die Bettelorden begann, eine Disputation gehalten. - 2. Nicht Bertrand, sondern der Engländer Thomas von York ist der Verfasser der Schrift: Manus quae contra omnipotentem tenditur, deren zweite Redaktion wahrscheinlich auf Thomas selbst oder eine ihm nahestehende Person zurückzuführen ist. 3. Entstanden ist die Schrift wahrscheinlich am päpstlichen Hofe 1256 oder kurz darauf.

Rom.

P. FRANZ PELSTER, S. I.

DU MS. 1046 DE LA BIBLIOTHÈQUE COMMUNALE DE PÉROUSE (a)

Quiconque, depuis bientôt 25 ans, a suivi d'un œil attentif les études d'histoire critique et litteraire écloses autour des sources de la vie de S. François, doit s'apercevoir que les discussions ont abouti à des points sur lesquels un accord sinon unanime, du moins assez général, semble exister à présent, fruit précieux de travaux marqués souvent au coin d'une grande science et d'une acuité d'esprit remarquable.

Toutefois, il faut l'avouer, ces discussions n'eussent pas atteint tout leur but, les vues les plus justes et les conclusions les mieux établies apparemment eussent perdu de leur pénétration et solidité, elles risquaient en un mot de rester plus ou moins dans le domaine de l'abstrait ou mieux du subjectif, si, tournant sans cesse sur les seuls textes édités, elles n'avaient pas eu le précieux contrôle, la mise au point et la vérification que fournissent la découverte et la publication de nouveaux documents.

Dans cet ordre d'idées, j'estime d'une importance première trois éditions de textes faites en ces derniers temps. C'est tout d'abord les

(a) SUMMARIUM. Praemissa descriptione (I) Cod. 1046 bibliothecae communalis Perusiae circa annum 1311 scripti, datur (II) analysis completa cuiusdam franciscani textus hucusque incogniti, qui foliis 94-124 legitur ibi sub titulo Legenda antiqua S. Francisci primo folio ipsius Cod. inscripto. Quinque partitiones complectitur haec analysis. Prima (A) recenset 21 capitula, quorum 4 iudicantur directe provenire ex Legenda II Celanensis, alia vero esse pro maiori parte fragmenta alterius operis ipsi anterioris; secunda (B) recenset 20 capitula item directe sumpta ex Leg. IIa Celanensis; in tertia (C), quarta (D) et quinta (E) describuntur capitula, quae censentur inter fontes Legendae IIac Celanensis eamdem materiam suo modo retractantis. Capitula fere omnia quinque partitionibus contenta transierunt in Speculum perfectionis, quod consequenter a Legenda antiqua dependet. [NOTA DIRECTIONIS].

Documenta antiqua franciscana du P. Leonard Lemmens, O. F. M., Quaracchi 1901 et 1902; j'entends les morceaux qui y portent les titres: 1o SS. P. N. Francisci intentio regulae, I, p. 83-99, 2o Verba S. P. Francisci, ibid. p. 100-104, 30 Speculum perfectionis, II, p. 23-84, 4o De legenda veteri B. Francisci, ibid. p. 90-100, 5o Extractiones de legenda antiqua ('), III, p. 25-49. C'est ensuite l'Expositio Regulae Fr. Minorum auctore Fr. Angelo Clareno, Quaracchi 1912, éditée par le P. Livier Oliger, O. F. M., avec tout le soin que méritait ce texte d'une si haute valeur historique, doctrinale et psychologique. Ce sont enfin et principalement, dirai-je les chapitres 147-198 d'un nouveau manuscrit (l'ancien Phillipps 12250), publiés en tout ou en partie dans le vol. V des publications de la British Society of Franciscan Studies, intitulé Collectanea Franciscana, I, edid. A. G. Little, M. R. James, H. M. Bannister, Aberdoniae 1914, p. 9-113: Description of a franciscan Manuscript formerly in the Phillipps Library, now in the possession of A. G. Little, et ensuite reproduits dans le fascicule XVIII des Opuscules de critique historique, Paris 1914-1919, par M. A.-G. Little, l'érudit Président de la Société britannique d'études franciscaines.

