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ibid. in

Francfort: il lui permit de mettre lui-même, ou de faire mettre les premieres pierres de ces édifices; et lui accorda pour lui et ses héritiers le droit de nomination aux bénéfices déja fondés, ou à fonder dans ces deux églises. Quoique celle de Ste. Catherine fût destinée aux religieuses Teutoniques, il n'est pas fait mention du couvent dans cette chartre, mais bien de l'hôpital qui étoit déja bâti. Le 8. de Mars 1345 Albert de Beuchlingen 10) mit la premiere pierre de l'église de Ste. Catherine: cet édifice ne devoit pas être considérable, puisqu'on y fit le service divin, le 28. du mois d'Octobre de la même année. L'an 1346 l'Empereur Louis de Baviere permit au nouvel hôpital à perpétuité, Senkenb. d'envoyer chaque jour, une charrette attelée Num. 2 d'un seul cheval, dans les forêts de l'Empire, et 3. et d'y prendre autant de bois, qu'elle pourroit en mener pour le service des pauvres: concession qui fut renouvellée et confirmée en 1349 par l'Empereur Charles IV.

Ce ne fut qu'en 1353 que le couvent de Ste. Catherine commença d'être habité: le jour de la fête de cette Sainte, huit demoiselles furent conduites au couvent pour en prendre possession: presque toutes avoient le nom de Catherine, et celle qui étoit désignée pour être la maîtresse, se nommoit Catherine Wambach. Elles ne prirent point d'abord l'habit monastique, comme nous l'apprend l'auteur du mémoire que nous

prefat. ex coll.

de Glaub.

pag. 46.

pag. 87.

Glaub.

ap. Senkenb. in

46.

10) Albrecht von Beuchlingen Episcopus Ibo- praef. p. nensis, peut-être Hyponensis. Il étoit suffragant de Mayence (Weihbischoff).

suivons, parcequ'il falloit qu'elles fissent leur noviciat II).

Gerlach de Nassau, successeur de Henri à l'Archevêché de Mayence, donna quatre décla rations ou diplomes en 1354. Les trois premieres sont datés du 14. d'Avril, et le quatrieme est du 17. du même mois. Par deux de ces di

11). Comme les statuts n'indiquent pas que les novices de l'Ordre aient eu un habit particulier, il est probable que ces religieuses les imitant sur ce point, firent leur noviciat en habit séculier. Je n'ai pu découvrir l'espece d'habillement que ces soeurs porterent après leur profession: comme elles étoient vraiment religieuses de l'Ordre (Moniales Hospita lis beatae Mariae Teutonicorum Jerosolimitanorum) on ne peut guere douter que leur vêtement n'ait eu du rapport avec celui des freres. Malgré que les statuts eussent réservé le manteau blanc pour les seuls cheyaliers, on avoit cependant donné le talar blane aux prêtres comme une marque de distinction; on pouvoit donc, sans inconvénient, donner la couleur blanche à ces soeurs; d'autant qu'étant toutes d'extraction noble, elles formoient la premiere classe parmi les religieuses, comme les chevaliers formoient la premiere parmi les freres: il est donc vraisemblable, qu'elles portoient la robe blanche avec la croix noire, et probablement un manteau semblable pour aller au choeur. Quant à la croix, je ne doute pas que les religieuses conventuelles ne l'aient portée entiere, comme les chevaliers, les prêtres et les servants d'armes, ou de la premiere classe: la croix tronquée, ou à trois branches, aura été réservée pour les religieuses externes et les autres femmes attachées à l'Ordre, comme elle étoit pour les demi - freres etc. parmi les hommes.

5.

