Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Remy. Si donnons en mandement a tous et à chacun des sergens dudit bailliage sur ce requis que ledit monsieur labbé et le convent diceluy lieu ils lessent, seuffrent et facent joir de leur diz fieuz et terres, et que eu contraire desdites letres cy atachées, comme dit est, ils ne les molestent ou empeschent en aucune maniere. Donné a Avrenches soubz nostre seel en lan et jour dessus diz.

(Original, sceau absent).

OLIVIER.

XXXII.

1413-1415.

A tous ceulx qui ces letres verront ou orront Jehan Olivier, lieutenant de noble homme monsieur Robert de Montauban, chevalier, conseiller et chambellan du Roy nostre sire et son bailli de Coustentin, salut. Savoir faisons que le derrain jour de mars mil cccc et quinze nous fut présenté de la partie de lablé et convent de labbaye de Nostre Dame de Mont Morel, assise ou diocese dAvrenches, un denombrement scellé des seaulx de la dicte abbaye faisant mencion comme labbé dicelle abbaye avoit fait le serement de fcaulté au Roy nostre dit sire que tenuz en estoit de faire a cause de la temporalité de la dicte abbaye, avecques ung mandement de nos seigneurs des Comptes et tresoriers du Roy nostre dit seigneur a Paris, alachié audit denombrement soubz lun de leurs signez, en nous requerant leffect et accomplissement contenu en iceulx, desquelx les teneurs ensuient, et premierement du dit denombrement:

Du Roy nostre sire nous Guillaume, par la grace de Dieu, humble abbé du moustier de Nostre Dame de Mont Morel ou diocese dAvrenches et tout le convent dicellui lieu, ledit convent auctorisé quant ad ce par nous abbé dessus dit, en tant que faire le povons, confessons et advouons tenir par feaulté que nous ledit abbé faisons pour nous et pour nostre dit convent un noble fieu ou tenement a gaige plege court et usage donc le chief ovecques nostre abbaye, demaines, pescheries et moulins sont assis en la parroisse de Poillie sur le Homme et sestent es parroisses de Sainct Albin et de Sainct Lorens de la Terre Gaste, de Sainct Brice de Landelle, de Sainct Jame de Bevron, de Sainct Senier de Bevron, de Sainct Benoist de Bevron, de Sainct Martin de Montjoie,

de Juillie, de La Croix en Avrenchain, de Quernet, de Villiers, de Tanie et de Lolif. Et y a plusieurs brosses de boys acoustumez a taillier qui ne doivent tiers ne dangier. Et en la parroisse de Lolif tiennent de nous les religieux abbé et convent de la Trinité de La Lucerne audit diocese par foy et par hommage un franc tenement, a gaige plege, court et usage, et par nous paiant dix soulz pour plain relief quant le cas soffre. Item nous advouons tenir dudit seigneur, en la viconté de Mortaing un franc fieu et tenement en la parroisse de Marcellie, a gaige plege, court et usage. Item en la parroisse de Brecé, a gaige plege, court et usage, deux tenemens, un appelé le fieu de La Trousserie et lautre le fieu de La Rainfraiere. Item en la parroisse de La Boulouse en ladicte viconté un franc fieu ou tenement, a gaige plege, court et usage. Item nous tenons es parroisses de Duxé et de Precey et en plusieurs aultres parroisses, plusieurs héritages, tenemens et rentes avecques certains boys assis en la dicte parroisse de Duxé, sans gaige plege, de dons de plusieurs deffuncts qui anciennement les donnerent à nostre dit moustier pour estre faictes audit moustier proieres et oureisons pour eulx et pour leurs successeurs et predecesseurs. Item tenons soubz umbre de la dicte féaulté quatorze livres de rente par chacun an, que nous prenons et appercevons o le Roy, nostre dit seigneur, en la recepte de la chastellerie de Saint Jame de Bevron, moictié à la feste Saint Michiel en septembre, et moictié à Pasques nostre Seigneur de dons de feux mes seigneurs Jehan de Suligny et de Hascouit de Suligny, chevaliers, donc le Roy est héritier, et trente soulz a Pasques, par chacun an, pour la diesme de la terre dudit messire Hascouit, et vingt et quatre ruches daveine, par chacun an, pour la diesme de quinze quartiers daveine, seize ruches pour chacun quartier, pour la diesme de laveinage de la terre dudit Hascouit, en augmentant nostre dit moustier, et pour le salut des ames deulx et de leurs predecessours. Desquelx tenemens nous ne devons au Roy nostre dit seignour fors la feaulté que nous ledit abbé en faisons, proieres et oureisons, excepté de la porcion du fieu qui sestent en ladicte parroisse de Lolif, dont nous devons à la recepte de la viconté dAvrenches quatre soulz, chacun an à la feste de Pasques, pour cause de gardes passans par la main de Jehan Le Martinel, dit Georges, a cause de son fieu ou tenement de Launoy Dastinel et de la porcion qui sestent en la Terre Gaste, donc nous devons la huitiesme partie du service d'ost du fieu de haubert de la Terre Gaste, quant nostre dit seigneur lieve les services des nobles tenans de Normandie, icelluy service semons et fait assavoir comme il appartient en tel cas. En tesmoing de ce nous avons scellé ces letres de nos seaulx le quint jour du moys doctobre lan de grace mil cccc et treize.