Je voudrais faire connaître ici même un autre texte. S'il a échappé jusqu'à maintenant aux chercheurs, ce n'est point, disons-le tout de suite, que le Codex où il est conservé fut inconnu ou que nul ne l'ait ouvert; mais, distraits par d'autres préoccupations, ceux qui l'ont eu en mains n'ont pas remarqué ni soupçonné quel trésor ils pouvaient exploiter. Il s'agit du MS. 1046 (M 69) de la Bibliothèque communale de Pérouse (2). Je dois à l'insigne bienveillance du Directeur, M. Vincenzo Ansidei, à qui je ne saurais trop exprimer ma très vive gratitude, d'avoir été le premier à l'examiner et à l'étudier à loisir.

Une description sommaire, tout en indiquant les divers matériaux qu'il contient, noux fixera d'abord sur l'époque à laquelle il convient de le dater. Puis, ceci exactement établi, suivra l'analyse détaillée de la partie qui constitue l'objet immédiat du présent travail. En troisième lieu viendra la mise au point générale des conclusions que comporte l'étude de cette Legenda antiqua. Les chapitres ou paragraphes qu'une raison spéciale aura fait juger dignes d'une publication à part prendront place à la fin.

(1) La legenda antiqua à laquelle se réfèrent ces extractiones n'est autre que II Celano.

(2) Cf. Alessandro Bellucci, Inventario dei MSS. della Bibl. di Perugia, dans G. Mazzatinti, Inventari dei MSS. delle biblioteche d'Italia, V, Forli 1895, p. 235.

I.

Le MS. est du XIV.e siècle. Il provient du couvent franciscain de Monteripido, comme on le voit par l'empreinte « bibliothecae Montis Perusiae » qu'on y lit à plusieurs endroits. Sa hauteur est de 230 mm., sa largeur de 173 mm. Il est écrit sur double colonne, chaque colonne comptant 43 lignes, dans la partie du moins qui nous a conservé la Legenda antiqua; les feuilles de garde comprises, il a 127 folios. Généralement les capitales alternent bleues et rouges; deux plus belles (N) se trouvent l'une, fol. 6v, au début de la bulle Exiit, et l'autre, f. 72r, au début de la bulle Supra montem; il semble qu'elles soient toutes du même miniaturiste.

Il comprenait primitivement 19 cahiers numérotés; aujourd'hui manquent les cahiers XI, XII et XV. Les cahiers I, II, V, VI, XIII, XIV, XVII, XVIII et XIX ont chacun 8 folios; les VIII et XVI en ont 10. Les autres, plus ou moins disloqués et modifiés jadis, sont d'inégale proportion: les IX et X ont 6 folios seulement; les III et IV en ont 6, plus un 7e intercale; le VII en a 8, plus un 9e ajouté après coup. Je présume que l'état actuel du manuscrit, avec sa reliure et ses cahiers et folios ainsi collés ensemble, doit remonter au XIVe siècle; en tout cas l'écriture de ces divers folios accuse partout une main contemporaine, sinon la même.

Sur le recto du folio 1 qui sert de feuille de garde, une écriture différente, mais très ancienne cependant, a libellé ainsi son contenu: Regula sancti Francisci: Declarationes summorum pontificum, scilicet Nicholay tertii, Gregorii noni, Innocenti IIII. et Alexandri quarti: Copie privilegiorum Ordinis nostri, sancte Clare et Continentium: Legenda maior et antiqua sancti Francisci: Regula Continentium, et Abbreviatura privilegiorum. On va voir l'exactitude parfaite de l'énoncé. Je me bornerai aux incipit des bulles et à leurs dates respectives, quand elles en ont une.

(f. 2r 1 - f. 20v 2) Bulles a) d'Honorius III: Solet annuere (3 kal. dec. a. VIII); b) de Nicolas III: Litteras fel. rec. (12 kal. sept. a. II), Exiit (19 kal. sept. a. II), Litteras fel. rec. (8 kal. sept. a. II); d) de Nicolas IV: Quia nonnulli (2 kal. maii a. I), Quoniam revocatur (3 id. maii a. I), Quia provinciarum (3 id. maii a. I), In vestri ordinis (2 id. maii a. I), Ad statum pacificum (3 id. maii a. I), Praeclara gloriosissimi (2 id. maii a. I), Dum sollicite (2 kal. maii a. I), Reducentes (2 id. maii a. I), autre Reducentes (2 id. maii a. I), Meritis vestrae religionis (8 kal. sept. a. I), Praecelsa gloriosissimi (3 non. maii a. II), Eximiae devotionis (5 kal. oct. a. I), Quanto studiosius (15 kal. febr. a. I), Religionis favor (s. d.). (f. 21v 1 f. 26r 2) Bulles de Grégoire IX: Confessor Domini (2 kal. apr. a. XI), Usque ad terminos (2 kal. apr. a. XI), Non minus