plomes du 14. Gerlach confirme, à la demande Senkenb. de Wicker Frosch, la fondation des deux églises, num. 4 et du monastere et de l'hôpital qu'il a bâtis: mais l'un de ces actes étant beaucoup plus détaillé que l'autre, nous y voyons diverses particularités intéressantes. C'est par lui que nous apprenons que le couvent de Ste. Catherine étoit fondé pour trente religieuses de l'Ordre Teutonique, qui devoient garder la clôture perpétuelle; sans qu'aucune d'elles pût en sortir, et sans qu'aucune personne de l'un et de l'autre sexe pût y entrer, si non en cas de nécessité ou d'une grande utilité, comme cela s'observoit dans le Couvent de Ste. Claire. Secondement: que lé couvent devoit être gouverné par une maîtresse (per magistram) tirée du nombre des trente religieuses, et par un chapelain qui seroit leur confesseur; et que le même ou plusieurs chapelains administreroient les Sacrements aux religieuses, aux malades et aux domestiques, tant de la maison que de l'hôpital. Troisiémement: que le fondateur auroit le droit de nommer un ou plusieurs ecclésiastiques, soit séculiers, soit réguliers, pour l'administration du temporel; que les dits administrateurs choisiroient, conjointement avec la maîtresse, les sujets propres à remplacer les religieuses qui viendroient à mourir, dont le nombre ne devoit jamais excéder celui de trente. Après avoir accordé ces demandes du fondateur, l'Archevêque mit le monastere, l'hôpital et tous leurs biens sous la protection de l'église de Mayence, et il dit: qu'en reconnoissance les religieuses se sont obligées à lui faire faire après son décès, un anni

ibid num.

6 et 7.

versaire avec grand'- messe, vigiles etc. Par la troisieme chartre du 14. d'Avril, l'Archevêque accorde des indulgences aux fideles qui visiteront à certains jours, l'église de la Ste. croix ainsi qu'à ceux qui lui feront quelques dons: par la chartre du 17. du même mois il accorde de pareilles indulgences à l'église de Ste. Cathe

rine.

Ces différents diplomes ou décrets, régloient la constitution des religieuses qui devoient former ce couvent : et si les Demoiselles qui y étoient entrées le jour de Ste. Catharine de l'an 1343, promirent à l'Archevêque de lui faire faire un anniversaire, ce ne fut qu'en qualité de novices, et par conséquent éventuellement; car elles ne reçurent le voile, c'est-à-dire, qu'elle ne firent la profession solemnelle entre les mains du prieur des Teutoniques de la Commanderie de Francfort, ou plutôt de Saxenhausen, que pendant l'octave de l'Epiphanie en 1355. Ainsi cette maison fut habitée pendant environ, treize mois et demi: par des postulantes, ou des novices, avant qu'il y ait eu des religieuses professes 12).

12) On lit dans Wurdtwein Dioecesis Mogunt. t. 2. pag. 789, que ce fut l'an 1355 que les religieuses de Ste. Catherine reçurent le voile de la main du Prieur de l'Ordre Teutonique. On voit la même chose dans un manuscrit conservé à Mergentheim: c'est un exemplaire in 4to. des anciens statuts écrits sur velin, et l'on ne peut guere douter, d'après la note suivante, qu'il n'ait appartenu à la commanderie de Francfort. On lit au revers du dernier feuillet écrit d'une autre main : Anno Dai

103.

Wicker renouvella, en présence des offi- ibid pag. ciaux, ou juges de la cour écclésiastique de Mayence, et d'un notaire impériale, la fondation qu'il avoit faite: il spécifia dans cet acte, la plupart des biens et des revenus qu'il avoit donnés au couvent de Ste. Catharine et à l'hôpital de la St. Croix: il ajouta: qu'il se réservoit le droit de partager les dits revenus également ou inégalement, entre le couvent et l'hôpital, comme il le jugeroit à propos; qu'il assigneroit plus ou moins de revenus à l'un qu'à l'autre, pour le pain et le vin, pour la lumiere et l'habillement, pour des harengs, de l'huile, des légumes, du sel, pour les pitances et autres dépenses de cuisine, ainsi que pour les autres choses nécessaires tant au couvent qu'à l'hôpital, aux religieuses, aux pauvres et aux domestiques: on voit par cette piece, que la fondation du couvent et de l'hôpital avoit été faite en bloc, puisque le fondateur se réservoit le droit de faire le partage des revenus, selon les besoins respectifs. Cet acte, ainsi que la chartre

1344 claustrum Ste. Catharine per Wickerum
Frosch Cantorem ecclesiae. Sti. Bartholomei ibidem
fundabatur. L'auteur de la note datoit la fonda-
tion de l'époque où l'Archevêque Henri avoit per-
mis à Wicker de bâtir deux églises etc.
On lit au
dessous: Anno Dni 1355 in octava Epiphanie sub
officio in claustro Ste Catharine omnes puelle a
priore Theutonicorum ibidem ad regulas eorundem
sunt vestite et velate. Ces mots ad regulas. eorun-
dem prouvent évidemment qu'elles avoient embras-

sé la regle de l'Ordre.

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