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ibid.num.

Le Pape renvoya cette supplique au Cardinal Raymond; et celui-ci nomma des commis- 15. saires pour prendre les informations convenables, par un décret du 17. de Juillet 1371.

18 et 19.

L'an 1375, le Pape Grégoire XI. confirina num. 17tous les privileges des religieuses de Ste. Catharine: cinq ans après, l'Empereur Wenceslas renonça en leur faveur, au droit de preces; et l'an 1386, leurs privileges furent encore. confirmés par le Pape Urbain VI. Les chapelains ou vicaires perpétuels, attachés à l'église de Ste. Catharine, se négligeant au point de ne pas chanter tous les jours, la messe conventuelle, Adolphe de Nassau Archevêque de Mayence, fit une ordonnance en 1388 à la de- num 20. mande des religieuses, pour les obliger à faire leur devoir. Le Pape Boniface IX. confirma en 1397 les privileges du monastere de Ste. Cathe- num. 21rine. Les Empereurs Sigismund et Frédéric, 22 et23. en firent autant, l'un en 1414, et l'autre en

1442.

ibid.

ibid.

ibid.

Nous voyons ensuite, un acte de l'an 1455, fait par Kuntze Schwartzenberg maîtresse, par Agnés Zingeln prieure, et par la commu- num. 24. nauté etc., au sujet de la dote d'Ennichen, ou d'Anne Humbrecht qui vouloit se vouer à Dieu dans cette maison: il nous apprend deux choses; l'une que les religieuses avoient alors, un Echevin de Francfort, nommé par le Magistrat, pour proviseur ou curateur; l'autre, que ces religieuses pouvoient avoir une pension de leur famille, comme celles de Bern: car il y est stipulé que quand on aura payé au couvent, la somme de deux cents florins, les sept florins et

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ibid. num. 25.

demi qu'on payoit auparavant, au dit couvent, seroient comptés par la suite à Anne Humbrecht, c'est-à-dire à la nouvelle religieuse. La derniere chartre que nous ayons, qui soit relative au couvent de Ste. Catherine, est une ample confirmation de tous ses privileges, donnée l'an 1495, par l'Empereur Maximilien I.

Le Luthéranisme s'étant introduit à Francfort l'an 1524, cette ville se déclara ouvertement, quatre ans après, pour la confession d'Augsbourg; ce fut probablement, l'époque du changement qui se fit dans l'église et dans le cloître de Ste. Catherine: j'ignore le parti que prirent les religieuses Teutoniques, lors de ce changement. Aujourd'hui cette maison sert de retraite à un certain nombre de dames ou de demoiselles luthériennes, veuves ou filles de personnes qui ont rendu quelques service à la ville. On distribue chaque semaine, de l'argent et du pain à vingt sept pauvres de la ville; c'est probablement un remplacement de l'hôpital que je crois ne plus exister 17). L'Eglise

17) La maison de Ste. Catherine porte encore le nom de cloître, et les personnes qui l'habitent, sont nommées conventuelles. Dans l'ouvrage annuel intitulé: Neues genealogisches Reichsund Staatshandbuch auf das Jahr 1797*** bey Varrentrapp uud Wenner. On trouve à la fin de la premiere partie, un tableau de la ville de Francfort, où on lit pag. 9. Cathari nen-Kloster etc. Après les noms des administrateurs, on voit ceux des treize personnes qui habitoient ce cloître, précédés de cette rubrique: Conventualinnen dieses Klosters Evang.

que Wicker Frosch avoit fait bâtir lors de la fondation du couvent, étant devenue caduque, on la démolit en 1678 pour en rebâtir un autre à la même place: elle pórte encore le nom de Ste. Catherine; c'est la seconde église luthérienne de la ville: on a inséré dans le mur de cette église neuve, un monument qui avoit été placé dans l'ancienne: c'est une table de pierre, sur laquelle Wicker est représenté de grandeur naturelle, tenant une église à deux clochers dans ses mains, avec cette inscription: Anno Domini M.CCC.LX, Wikar Froys de Franckenfort scolastic: S: Stephani Mogunt: fundator harum Basilicarum. Il est probable que cette date qui ne quadre pas avec celles des chartres dont nous avons parlé, est celle de l'année où les religieuses ont fait mettre dans leur église, ce monument de leur reconnoissance pour le fondateur.

