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quantité de laine blanche se rencontre ordinairement sur des animaux jusqu'ici délaissés dont les carcasses sont plus larges et qui s'entretiennent plus facilement avec la même quantité de nourriture, parce qu'ils transforment en chair et en suif ce que les autres transforment en cette matière grasse qu'on appelle suint, qui ne trompe pas le marchand, et qui est aussi inutile aux producteurs qu'aux consommateurs.

«De cette manière an acquerrait ce qui manque à notre belle race mérinos, sans sacrifier l'abondante production de laine que l'on s'est habitué à considérer, et non sans raison, comme la principale source des bénéfices de nos troupeaux. On marcherait lentement peut-être, mais on éviterait les chances fàcheuses de croisements souvent mal appropriés et manquant de fixité et de constance dans leurs caractères. >>

Voici le rapport de M. de Beausse sur les instruments :

« Monsieur le Préfet, Messieurs,

"Avant de proclamer les noms des exposants dont les instruments doivent vous être plus particulièrement signalés, permettez-moi de vous exprimer en peu de mots, et au nom de la commission qui m'a fait l'honneur de me choisir pour son rapporteur, les impressions que nous avons éprouvées en visitant les machines agricoles du concours régional d'E

vreux.

« L'ensemble des machines nous a offert une collection complète de tous les instruments d'agricul

ture en usage dans notre contrée; et, bien que nous n'ayons rien de très-saillant à soumettre à votre attention, nous avons cependant remarqué avec plaisir, je dirai même avec bonheur, que la machinerie agricole, qui jusqu'ici avait été le privilége de quelques constructeurs habiles et intelligents, commence à descendre dans nos humbles ateliers de campagne. Nous y voyons un des moyens les plus sûrs pour propager l'usage des instruments perfectionnés : le cultivateur, sachant qu'il a sous la main l'ouvrier qui réparera sa machine, y apportera les modifications qu'il jugera nécessaires, se familiarisera beaucoup plus vite avec elle, et là nous voyons un progrès certain et rapide. Honneur à ces ouvriers intelligents, et qu'ils reçoivent ici l'expression de nos chaleureuses félicitations!

« N'oublions pas, Messieurs, ces grands constructeurs qui, par leur présence dans les concours et l'exhibition de leurs instruments, viennent pour ainsi dire modifier ce qu'il y a de défectueux dans la machinerie des campagnes.

« Les machines à battre fonctionnent, mais il y a encore à faire les unes débitent beaucoup, il est vrai, mais elles éparpillent et écrasent le grain; les autres conservent intacts la paille et le grain, mais débitent peu, eu égard à la puissance de leur moteur. Nous en dirons autant des machines à faucher et à moissonner elles fonctionnent, il est vrai; mais leur travail laisse encore beaucoup à désirer. Les hache-pailles, concasseurs, coupe-racines, tarares, trieuses, charrues, herses, extirpateurs, etc., offrent une collection complète et aussi parfaite que les besoins peuvent actuellement l'exiger.

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<< La construction des machines de ferme offre des difficultés à vaincre; l'exiguïté de cet aperçu ne me permet pas d'entrer dans les détails: mais que les constructeurs ne perdent jamais de vue deux choses essentielles : solidité d'abord, et ensuite économie de temps et d'argent, avec le meilleur rendement possible.

« Enfin, Messieurs, nous nous félicitons de l'empressement des cultivateurs à visiter le concours; nous y voyons bien moins la curiosité que le désir de s'instruire c'est une heureuse tendance, et cette nouvelle direction des idées vers l'agriculture et ses perfectionnements est et sera pour tous le gage le plus assuré d'un heureux avenir. »

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LISTE DES RÉCOMPENSES

DÉCERNÉES PAR LA SOCIÉTÉ

Pour le concours de labourage et pour les animaux présentés au concours régional par des concurrents appartenant au département de l'Eure.

Concours de Charrues.

PREMIER PRIX (150 fr.): M. Louis Pouhot, charretier chez M. Dupuis, cultivateur à la ferme de la Gastine, à Huest.

DEUXIÈME PRIX (120 fr.): M. Verville fils, chez son père, cultivateur au Coudray, commune du VieilEvreux.

TROISIÈME PRIX (100 fr.): M. Saint-Vincent, charretier chez M. Duhamel, cultivateur à Miserey, près Evreux.

Première mention honorable (médaille d'argent) : M. Bisson fils, chez son père, au Tilleul-Dame-Agnès. Deuxième mention honorable (médaille de bronze): M. Hippolyte Rousselin, charretier chez M. le comte de Brigode, à Romilly.

Troisième mention honorable (médaille de bronze): M. Just Haley, charretier chez M. Anisson du Péron, propriétaire à Saint-Aubin-d'Ecrosville.

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Concours de Bestiaux.

RACE BOVINE (mâles).

PREMIER PRIX (180 fr. et 15 fr. pour le bouvier): M. Anisson du Péron, propriétaire à Saint-Aubind'Ecrosville, pour le taureau no 2, âgé de 12 mois.

DEUXIÈME PRIX (125 fr. et 10 fr. pour le bouvier) : M. Pellerin fils, cultivateur à Glisolles, pour le taureau no 5, âgé de 18 mois.

Première mention honorable: M. Juhel, cultivateur au Coudray, pour le taureau no 14.

Deuxième mention honorable : M. Heudebert Vaillant, cultivateur à Noyers-sur-Andelys, pour le taureau no 34, âgé de 46 mois.

RACE BOVINE (femelles).

PREMIER PRIX (125 fr. et 10 fr. pour le bouvier): M. Pellerin, déjà nommé, pour la vache no 64, âgée de 36 mois.

DEUXIÈME PRIX (75 fr. et 5 fr. pour le bouvier): M. Carville, propriétaire à Corneuil, pour la vache no 94, âgée de 7 ans.

Première mention honorable M. Dufour, propriétaire à Villez-sur-le-Neubourg, pour la vache no 78, âgée de 5 ans.

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Deuxième mention honorable M. Heudebert Vaillant, déjà nommé, pour la vache no 85, âgée de 5

ans.

GÉNISSES.

PREMIER PRIX (125 fr. et 10 fr. pour le serviteur) : M. Grandin, propriétaire aux Planches, pour la génisse no 46, âgée de 23 mois.

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