CHAPITRE XIII. DES AUTRES DIGNITES ET DES EMPLOIS Les Commandeurs provinciaux, nommés vul- Des Com gairement Grands - Commandeurs, étoient et mandeurs provin sont encore les chefs des Baillages, et les supé- ciaux. rieurs immédiats tant des Commandeurs que des autres freres qui les composent. Ils sont aujourd'hui, les premieres personnes de l'Ordre; c'est leur réunion qui forme le GrandChapitre: et, si l'on vouloit rappeller les anciennes dénominations, on pourroit les nommer die obersten Gebietiger de l'Ordre, ou principaux conseillers du Grand-Maître. Il ne paroît pas qu'il y ait eu des Commandeurs provinciaux dans la Prusse, à moins qu'on ne veuille ranger dans cette classe le commandeur du pays de Culm. Ce dignitaire qui paroît avoir eu un rang distingué, est nommé plu sieurs fois dans l'histoire: on le voit comme témoin dans le privilege de Culm, renouvellé Des Commandeurs. en 1251 par Eberhard de Seyne; son nom précéde celui du Maréchal de la Prusse, qui dans ce tems- là n'étoit point encore le Grand-Maréchal de l'Ordre. Le Grand-Maître Théodo`ric d'Altenbourg en parle aussi dans ses statuts : après avoir nommé les commandeurs provinciaux, il ajoute et celui qui sera à notre place dans le pays de Culm 1). Cette expression semble plutôt désigner un lieutenant du GrandMaître, qu'un commandeur provincial; d'autant qu'il ne paroît pas que les autres commandeurs du pays de Culm lui aient jamais été subordonnés en ce qui regardoit les devoirs de la vie religieuse. On ne voit pas qu'il y ait eu des réunions de commanderies nommées Baillages, dans la Livonie, ni par consequent des commandeurs provinciaux. Nous ne parlerons pas dans l'énumeration des emplois de l'Ordre, des lieutenants que les Grands - Maîtres envoyoient quelquefois dans les provinces, qui étoient revêtus d'une grande partie de leur autorité: nous ne nous occuperons pas davantage des visiteurs envoyés dans certaines circonstances par les Grands - Maitres, ou par les Maîtres provinciaux, parceque leurs noms désignent assés leurs fonctions: les charges momentanées des uns et des autres étoient plutôt des commissions que des emplois. Les Commandeurs étoient très - nombreux dans l'Ordre Teutonique; mais les emplois de ceux, qui avoient des commanderies dans la 1) und mit deme, der an unser stat wird gelassen in deme Lande zu dem Colme n. |