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NUM. VII.

Le renvoi est à la note 9, du chap. XV.

Voici les titres et les souscriptions des anciens

bréviaires de l'Ordre: pour l'aisance du lecteur nous les écrirons en toutes lettres, parcequ'il y a plusieurs abbréviations qui ne sont pas faciles à comprendre.

1) Le plus ancien bréviaire imprimé que l'on connoisse, est de l'an 1485, il se conserve à Mergentheim: c'est un petit in 4to dont le titre est arraché; mais il n'est pas moins certain que c'est un bréviaire de l'Ordre: on en peut juger, tant par la conformité avec ceux qui lui sont postérieurs, que par la rubrique des corrections que nous rapporterons. Voici la souscription de ce bréviaire: Explicit Breviarium exactumq: impensa carahere jocundissimo Georgii Stuchs de Sulczbach. Impressum Nurmberge anno salutis MCCCCLXXXV. Pour que cette souscription fautive soit intelligible, il semble qu'il faudroit retrancher le que qui est après exactum et lire caractere au lieu de carahere. A la fin du volume on trouve cette rubrique: Correctio quorundam errorum in notula Fratrum Teutonicorum. Ce qui fait présumer que le titre étoit conforme à ceux des éditions postérieures, à savoir Breviarium secundum notulam Teutonicorum..

2) Breviarium secundum notulam et ritum Dominorum Theutonicorum. Pars aestivalis. Le titre de ce volume in 8vo. conservé à Mergentheim, est en lettres rouges; il n'y a point de chiffres aux pages, ni des reclames. On peut

juger d'après les caracteres, qu'il est à-peu-près, du même âge que le précédent. On ne trouve à la fin que ces mots: Finit pars aestivalis de Sanctis,

3) Breviarium secundum notulam Dominorum Teutonicorum. A la fin: Finit Breviarium secundum Ordinem Fratrum Teutonicorum. Industria Georgii Stuchs Nurenbergae impressum. Diligentiaq: summa peroptime emendatum et correctum Anno post Christi incarnationem millesimo quadringentesimo nonagesimo secundo. Mensis vero Novembris die vicesimo septimo. Ce bréviaire in 4to est à la bibliotheque de Mer- ✨ gentheim.

4) Breviarium secundum Notulam et Ritum Dominorum Theutonicorum. On lit à la fin de ce Bréviaire in 8. qui se trouve à Mergentheim, et dont il y avoit également un exemplaire à Maestricht: Ad Omnipotentis Dei honorem Reverentiamq: ejus intemerate Matris Marie: ac pro decore egregii Ordinis Theutonicorum, consumatus est presens Breviarii liber, eleganti iterum diligentia castigatus. Anno nostre salutis Quingentesimo.

5) Breviarium secundum Notulam et Ri-, tum Dominorum Theutonicorum. La souscription de ce Bréviaire que l'on conservoit à Maestricht, est: Ad Omnipotentis Dei honorem reverentiamq; ejus intemeratae Matris Mariae: ac pro decore egregii Ordinis Dominorum Theutoniconsummatus est presens Breviarii liber: eleganti iterum diligentia castigatus per honestum virum Jacobum Pfortzen civem Basiliensem artis impressoriae Magistrum. Anno mestrae

corum,

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salutis Quingentesimo pridie nonas Januarias. Voilà deux éditions de la même année, ce qui ne doit pas surprendre; l'une ayant pu être faite pour les Teutoniques de l'Allemagne, et l'autre, pour être en plus grande partie, transportée soit en Prusse, soit en Livonie, pour l'usage des Teutoniques de ces pays.

6) Le titre manque à un Bréviaire conservé à Mergentheim; mais on lit à la fin: Finit Breviarium secundum Ordinem Fratrum Theutonicorum, industria et solerti cura providi Georgii Stuchs civis Nurembergensis impressum: diligentiaq: summa peroptime emendatum et correctum. Anno salutis MCCCCCIIII. Die vero Mensis Marcii XXVIII.