Item ensuit la teneur du mandement de nos seignours des Comptes et tresoriers :

Les gens des Comptes et tresoriers du Roy nostre seigneur, de Paris, aux bailli de Coustentin et viconte dAvrenches ou a leurs lieuxtenans salut. Il nous est apparu par lettres patentes dudit seigneur, données à Paris le xi jour d'octobre lan mil cccc et xIII, que labbé de Nostre Dame de Mont Morel a faict le serement de feaulté au Roy nostre dit seigneur, que tenuz lui estoit de faire, a cause de la temporalité de la dicte abbaye, et nous en a baillié son denombrement par escript soubz les seaulx de la dicte abbaye, du quel nous vous envoions le semblable ataché à ces presentes soubz lun de nos signez. Si vous mandons et a chacun de vous, si comme a lui appartendra, que se, appelé le procureur dudit seigneur ou dit bailliage, il vous appert les parties contenues ou dit denombrement estre bien et deuement specifiées et declerées et quil ny ait aucune chose mis ou prejudice du Roy nostre dit seigneur et mesmement en tant que il touche plusieurs broces de boys acoustumez de taillier, quil dit estre franc de tiers et dangier plus a plain declerées ou dit denombrement, et aussi plusieurs heritages, tenemens et rentes avec certain bois assis en la parroisse de Duxé et de Precey, lesquelx ne sont aucunement exprimez ne declerez ou dit denombrement, soyez y bien advertis et appelez avec vous les maistres des eaues et forests, en gardant le droit dudit seigneur, et que en ce ny ait comprins aucuns fieux ou acquisicions non admortis, receu toutes voies par vous, viconte, premierement et avant toute euvre, tous les aultres droiz et devoirs s'aucuns en sont pour ce deuz audit seigneur, vous ou aucun de vous pour cause dudit serement de feaulté non fait et denombrement non baillie, ne molestez, travaillez ne empeschiez ledit abbé en aucune maniere, aincoys le faictes, souffrez et leissiez joir et user plainement et paisiblement, se aucune cause ny a raisonnable dempeschement pourquoy faire ne le doiez, la quelle ou cas quelle y seroit, nous rescripvez le plus tost que bonnement pourrez à fin deue. Donné à Paris le derrain jour de mars lan mil cccc et XIII. Ainsi sigué: L. De Paris.