dolentes (pridie kal. apr. a. XI), Sicut phyalae (13 kal. ian. a. II), Mirificans (a. IV), Cum hora XI.a (s. d.), Livet olim (s. d.), Quoniam abundavit (11 kal. iun. a. XI), Quia proni sunt (s. d.), Nimis patenter (a. I), Cum illorum (10 kal. dec. a. II), Quo elongati (3 kal. oct. a. IV), Vestris piis supplicationibus (6 non. iul. a. XV), Etsi omnium (5 kal. apr. a. XI); de Grégoire X: Paupertati voluntariae (non. nov. a. III); de Grégoire IX encore: Detestanda humani generis (3 kal. apr. a. II).

(f. 27r 1 - f. 36r 2) Bulles d'Innocent IV: Ordinem vestrum (18 kal. sept. a. III), Paci et tranquillitati (17 kal. sept. a. III), Iustis petentium (6 id. sept. a. IV), Nos attendentes (3 kal. nov. a. I), Fratrum Minorum (7 kal. maii a. IV), Cum foelicis (2 id. iun. a. I), In iure canonico (18 kal. ian. a. I), Gloriantibus vobis (3 non. ian. a. II), Cum iam per eius gratiam (11 kal. dec. a. I), Quia confusio habitus (11 kal. dec. a. I), Provisionis nostrae (a. III), Eis qui sanandis (id. ian. a. III), Quia confusio habitus (3 kal. dec. a. I), Pio vestro collegio (12 kal. a. I), Qui postposita (2 kal. iun. a. I), Caelestis amor (8 kal. febr. a. III), Ita vobis (12 kal. iul. a. I), Prohibente regula vestra (3 kal. nov. a. I), Licet ad hoc (3 kal. nov. a. I), Devotionis vestrae (non. aug. a. 'I), autre Devotionis vestrae (12 kal. dec. a. I), Meminimus (8 kal. iun. a. I), Cum olim (2 id. iun. a. IV), Vobis extremam (12 kal. dec. a. I), Nimis iniqua (6 kal. aug. a. I), autre Nimis iniqua (15 kal. aug. a. III), Quoniam ab adolescentia (15 kal. aug. a. III), Dignum existimamus (17 kal. aug. a. XI), Per litteras nostras (12 kal. mart. a. VIII), Cum dilectorum (kal. oct. a. VII), Vota devotorum (id. iun. a. IV), Quanto studiosius (13 kal. sept. a. V), Vobis per (8 kal. oct. a. III), Odore suavi (id. iun. a. IV), Cum tanquam (12 kal. sept. a. X), Non solum (s. d.), Cum non deceat (s. d.), Cum olim (s. d.), Postulastis a nobis (s. d.), Peregrinationem vobis (s. d.), Petitio tua (s. d.), Licet olim (a. IV), Regularem vitam (2 non. mart.).

Le verso du folio 36 était resté d'abord en blanc. Une petite chronique des événements d'Italie depuis Innocent III jusqu'à la mort de Conradin ne tarda pas à le couvrir. Elle importe peu; mais néanmoins la voici:

Innocentius 3us, natione campanus, sedit annis XVIII, menses 4, dies 23. Pontificatus ipsius anno VI, B. Dominicus incepit ordinem Predicatorum, et eiusdem anno 14, scilicet anno Domini M.CC VI (sic), B. Franciscus incepit ordinem fr. Minorum. Huic successit Honorius 3us, natione romanus, qui sedit annis X, menses VIII, dies XXIII. Hic coronavit Federicum imperatorem, qui erat rex Sycilie, set postmodum ipsum tanquam adversarium romane Ecclesie excommunicavit. Iste Federicus Ilus regnavit annis 33; qui ab infantia per Ecclesiam tanquam per matrem educatus ad imperii fastigium, Octone dampnato, promotus Ecclesiam Dei non fovit tanquam matrem, set tanquam novercam quantum potuit laniavit, et ideo excommunicatus ab Honorio et depositus ab Innocentio 4. to, devictus a legato domini pape et a Parmensibus, amissis theusauris et rebus aliis, redierunt (sic) in Apuleam, [ubi] defunctus est gravi infirmitate correptus. Conradus autem filius eius anno Domini M.CC.LI, ut regnum Sycilie susciperet patre mortuo, per mare