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entrent dans votre fraternité, en offrant et donnant à perpétuité à des maisons de votre Ordre, leurs personnes et leurs biens dont ils se réservent pourtant la jouissance, nous leur. accordons non seulement les mêmes indulgences, mais encore la participation à toutes les autres graces qui vous ont été données. L'association à l'Ordre d'une maniere quelconque, procuroit aussi des avantages temporels: Frédéric II. Duell, seprit en 1221, toutes les maisons de l'Ordre, lect. priv. num. 15. les freres et les confreres sous la protection impériale.

d'en rece

Nous terminerons ce chapitre en marquant on a cessé l'époque où l'Ordre cessa de recevoir des freres vir en à la demi-croix. Lorsque le Grand-Maître 1606. Maximilien I. d'Autriche, voulut changer les statuts pour les rendre tels que nous les avons aujourd'hui, le nouveau plan fut soumis à la Regence de l'Ordre à Mergentheim, et l'on trouve dans un mémoire de Mr. Kheul qui à été long-tems archiviste, un extrait du protocole de la Regence, daté du mois de Mai 1605, où il est dit:,,Les freres de l'Ordre à la demi,,croix, dont il est parlé dans le nouveau plan ,,qui a été reformé, étoient ci-devant, en grande „partie des laycs et des gens mariés, comme ,,cela existe encore dans l'Ordre de St. Jean: ,,c'est pourquoi ils ne sont, ou ne doivent pas ,,être astreints à faire d'autre voeu que celui de ,,l'obéissance, en s'engageant à servir l'Ordre."

On peut inférer de-là 1) que les laycs et même les gens mariés portant la demi- croix, étoient communément qualifiés de freres.

2)

Qu'ils étoient vraiment soumis à l'Ordre, lui devant l'obéissance et le service, 3) Qu'il a existé des freres à la demi-croix jusqu'au tems de la réformation des statuts en 1606. 4) Enfin que, suivant le premier plan, ils avoient dû être conservés, mais que ce plan, ou cet article du plan avoit été changé: effectivement il n'est pas fait mention des freres à la demi-croix, dans les statuts de 1606, qu'on peut regarder comme l'époque de leur abolition, tout comme ils furent celle de l'abolition des freres servants de la premiere classe, et des demi-freres: ce n'est pas qu'il n'en ait encore existé après 1606, comme on peut en juger par plusieurs expres sions des statuts mêmes; ceux qui avoient été reçus dans l'une ou l'autre de ces qualités, les conserverent certainement jusqu'à la mort: mais depuis les statuts de Maximilien, on ne reçut plus que des chevaliers et des prêtres.

CHA

CHAPITRE XVIII.

DES RELIGIEUSES CONVENTUELLES.

Le trente-troisieme chapitre de la regle dé

fendoit d'admettre des femmes en pleine société avec les freres; rien n'étoit plus sage que cette disposition; mais il permettoit d'en recevoir comme demi-soeurs, pour le service des hôpitaux et pour avoir soin du bétail, à condition qu'elles fussent logées séparément. Comme les Ordres religieux, si calomniés dans les tems modernes, étoient alors regardés pour ce qu'ils étoient réellement; c'est-à-dire, pour des sociétés qui offroient des moyens particuliers de salut, par les sacrifices qu'on faisoit à Dieu en y entrant, par l'exacte discipline à laquelle on se soumettoit, et enfin par l'abondance des graces que l'Eglise avoit accordées à ces établissements, on cessa bientôt de s'en tenir à la lettre des statuts; pour que les personnes du sexe pussent profiter de ces avantages, on en admit sous dif férentes dénominations, et à diverses conditions; et il se forma plusieurs maisons de religieuses. Tome II.

12

Couvent de
Bun.

Nous diviserons les religieuses de l'Ordre en conventuelles et en religieuses externes: nous donnons le nom de conventuelles aux premieres, parcequ'elles formoient des communautés en vivant dans des couvents qui n'étoient habités que par elles: nous nommons les autres externes, parcequ'elles demeuroient dans des maisons qui étoient habitées par des freres, où elles avoient un logement séparé, hors de l'enceinte du couvent proprement dit. Nous ne connoissons que quatre maisons de religieuses Teutoniques; celles de Bun et de Schoten dans le Baillage d'Utrecht; selle de Bern dans le Baillage d'Alsace; et celle de Francfort dans celui de la Franconie.

Quelques seigneurs et différentes autres personnes, ayant donné à l'Ordre en 1271 plusieurs biens situés au pays de Drente dans la partie supérieure de l'évêché d'Utrecht, on y établit la même année dans le voisinage de Bun, un couvent de soeurs de l'Ordre Teutonique: cette maison passa quelque tems après, sous la jurisdiction du commandeur provincial de la Westphalie, sans que l'on en sache précisément la cause; mais il paroît qu'elle lui fut cédée par quelque motif d'intérêt: après avoir été assés long-tems dépendante du Baillage de Westphalie, elle revint sous la jurisdiction de celui d'Utrecht: on croit que ce fut le commandeur provincial Goosens de Gaerner qui en fit le retrait, en comptant une somme de 1500 Livres au Baillage de Westphalie. Gaerner fut commandeur provincial depuis 1340 jusqu'en 1357. Je ne connois pas d'autres particularités sur cette maison de religieuses de l'Ordre.

un

Schoten.

L'an 1299 plusieurs seigneurs Frisons et Couvent de d'autres personnes ayant donné à l'Ordre beaucoup de biens situés dans les paroisses de Schoten et de Kuynre dans la Frise, on établit à Schoten, couvent qui fut habité pendant beaucoup d'années par des religieuses de l'Ordre, et ensuite par des prêtres et des freres servants; mais il n'y demeura pas de chevaliers. On ne sait pourquoi, ni à quelle époque ce couvent a cessé d'être habité par des religieuses, pour être donné aux prêtres et aux freres servants de l'Ordre. Il est probable qu'il y eut encore un changement postérieur, et que Schoten étoit habité par des chevaliers, lorsque le Baillage d'Utrecht se sépara de l'Ordre Teutonique: car cette maison a été comptée jusqu'à présent au nombre des commanderies de ce Baillage, qui étoient données à des chevaliers. On verra ailleurs, qu'il y a de plus probable sur l'espece de religieuses qui ont habité les maisons de Bun et de Schoten 1).

ce

1) C'est Matheus professeur de l'université de Leyde, qui nous fait connoître l'existence de ces deux maisons, dans son ouvrage sur les fondations de l'église d'Utrecht, imprimé à Leyde in 40 en 1704. Il a tiré ces notions d'un ancien manuscrit dont il rapporte le texte part, 2 pag. 569. Le même auteur a encore rapporté le texte qui regarde la deruiere de ces maisons, dans son histoire des Evêchés des Provinces - unies à l'article de l'Evêché de Lewarde, pag. 104 etc. Quoiqu'on lise Schoten dans le manuscrit, l'auteur nomme cette maison dans le dernier ouvrage, Oldeschot; c'est-à-dire, vieux Schot ouj Schoten, ce qui fait présumer

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