7) On voit encore à Mergentheim, la partie d'Hyver d'un Bréviaire in 8. secundum Notulam et Ritum Dominorum Theutonicorum, sans date ni souscription: les pages sont marquées en chiffres rouges; il paroît être du commencement du seizieme siecle. Deux parties d'Hiver d'un Bréviaire, qui étoient à Maestricht, marquées aussi en chiffres rouges, sont probablement de la même édition. On ne sait à quelle édition appartiennent deux autres Bréviaires qui étoient à la même Commanderie, dont les pages sont marquées en chiffres noirs.

8) Diurnale secundum Ordinem et Ritum Ordinis Dominorum Teutonicorum - In inclita Basilea M.D.XX. La souscription de ce Diurnal qui étoit conservé à Maestricht, est: Diurnale secundum rubricam Dominorum: per honestum virum Thomam Wolff civem Basiliensem impressum: felici consummatione finit ad IIII,

idus Januarii Anno legis gratiae millesimo CCCCCXX. Laus Deo t. On est surpris de

voir tant d'éditions différentes, faites dans un si court espace de tems.

NUM. VIII.

Le renvoi est à la note 16, du chap. XVI.

Je saisis cette occasion pour faire connoître un

événement qui mérite d'être rapporté. Lorsque Henri VII. de Luxembourg, encore Roi des Romains, fut à Rome pour y recevoir la couronné Impériale, il faillit de périr dans une violente sédition qui s'éleva à Milan, et ce fut principalament aux chevaliers Teutoniques de l'Allemagne qui l'escortoient, qu'il dut son salut. Sans examiner si ce furent les Viscomti qui exciterent cette sédition pour faire périr les la Tour, comme le prétend Machiavel dans son histoire de Florence, ou si ce furent les la Tour qui furent les auteurs de la révolte; sans même nous occuper de la date précise de l'événement, nous nous contenterons de rapporter le témoignage de quelques anciens. L'auteur de la chronique de Salzbourg (ap. Bez. Rer. Austriac. script. t. I pag. 407) dit simplement, que le Roi des Romains étant entré en Lombardie, vers la fête de la Toussaint de l'an 1310 fut reçu honorablement à Milan; que Gui de la Tour forma une conjuration pour le faire périr; mais que le Duc Léopold d'Autriche, aidé de quelques freres Teutoniques, prévint l'événement en chargeant les rebelles dont il fit un grand earnage. Un autre écrivain donne plus de dé.

tails (Anonymi Leobiensis chron; lib: 4 ad ann: 1311. Ap: Pez: p: 901). Le Roi des Romains, dit-il, fut en Italie accompagné du Duc Léopold d'Autriche, de l'Archevêque de Treves, de l'Evêque de Liege, du Comte de Savoie etc. Il fut reçu magnifiquement à Milan, où l'Evêque le couronna ainsi que la Reine, avec la couronne de Lombardie, Gui de la Tour qui avoit été trèspuissant dans cette ville, voyant son autorité decheoir, fit une conspiration pour faire périr l'Empereur et toute sa suite, et remplit les rues et les maisons de ses complices, L'Empereur prit les armes, et passant par plusieurs rues étroites, il gagna la grande place en se battant courageusement, tandis que les siens s'effor çoient de le joindre: pendant ce dangereux trajet les freres Teutoniques l'environnerent et combattirent si vaillamment, qu'ils le préserverent de tout danger: on distingua sur tout l'un d'entre eux, homme agile et courageux, qui se tenoit toujours à côté du monarque, et abattoit tout ce qui se présentoit devant lui. Le Duc d'Autriche logé hors de la ville, accourut avec les siens, accablé de traits, de pierres, de bancs, de chaises qu'on faisoit pleuvoir sur lui des toits des maisons; il surmonta tous les obstacles et parvint à joindre l'Empereur: alors les choses prirent une autre face; les rebelles furent mis en fuite etc. Albert de Strasbourg (chron: Albert; Argent: ap: Urstitium tom. 2. pag. 116, raconte la chose fort différemment. Selon lui, Gui de la Tour voulant faire périr l'Empe reur, fit conduire hors de la ville, un criminel condamné à être brûlé vif, comptant que les

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