bien connues de couteaux, de pointes de flêches.... quelques-unes de pierres de fronde... La plupart de ces silex ont été taillés dans des cailloux qui avaient longtemps séjourné à l'air libre. Plusieurs ont été évidemment roulés sur le rivage avant d'être mis en œuvre.... » (COMPTE-RENDU des séances de l'Académie des sciences, t. LVIII, n° 23, 6 juin 1864.)

2 REVUE des Sociétés savantes, 3e série, t. II, p. 247, 463, 546.

On a pu s'assurer qu'en même temps qu'eux, vivaient (sur le territoire qui est devenu la France) l'ours et le renne, hôtes des climats glacés; le cerf, le cheval, le bœuf... qui ne peuvent vivre que dans une zône tempérée ; le lion, le tigre, le rhinocéros, l'éléphant, renfermés aujourd'hui dans les régions chaudes...

Voilà sans doute des résultats intéressants; mais de quels mystères ils sont encore entourés! Dans l'impossibilité de lever le voile qui les couvre, nous devons nous rapprocher des temps intermédiaires; mais, là aussi, nous trouverons bien des obscurités.

CHAPITRE II.

ÉPOQUE INTERMÉDIAIRE.

11 paraît que seize ou dix-sept siècles avant l'ère chrétienne, les Celtes ou Galls auraient paru en deçà du Rhin et se seraient répandus dans la contrée qui devint la Gaule.

Environ mille ans après, seraient arrivés les Bolgs, ancêtres des Belges, et parmi eux, les Brythons, qui abordérent dans cette île, qui devint la Bretagne.

A la suite de ces antiques invasions, vinrent d'autres peuplades qui, durant bien des siècles, se succédèrent quasi sans interruption. Parmi celles-ci, il faut nommer les Celtes, qui furent suivis de ces hordes dévastatrices dont la venue est désignée dans l'histoire sous le titre de invasions des

barbares.

Déjà l'on s'était demandé d'où partait le flot humain qui, durant tant d'années, se déversa sur l'Europe.

Mais on n'obtint pas de réponse, ou plutôt on se contenta de celle-ci Ces peuples venaient du nord de l'Europe.

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