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B.

Sur l'état de la religion catholique en Suède. Par M. Gridens. Vicar Apostolique à Stockholm.

La religion catholique, apportée en Suède dans le neuviéme fiècle, en a été proscrite dans le seizième, pour faire place à la reformation Lutherienne, qui a été déclarée la religion de l'état. Il ne fut permis à personne de professer l'ancien culte. Seulement les ambassadeurs ou ministres des courts catholiques eurent la liberté d'emmener avec eux des prêtres de leur religion pour eux et pour les personnes attachées à leur légation. Ce fut pår le moyen de ces aumoniers qu'une etincelle du catholicisme a été conservée en Suède dans le 17° siècle. Il étoit dangereux pour tout autre prêtre de s'y introduire. Vers le milieu du 18° siècle, les Suèdois sont devenus plus tolérans; le gouvernement fit venir d'Allemagne et d'autres pays, pour travailler aux fabriques de draps et d'étoffes de soie, une quantité d'ouvriers intelligens la pluspart catholiques, auxquels on promit verbalement la liberté de leur religion. Les chapelles alors existantes pour le culte catholique, 'étoient celles de France, d'Empire et d'Espagne.

Alors vivoit un homme dont la memoire sera toujours en vénération, Christophe Theodore d'Antivari, ministre de l'empereur d'Allemagne près la cour de Suède; il fit des établissemens utiles, en fondant quatre lits à l'hôpital royal pour les malades de la religion catholique, et en donnant des fonds pour l'entretien d'un prêtre. Il mourut en 1763. Mais ayant laissé ces fonds à l'administration de ses successeurs, l'un d'eux les dissipa entièrement. L'ètablissement de l'hôpital existe encore.

Ce furent les etâts généraux de 1778, qui les premiers depuis la reformation, autoriserent l'exercice de la religion catholique, non pour les Suèdois, mais pour les étrangers. En conséquence le roi Gustave III. rendit en 1781, le décret de tolerance qui fixe les privileges de la religion catholique en Suède.

Ce décrêt permet aux catholiques de se bâtir des eglises, d'avoir des cloches et des cimetieres, de faire élever leurs enfans dans la religion des pères, d'exercer publiquement les cérémonies de leur culte dans l'intérieur de leurs eglises, de se procurer des pasteurs qui sont autorisés à faire leurs baptêmes, mariages, et enterremens, et d'en délivrer des certificats.

Par suit de ce décrêt il a été érigée à Stockholm en 1784, une paroisse catholique, du consentement du roi Gustave III. et avec l'agrément du Pape Pie VI. qui avoit envoyé à Stockholm un prêtre avec le titre de vicaire apostolique en Suède.

La congrégation de la Propagande à Rome s'est chargé de fournir seule aux frais d'un culte dont elle vit, avec joie, le retablissement en Suède. La nouvelle paroisse s'est consolidée. Les catholiques fréquenterent avec zèle une eglise, qui les réunissoit sous un même pasteur.

Quelques années après, les chapelles des legations de France, d'Empire, et d'Espagne, se sont fermés successivement. Les cours catholiques ont cessé d'y envoyer et d'y entretenir des aumôniers.

Les catholiques qui resident tant à Stockholm, que dans l'intérieur, et les villes considérables de la Suède, sont au nombre de mille, ou environ. On en compte dans la paroisse de Stockholm sept à huit cens. Ce sont des Allemans et des descendans d'Allemans, venus pour travailler aux fabriques de draps, d'étoffes de soye, et aux verreries; des François que les arts ont conduits en Suède, ou qui sont venus à la suite de quelques ministres ou autres seigneurs, et s'y sont fixés; des Italiens venus pour y faire le commerce. Il s'en trouve de presque toutes

les nations.

Cette paroisse est en général très pauvre; si dans le nombre il y a quelques personnes en état de faire des aumônes, on les employe au soulagement des pauvres, des malades, et surtout d'une maison particulière destinée à y elever de pauvres enfans.

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Les catholiques n'ont point d'église en propre à Stockholm, parcequ'ils manquent de fonds suffisans pour batir ou s'achèter une maison convenable. On fait le service divin dans une grande salle que la ville leur a loué et qui a été décorée à cet effêt, aux dépens de la propagande. Le vicaire apostolique étoit au commencement secondé dans ses fonctions par un autre prêtre, et Rome fournissoit à leur subsistance.