Il semble que l'on ne peut pas douter que les religieuses de Ste. Catherine, n'aient servi personnellement, les pauvres et les malades, d'autant que l'Ordre Teutonique dont elles suivoient la regle, est un Ordre hospitalier en même - tems que militaire: il est vrai que l'hôpital est presque toujours distingué du couvent, dans les chartres, et, ce qui est plus remarquable, ils avoient chacun leur église: cepen

Luther. Religion: deux de ces personnes sont qualifiées de Frau, deux Fraulein et les autres sont seulement nommées Jungfer, ce qui prouve qu'on y reçoit des personnes de tout état et de toute qualité,

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dant, ce n'étoit qu'un seul et même établissement, dont les revenus étoient en masse puisque le fondateur s'étoit réservé la faculté de régler selon sa volonté, la distribution de ces revenus, pour fournir à l'entretien des religieuses et des pauvres: plusieurs chartres que nous avons vues, nous apprennent que les deux maisons étoient contigues, ainsi les religieuses pouvoient aller de l'une à l'autre sans rompre la clôture: d'ailleurs les religieuses dirent dans la supplique qu'elles adresserent au Pape Grégoire XI., que l'hôpital étoit annexé à leur monastere (eidem annexi) mais ce qui semble ne laisser aucun doute que les religieuses servoient elles-mêmes, les pauvres dans l'hôpital, est un passage du diplome de confirmation de l'an 1495: les religieuses ayant supplié, l'Empereur de confirmer leurs privileges, Maximilien dit dans ce diplome; qu'il a considéré la maniere louable avec laquelle la maîtresse, la prieure et les autres religieuses, servoient Dieu journellement, dans le couvent et dans l'hôpital de Ste. Catherine: cette expression paroît être decisive 18).

18)

On

des haben wir angesehen so redlithe bete, und auch betrachtet dem loblichen Gotts-dinst, der in dem genannten Closter und Spital zu sant Katherin von den Vermelten Jungfrauen Meisterin, Priorin und Convent daselbst taglich vollbreht wirdet etc. Senkenb. num. 25. pag. 180. On peut remarquer que, dans un passage du même diplome, l'Empereur donne la qualité d'Abbesse à la maîtresse, ou supérieure.

On ne voit aucuns vestiges de religieuses conventuelles de l'Ordre, dans l'histoire de la Prusse, ni dans celle de la Livonie, non plus que dans ce grand nombre de chartres relatives à ces deux pays, qui sont parvenues jusqu'à nous; les statuts généraux, et ceux qui ont été faits postérieurement, par plusieurs GrandsMaîtres, n'en parlent pas d'avantage : il est vrai que Conrad d'Erlichshausen ordonna par un statut fait au Grand- chapitre tenu à Marienbourg l'an 1442, que, lorsqu'un frere viendroit à décéder, on feroit savoir sa mort aux soeurs de l'Ordre, et que quand une soeur viendroit à mourir, on prieroit pour elle de même que pour un frere; comme il n'est pas fait mention d'établissements réguliers dans ce statut, il est probable que cet article avoit rapport aux soeurs qui étoient au service des hôpitaux et des Commanderies de la Prusse, dont nous parlerons à l'article suivant. Le silence des statuts tant généraux que particuliers, celui de l'histoire et des chartres, sur les couvents réguliers de religieuses de l'Ordre en Prusse, en Livonie etc., semble autoriser à conclure que ces sortes d'établissements n'ont eu lieu que dans les Baillages dépendants de la Maîtrise de l'Allemagne car il faut observer que ce n'a été qu'en 1444, que le Maître d'Allemagne a engagé. le Baillage d'Alsace à la Grande - Maîtrise de Prusse. Il est donc vraisemblable que, si ces religieuses ont eu des constitutions particulieres de la part de l'Ordre, elles leur ont été données par les Maîtres d'Allemagne, avec le consente. ment du Grand- Maître: et ces constitutions Tome II.

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