Imágenes de páginas
PDF
EPUB

gistrum vestrum si remansisset in illo graviter poterat perturbari, duxerimus sustinendum, quod transiret ad Templarios ipsorum habitum recepturus, tamen ne propter hoc ordini vestro aliquod in posterum possit prejudicium generari, austoritate presentium districtius inhibemus, quod nullus fratrum vestrorum ad Templarios ipsos de cetero transire presumat, nec aliquis etiam ex eisdem cum fratre transeat memorato, eis dumtaxat exceptis, qui sibi postquam vobis suum resignavit magisterium adbeserunt, et nostras de transeundi licentia litteras presentabunt. Nulli ergo om

nino hominum liceat hanc paginam nostre inhibitionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incur surum. Datum Lugduni XVI. Kalendas Februarii Pontificatus nostri anno secundo.

NUM, XII.

Le renvoi est à la note 19, du chap. XXI.

On attribue généralement au Grand - Maître

Sigefroi de Feuchtwangen, la construction du château neuf de Marienbourg. Je ne doute pas qu'il n'en ait arrêté le plan, et qu'il ne l'ait commencé, mais il est difficile de se persuader que ce vaste édifice alt pu être achevé et perfectionné pendant le peu d'années qu'il a vécu, après avoir transféré le siege de l'Ordre dans Tome II,

24

la Prusse. Nous avons parlé du château de Marienbourg, dans l'histoire (tom. 3. p. 249 et tom. 4. p. 360), d'après la description que M. Wraxal voyageur Anglois, en a faite en 1774. La grande idée que cet étranger donne de ce beau reste d'antiquités, est bien justifiée par l'ouvrage de Mr Frick, graveur du Roi de Berlin, qui paroît avoir été exécuté entre 1799 et 1802; le titre portant cette premiere date, et la description qui y est jointe, ayant été imprimée en 1802. Cet ouvrage consiste en dix neuf feuilles, y compris le titre, contenant vingt- trois plans et vues, tant intérieures qu'extérieures, avec le détail de tous les ornements, qui méritent d'être remarqués. D'après ce qui en reste, on peut dire que c'est un des plus beaux morceaux d'architecture, qui aient été construits en ce tems-là, dans le nord de l'Europe: peutêtre même, n'en faut-il pas excepter ceux de l'Italie, avec lesquels il peut rivaliser; car il paroit que la plus belle partie de cette résidence des Grands - Maîtres, a été construite par des architectes, et décorée par des artistes Italiens. L'ouvrage de Mr. Frick est le plus parfait en ce genre, que j'aie vu: rien n'a été omis: le plan est très détaillé et net, l'explication en est claire et précise, et l'exécution des vues doit i immortaliser son burin. Si Mr. Frick a rendu service aux Prussiens, en faisant connoître le trésor presque ignoré, qu'ils ont chés eux, il mérite aussi, la reconnoissance des amateurs des arts et de l'histoire même, qui sont toujours avides de connoître jusqu'aux moindres vestiges de l'antiquité. Après avoir vu la vue

générale de la ville et du château de Marienbourg, gravé par Mr. Frick. on est tenté de croire que l'artiste grossier qui a dessiné le même objet, et dont le dessin nous a été transmis par Hartknoch (Alt u. N. Preuss. p.405) n'avoit jamais vu Marienbourg: ce qui fait préumer que les vues des autres villes et châteaux de la Prusse, qui paroissent avoir été dessinés de la même main, ne sont pas plus exactes que celle-là.

REFLEXIONS SUR L'ABOLITION DES

TEMPLIERS,

Je me suis engagé à parler de la derniere ca

tastrophe des Templiers: dépouillé de tout intérêt, puisque la conduite quelconque qu'ils ont tenue dans les derniers tems, n'importe en rien à l'Ordre Teutonique, je puis parler de sangfroid sur un objet que tant d'autres n'ont traité qu'avec passion. Plus on multiplie les ouvrages sur les Templiers, moins je vois de possibilité de parvenir à un résultat satisfaisant, par l'examen des procès partiels qui leur ont été faits. Peu d'écrivains ont cherché la solution de ce grand problême dans un parti moyen, et les autres sont partagés en deux opinions diametralement opposées. Les uns veulent que l'Ordre entier ait été coupable; les autres prétendent que tous les Templiers ont été innocents. Le premier système n'est point vraisemblable, j'ai presque dit qu'il répugnait à la raison: qui estce en effet, qui pourra se persuader qu'un Ordre si nombreux, dans lequel il y avoit tant de personnages illustres, tant de vieux guerriers couverts de cicatrices, marques glorieuses des combats qu'ils avoient soutenus pour la reli

gion? Qui est-ce dis-je, qui pourra croire qu'un pareil Ordre avoit adopté pour principes, et sans exception, des horreurs propres à faire pâlir les scélérats les plus déterminés? L'autre système est si odieux qu'il n'est point admissible pour que tous aient été innocents, il faudroit que tant d'Evêques, de Prélats, de Magistrats etc. qui ont été employés dans des procès partiels faits à des Templiers, n'eussent été que des imbécilles ou des hommes corrompus. D'où peuvent venir des opinions si opposées, et soutenues de part et d'autre, avec tant de chaleur? C'est que la passion n'admet point de tempérament, et que l'on s'est moins occupé d'éclaircir le fait, que de saisir tout ce qui pouvoit appuyer le système que l'on avoit adopté.

Une chose dont on ne peut assés s'étonner, est que de tant de personnes qui ont écrit pour et contre les Templiers, il ne s'en trouve presque pas qui aient examiné la bulle d'abolition de cet Ordre: cependant, quand on veut savoir qu'elle a été l'issue d'un procès jugé, on ne s'amuse pas à discuter les factums des avocats; on va au fait; on demande qu'elle est la teneur de la sentence qui a été prononcée. Si le Pape a condamné l'Ordre du Temple, après avoir fait faire, pendant plusieurs années, des perquisitions à son sujet, qui ne le regardera point pour légitimement condamné? Mais s'il ne l'a pas condamné, à quel titre voudroit-on encore s'obstiner à le regarder comme coupable? C'est sur ce point essentiel que je désire d'attirer principalement l'attention du lecteur.

Laissant de côté ce qui a été dit pour et

« AnteriorContinuar »