Le nombre des catholiques repandus dans l'intérieur de la Suède, est assez considérable pour nécessiter la présence d'un prêtre, et l'établissement d'une chapelle dans quelque ville considérable, par exemple, Gothembourg, où le commerce a de tout tems attiré des étrangers du culte catholique, dont les uns s'y fixent, et les autres y séjournent pour un temps. Louis XVI. avoit destiné des fonds pour un établissement aussi religieux; mais on connoit les circonstances qui ne lui permirent pas d'exécuter ses pieux desseins.

La tolérance introduite en Suède n'autorise point les catholiques à parvenir aux charges civiles. Ils en sont exclus. Mais des loix postérieures leur ouvrent le chemin des avancemens militaires, surtout s'ils ont des talens distingués. Il est strictement défendu aux Suèdots, qui sont tous Luthériens, de revenir à la religion primitive de leurs pères. La loi favo rise au contraire le passage du catholicisme à la religion

Lutherienne.

C'est le Pape qui nomme les vicaires apostoliques en Suède, et le Roi les autorise par un espêce de diplôme à exercer leurs fonctions dans toute l'étendue du royaume, en se conformant au décrêt de tolerance.

Il ne se trouve maintenant à la tête de l'église catholique en Suède, qu'un seul prêtre, établi en 1805, par le Pape Pie VII. avec titre de vicaire apostolique, pour y remplir les fonctions du ministére ecclesiastique envers ceux qui sont à Stockholm, et ceux qui habitent dans les différentes villes de Suède. Il en faudroit trois, ou au moins deux

constamment; alors ils pourroient alternativement et dans certains temps de l'année aller visiter les catholiques de l'intérieur, et leur administrer les secours de la religion. La congregation de la propagande a cherché à remplir ce but aussi beau qu'il seroit salutaire. Elle l'a fait au commencement, mais les évènemens des derniers temps ont mis à la continuation de ses desseins un obstacle qu'elle pu surmonter.

n'a

Stockholm, le 9. Novembre 1812.

N. XI.

A.

Copy of a Letter from Mr. Cockburn, the British Resident at Hamburgh, to Lord Viscount Castlereagh.

My Lord.

Hamburgh, Feb. 22, 1816.

I Have the honour to transmit to your Lordship a letter which I have received from Sir John Cox Hippisley, requesting me, under the authority of Lord Bathurst, to forward to your lordship's office an account of the regulations existing at Hamburgh and in the neighbouring states, relative to the nomination of prelates of the Roman catholic communion, and of the countroul which is exercised by the governments over the publication of papal rescripts.

In obedience to Lord Bathurst's direction, I have the honour to inform your lordship, that the governments of Hamburgh and of the neighbouring states, exercice the fullest controul over all publications under ecclesiastical authority, and that the laws expressly prohibit all such publications without the previous sanction of the government. Since the reformation of Luther, no papal edict has been published at Hamburgh; dispensations and rules

for ecclesiastical discipline are exhibited on the interior doors of the Roman catholic chapel; papal briefs are also sent to the bishops, but are not published by them.

When the order of the Jesuits existed in Germany, all papal edicts were sent to the provincials of that order in the several parts of Germany. The provincial for the North resided at Buhren in Westphalia, and the appointments to the seminaries were in his nomination. On the suppression of this order, their missions in the north of Germany were replaced by an apostolic vicar, at present, the prince of Fürstenberg, bishop of Hildesheim.

With regard to the nomination of prelates of the Roman catholic communion, I should observe, that there are no dignitaries of that religion at Hamburgh; the priests are nominated by the bishop of Hildesheim, but such nominations are expressly subject to the confirmation of the sneate. In the act of toleration, now in force, it is expressly stated, << that te nomination of Roman catholic priests must be made known to the senate, and be subjected to their confirmation, which however, without great cause, they will never refuse.»

I have the honour to inclose a translation of the act of toleration alluded to, which has been sent me by the syndic for foreign affairs.

With the highest respect, I have the honour to by etc. etc. (Signed) ALEX. COCKBURN.

B.

Translation of the act of toleration of the Roman Catholic Religion in the City of Hamburgh.

Act of Toleration of the Senate of Hamburgh (Without dated. *)

We, the Burgomasters and Senate of the free imperial city of Hamburgh, do hereby make publicly known, That

* Correctly printed from the original, delivered to Mr. Cockburn, by the Syndic of Hamburgh.

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