Par vertu du quel mandement dessus transcript et pour le contenu en icellui acomplir, nous, en la presence de Jehan Le Chien, viconte dAvrenches, Guillaume Bailleul, procureur du Roy nostre dit seigneur ou bailliage de Coustentin, feismes venir par devant nous plusieurs personnes notables et digues de foy, cest assavoir chevaliers, escuiers, advocas en Court laye, procureurs et actournez, tabellions, bourgoiz et marchans demourans ou dit pais, auxquelx nous leusmes et monstrasmes lesdiz denombremens et mandemens et sur le contenu en icculx

les jurasmes et examinasmes chacun a par soy de dire et rapporter verité bien et deuement par la depposicion desquelx acordablement nous trouvasmes que les parties contenues ou dit denombrement estoient bien et deuement specifiées et declairies et quil ny avoit aucunes choses mises ou prejudice du Roy nostre dit seigneur, et avecques ce que en toutes les broces de boys contenues ou dit denombrement navoit ne tiers ne dangier, mais estoient diesmables laquelle diesme estoit a labbé et convent de la dicte abbaye, et ainsi de tout leurs temps en avoient tousjours veu joir et user paisiblement labbé et convent de la dicte abbaye, sans contredit ne empeschement aucun, et aussi de plusieurs heritages, tenemens et rentes ovecques certains bois assiz es parroisses de Duxé et de Precey, lesquielx leurs avoient esté anciennement omosnez et admortiz par les fondeurs de la dicte abbaye, si comme ils avoient veu par letres et chartes anciennes en la dicte abbaye. Pourquoy, veu la depposicion desquielx, eu advis et deliberacion avecques les gens et officiers du Roy nostre seigneur, avons le temporel et fieuf lay de ladicte abbaye mis a plaine délivrance, en tant que nous le povons et devons et que à nostre office en appartient, sauf le droit du Roy nostre seigneur et de son procureur en toutes choses, et leur avons donné congié et licence den joir et user pour le temps advenir, plainement et paisiblement doresenavant. En tesmoing de ce nous avons mis à ces presentes lettres nostre propre seel du quel nous usons ou dit office de lieutenant. Et pour approbacion et cognoissance dycellui, à nostre requeste y a este mis le grant seel aux causes de la viconté dAvrenches. Ce fut fait audit lieu dAvrenches le vendredi Ile jour davril avant Pasques lan de grace mil cccc et quinze.

Collation faicte aux originaulx des letres cy-dessus encorporées.
DE LASTELLE (un paraphe).

(Original, sceau absent).

Au-dessous d'une copie de ce document, faite au xve siècle, on lit:

Fait par coppie, l'extraordinaire du bailliage de Mortaing séant et tenu audit lieu par nous Gilles Belley, sieur de La Godefroy, bailli de Mortain, a la requeste de maistre Estienne Le Belley, prieur des Cherilz, procureur de labbey et convent de Mont Morel, en la presence de Michel Le Pelletier,

procureur de noble homme Jacques Du Homme, sieur de Saint-Quentin, deument convoqué, le xxie jour de decembre lan mil cinq cens vingt.

Collation, PARRAIN (avec paraphe).

(Voir ci-après le chapitre des aveux).

XXXIII.

VERS 1200.

Carta Gaufridi de Auce pro duobus solidis. - Auce.

Noverint tam presentes quam futuri quod ego Gaufridus de Aucie, cum assensu Aelicie uxoris mee, pro Dei amore et salute animarum nostrarum, abbatie Sancte Marie de Monte Morelli et canonicis ibidem Deo servientibus, in perpetuam elemosinam dedi et concessi duos solidos Cenomanensium apud Lumie in feodo Tegrin predictis canonicis annuatim reddendos ab eo qui feodum illud tenebit, et, si in peregrinatione mea me mori contigerit, duos alteros solidos Cenomonensium in eodem feodo sicut predictos solidos in perpetuam elemosinam habebunt sepedicti canonici. Quod, ut in posterum ratum habeatur, sigilli mei munimine confirmavi. Testibus his Petro de Eschariz et Gaufrido Potier, presbiteris, et Hamone de Bealverio et Willelmo fratre suo et multis aliis.

(Original, sceau absent).

:

Aucey.

XXXIV.

VERS 1210.

Carta Philippi de Rosel, Odierne uxoris sue et Ranulfi Haveron,
pro decimis de Bene.

Noscant presentes et futuri quod ego Philipus de Rosel et Odierna uxor mea, et ego Ranulfus Haveron, et ego Willelmus Valoger dedimus et conces

Le Bény.

« AnteriorContinuar »